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Ecosia : Le Moteur De Recherch

26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 12:40
Je soumet à votre réflexion cette pensée (forte) , elle est ,il est vrai, d'essence théologique, mais nous sommes toujours là ,pour moi , dans le domaine de la pensée , de la philosophie .

Bien à vous ,

Dominique

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Une nécessité hors norme en appelle à la liberté de l'homme responsable. Il n'existe pas de loi derrière laquelle l'homme responsable pourrait essayer de se cacher. il n'existe pas non plus de loi face à des necessités de cet ordre, qui pourrait contraindre l'homme responsable à telle ou telle décision. Il n'existe qu'une chose en pareille situation, et c'est de renoncer complètement à toute loi, dans la conscience d'avoir à se décider librement et d'en assumer le risque, en reconnaissant franchement qu'on blesse et qu'on enfreint la loi, que nécessité fait loi, dans l'aveu que la loi est et reste valide au moment même où on l'enfreint ; ce qui existe, en fin de compte, c'est de confier la décision qu'on prend et l'action qu'on mène au Dieu qui mène l'histoire, en renonçant à toute loi et donc en s'exposant soi-même

D. Bonhoeffer

 

 

Ferdinand Schlingensiepen. Dietrich Bonhoeffer 1906-1945. Biographie. Salvator diffusion

 

 

 

Pensée trouvée sur le blog :

 

Dietrich Bonhoeffer 1906-1945 - Miettes de théologie :

 

link

 

 

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 05:40
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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 17:42
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Ce penseur est pour moi intéressant ,notamment dans la mesure ou il a été capable d 'être inspiré par une pensée qui lui a permis très tôt de prendre conscience de la dérive politique nazie et d'agir efficacement en conséquence même si ,hélas, il a finalement été victime des bourreaux nazis .

 

Bien à vous,

 

Dominique

 

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Dietrich Bonhoeffer dans le monde

Bonhoeffer après Dietrich

Par Claire de CASABIANCA

 

 

 

 

La pensée de Dietrich Bonhoeffer a dépassé les frontières de l’Europe. Nombre de théologiens s’en réclament aujourd’hui.

 

« Les écrits de Bonhoeffer doivent être interprétés à la lumière de sa vie, tout comme cette existence reste incompréhensible sans son projet intellectuel (1). » De son vivant, outre ses deux thèses de théologie, trois œuvres de Bonhoeffer furent éditées en Allemagne : Schöpfung und Fall (1933) ou Chute et Création ; Nachfolge (1937) ou Le Prix de la grâce (1985) ; Gemeinsames Leben (1939) ou De la vie communautaire (1947).

 

En France, c’est le jésuite René Marlé qui, selon les mots de Henry Mottu, « a le premier introduit Bonhoeffer dans le monde francophone », publiant en 1967 Dietrich Bonhoeffer. Témoin de Jésus Christ parmi ses frères. L’année suivante, André Dumas conclut ainsi son ouvrage majeur sur Dietrich Bonhoeffer : « Ce théologien, ce chrétien, ce contemporain paradoxal, qui développa conjointement une théologie du Dieu de la réalité et de la réalité de Dieu. » Enfin, en 1969, c’est la volumineuse biographie en français d’Eberhard Bethge sous le titre Dietrich Bonhoeffer. Vie, pensée, témoignage.

 

Le succès ne fut pas immédiat. Peu à peu cependant, en Allemagne, en France, dans les cercles œcuméniques aussi et via les travaux de la Société internationale Bonhoeffer, l’audience grandit. « Et pas seulement en Europe, mais au Japon, en Afrique aussi », se réjouit Raymond Mengus, théologien catholique de l’université de Strasbourg, traducteur, avec Charles Chauvin, de la toute récente biographie de Bonhoeffer écrite par le pasteur allemand Ferdinand Schlingensiepen.

 

Une œuvre au caractère multidimensionnel

 

En 2002, à Genève, un colloque international en français et en italien est organisé par Henry Mottu, pasteur réformé suisse, et Martino Dotta, capucin tessinois, sur « l’actualité de Dietrich Bonhoeffer en Europe latine » (1). Succès par le nombre de participants et la qualité des interventions sur le mouvement œcuménique, les relectures culturelles, la sécularisation ou encore les incidences pastorales de l’œuvre de Bonhoeffer. Or, n’était-ce pas à Genève déjà, en 1976, que s’était tenue une conférence sur « les effets sociaux et politiques de la pensée de Bonhoeffer, notamment dans l’Europe de l’Est de l’époque, en Amérique latine et en Afrique du Sud » ?

 

« C’est un théologien complet, relève Henry Mottu, devenu aujourd’hui un auteur si apprécié dans le monde entier que théologiens et philosophes aux allégeances multiples et parfois même contradictoires s’en réclament. Pourquoi cela ? Cette singulière renommée vient des nombreuses significations que l’on peut donner à son œuvre polyphonique. Ce qui fascine dans son œuvre, ce n’est pas sa rigueur ; ce n’est pas sa cohérence ; ce n’est même pas son originalité ; c’est son caractère multidimensionnel. Chacun et chacune peut y trouver quelque chose, une inspiration, un encouragement, une question (que Bonhoeffer ne “résout” jamais, mais pose obstinément). Mais il s’y trouve incontestablement un fil conducteur, un cantus firmus, comme dit Bonhoeffer lui-même, selon une image musicale. »

 

(1). Actes du colloque international de Genève, septembre 2002, Labor et Fides.

 

 

« Des lettres saisissantes »

 

C’est en 1963 que Labor et Fides publie la première traduction française des « lettres et notes de captivité » de Dietrich Bonhoeffer, réunies par son ami Eberhard Bethge en 1951. Une deuxième édition suivra en 1973. La maison d’édition genevoise s’apprête à publier une nouvelle traduction enrichie de Résistance et Soumission, confiée à Henry Mottu, théologien protestant, et au traducteur Bernard Lauret, théologien catholique, qui répond à nos questions.

 

 

Pourquoi cette nouvelle édition de Résistance et Soumission ?

Depuis 1973, la connaissance de la vie de Dietrich Bonhoeffer et l’analyse de ses écrits ont beaucoup progressé : l’édition critique allemande de ses œuvres (DBW) comprend 16 volumes parus entre 1986 et 1998, complétés par un index en 1999. La nouvelle édition française favorisera aussi, nous l’espérons, une réception plus approfondie encore de ces lettres saisissantes.

 

Que voulez-vous dire ?

S’il s’agit bien de mettre à la disposition du public un texte traduit de la manière la plus authentique possible, l’exercice n’est pas seulement technique : derrière les mots et le vocabulaire, les concepts et la culture confessionnelle sont signifiants. Nous avons donc tenté ensemble, avec Henry Mottu, de restituer le plus fidèlement possible l’esprit et la lettre du texte original.

 

Un exemple de ce dialogue entre deux traducteurs-théologiens ?

Les lettres écrites en prison par Bonhoeffer n’étaient évidemment pas destinées à être publiées. Eberhard Bethge, qui fut aussi son biographe, les a rassemblées et publiées sous le beau titre Widerstand und Ergebung. Si Widerstand signifie incontestablement résistance, le choix est ouvert pour Ergebung : soumission ou abandon ? Traditions et cultures protestante et catholique ont beaucoup à se dire sur ce sujet !

 

Qui Dietrich Bonhoeffer est-il maintenant pour vous ?

Un vrai croyant, qui se demande « comment vivre devant Dieu et avec Dieu sans Dieu ? », qui assume ses responsabilités humaines, qui s’appuie sur une théologie ancrée dans l’Evangile et l’espérance la plus authentique.

Propos recueