Un petit document étonnant et réjouissant sur cet orphelinat hors du commun ou des personnes se dévouent pour sauver ces petits ètres sans défense que sont les bébés paresseux . Ces animaux sont -ils là pour nous rappeler à notre vraie humanité ?
Un petit document étonnant et réjouissant sur cet orphelinat hors du commun ou des personnes se dévouent pour sauver ces petits ètres sans défense que sont les bébés paresseux . Ces animaux sont -ils là pour nous rappeler à notre vraie humanité ?
Il s' y trouve différents articles propices à la réflexion que je trouve intéressants à lire .
Bien à vous ,
Dominique
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Des entretiens video avec ce philosophe décidément bien sympathique , ou l'on retrouve ce langage clair et simple ,présent dans la plupart de ses ouvrages .
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Septembre 1958, dans une station balnéaire. Face à la mer montante, un étudiant de 19 ans est submergé d’un bonheur étonnant. Avant de se retirer, elle lui laisse l’écume de sa
Philosophie tragique (PUF, 1960), son premier essai. "Voilà comment, en une nuit, je suis devenu philosophe!" Dès ce livre de jeunesse, Clément Rosset inaugure le "paradoxe
de la joie" : "Etre heureux, c’est toujours être heureux malgré tout." Car "la joie, nécessairement cruelle de par l’insouciance qu’elle oppose au sort le plus
funeste", est "l’approbation inconditionnelle de l’existence".
Sans raison, ni pourquoi elle est "alogon". "La joie est, par sa définition même, d’essence illogique et irrationnelle." Et c’est là sa force majeure. L’homme joyeux demeure
incapable d’expliquer son bonheur, indicible. Faim d’un réel inappétissant, la joie tragique est "une folie qui permet paradoxalement - et est seule à le permettre - d’éviter toutes les
autres folies". Telles que les passions, qui se toquent d’amour fou. "La passion marque l’emprise ordinaire du fantasme du double sur la perception du réel", qui pourtant est
"idiot", soit, étymologiquement, simple. Tant chez Euripide que chez Racine, la passion a pour effet "d’éloigner de soi l’objet de ses vœux, […] de transformer un objet présent en un
objet absent". "Phèdre ne désire pas. Elle est totalement indifférente à Hyppolite", s’amuse Rosset, qui a le goût du paradoxe.
Un "appoint" du bonheur
Calciné en abstraction, l’objet absent continue pourtant d’enflammer la passion, par négation : "Ma faim qui d’aucun fruit ne se régale", regrette, amer, Mallarmé. Dans la fine
bouche de Rosset, la passion garde le même arrière-goût que la privation du poète. Pourquoi alors cette "petite lettre" glissée sous le paillasson peut-elle rendre fou ? L’épreuve
de la rupture morcelle le moi, jusqu’à ce que cette "expulsion hors de soi" engendre une cessation d’être. N’étant plus le moi que je pensais être, je ne suis plus rien.
"Tu m’aimes donc je suis", ferait battre un cogito transi. Mais loin de tout repli narcissique, le bonheur repose bien loin de soi. "Qui souvent s’examine n’avance guère dans la
connaissance de lui-même. Et moins on se connaît, mieux on se porte", provoque Rosset dans Loin de moi (Minuit, 2001). Demeure alors une joie qui n’a plus d’objet privilégié, tel
l’amor fati. Cet "appoint" du bonheur demeure pourtant le punctum pruriens de la philosophie, le point où toutes les pensées viennent "pourrir".
Car, au fond, l’homme joyeux "est toujours parfaitement incapable de dire pourquoi, ni en vue de quoi il vit - et cependant il tient désormais la vie pour indiscutable et éternellement
désirable". Si, depuis Hésiode, "les dieux ont caché ce qui fait vivre les hommes", c’est que la joie demeure un "mystère". Et dans ce secret dissonant de l’homme au réel,
Rosset souffle la dernière note à Mozart : "Au moment du couperet, Mozart sera mon dernier mot" car "une joie comprise est toujours moins profonde qu’une joie incomprise".
L’Ecole du réel (Minuit, 2008)
De Platon à Heidegger, la philosophie pense la différence entre l’être et la réalité. Avec Clément Rosset, pas question de fuir le réel dans des illusions : le tragique de l’existence
humaine est que le réel est là sous nos yeux. L’école du réel réunit des textes fondamentaux qui (re)donne goût à cet ici-bas inappétissant.
idées [ Article paru dans le journal " L 'Humanité " du 7 Juin 2005 ]
La Raison des choses :
essai sur la philosophie
de Wang Fuzhi (1619-1692),
par Jacques Gernet, Gallimard, 2005, 440 pages, 27,50 euros.
En 1644, l’empereur de la dynastie Ming Chong Zheng, après une insurrection populaire, est contraint de se donner la mort dans l’actuel parc de Jingshan à Pékin. - Passé cinquante ans de désordres - sociaux et institutionnels, les Mandchous prennent officiellement le pouvoir dans l’empire du Milieu (à majorité peuplé de Hans - NDLR). L’installation de la nouvelle dynastie barbare (les Qing, 1664-1911) provoque de nombreux mouvements de résistance. Certains intellectuels et fonctionnaires d’État, dès les dernières années du sixième siècle, avaient dénoncé la corruption des institutions et s’étaient opposés au pouvoir « tout-puissant » des eunuques de la cour des Ming. Selon ce groupe, la dégradation des moeurs avait entraîné une crise sociale à l’origine de la chute de la dynastie légitime et de la victoire mandchoue.
C’est dans ce contexte de grande agitation politique que s’inscrit l’oeuvre du philosophe Wang Fuzhi. Issu d’une famille de lettrés modestes, il s’engage à vingt ans dans l’action politique contre le nouveau pouvoir. Ses écrits sont officiellement bannis et il est obligé de se cacher dans le sud-ouest de la Chine. Il y reste jusqu’à sa mort, en 1692, se consacrant à l’étude du Classique des mutations (Yijing) et à la rédaction d’une « somme prodigieuse d’écrits dont il espérait que profiterait un jour la postérité ». Le travail du sinologue Jacques Gernet (*) nous donne par ce livre à connaître l’oeuvre fleuve d’un des plus grands philosophes chinois qu’il accompagne de nombreuses traductions inédites.
La pensée de Wang Fuzhi, qui se réfère à celle du maître Zhang Zai (1020-1078), est fondée sur un retour au concret et à l’interprétation des textes de Confucius. Il critique fortement l’influence du taoïsme et du bouddhisme sur la doctrine confucéenne à partir déjà de la dynastie Tang (618-907) et la façon dont les traditions classiques avaient été réinterprétées au cours du sixième siècle. Il considère ces influences comme la cause principale de l’inertie qui avait caractérisé les dernières décennies du pouvoir des Ming. En particulier, il dénonce le philosophe Wang Yangming (1472-1529) qui avait mis l’accent sur l’intuition dans le processus cognitif. Wang Fuzhi, au contraire, refuse l’idée d’illumination, comme celle d’un innéisme de la sagesse. Contre les théories bouddhistes et taoïstes, et contre la pensée néo-confucéenne, il soutient que le pouvoir d’organisation ou principe (li) est « inhérent aux deux formes de l’énergie universelle (qi), le yin et le yang » et n’est pas indépendant d’elles. Yin et yang ne sont pas deux forces opposées et contradictoires, mais complémentaires, l’une ne pouvant exister sans l’autre. De la même façon il n’y a pas de contradictions dans l’univers, mais uniquement des complémentarités. « L’univers ne cesse de se détruire en même temps qu’il se construit, il n’y a aucun accroissement ni déperdition. » Là où les bouddhistes et les taoïstes voient le vide, Zhang Zai et Wang Fuzhi voient l’invisible en perpétuel mouvement, « énergies et pouvoir d’organisation opèrent en effet à un niveau infinitésimal, inaccessible à nos sens. Nous ne pouvons constater leur action inexplicable qu’a posteriori, car elle ne nous devient visible qu’une fois les êtres constitués ». Wang Fuzhi critique aussi la façon dont bouddhisme et taoïsme avaient dénigré la valeur des perceptions dans l’acte cognitif. Il - affirme que le monde affecté en permanence d’un mouvement de flux et reflux global, asservi à une même « raison des choses », est bien réel (et non une illusion). « Nos sens, affirme-t-il, nous donnent une perception inexacte de l’univers (…), mais bien qu’elle soit partielle, l’image que nous avons du monde est la seule à pouvoir nous aider à comprendre son fonctionnement. »
Mais l’ouvrage ne constitue pas exclusivement un commentaire de Wang Fuzhi. À travers une mise en contexte culturel, historique et linguistique, l’auteur montre la perception différente que la culture chinoise a de la philosophie et des catégories du discours. Il nous présente un panorama du débat intellectuel de la Chine, mettant une nouvelle fois à mal le cliché d’une culture chinoise statique et immuable.
Paola Sandri,
diplômée de langues
et cultures orientales
(*) professeur émérite au Collège
de France.
Un documentaire remarquable sur la disparition des abeilles , un signal d'alarme de la nature qu 'il ne nous est plus possible d 'ignorer . Lien vers le texte explicatif .
Les textes de Confucius , Mencius et Siun - Tseu forment la base de l 'ancienne organisation sociale chinoise connue sous le nom de confucianisme . Bien qu 'il ne soit pas en accord avec l 'organisation politique du Parti communiste chinois , le confucianisme , qui prèche l ' harmonie sociale par la pratique de l ' altruisme et de l ' équité , a eu une influence considérable sur la longue histoire de la Chine en tant que nation unifiée .
Le confucianisme en tant que moyen de connaissance a été étudié par Huston Smith . En passant en revue les moyens possibles de mettre au point une organisation politique planétaire future , Smith suggère l 'incorporation de la technologie , essentiellement occidentale , de l 'investigation essentiellement orientale du moi et du Moi et de la technique essentiellement chinoise ( confucienne ) de l 'organisation des hommes en société . Il écrit :
Je pense que le concept confucien du Jen , qui se traduit littéralement par membre d'une mème tribu , hommes libres ou hommes égaux , est le seul concept social qui pourrait nous aider à nous orienter vers une retribalisation planétaire . A l 'époque de Confucius , le Jen était la vertu de cultiver les relations humaines , de développer les facultés et les aptitudes interpersonnelles et de respecter les droits de l ' homme , ce qui exige souvent la sublimation de sa propre personnalité . Confucius a dit : " Le jen ne doit jamais ètre abandonné , mème si l 'on va s ' établir parmi les barbares . "
[ Extrait du livre du Pr Edward Rosenfeld - Le livre des extases - Ed - Marabout - Pages 190 - 191 ]
Prêtre dans le calvados, aumônier en psychiatrie, en prison, coorganisateur d'un café interreligieux. Essayer "de parler en vérité et non comme les scribes".
clément rosset |
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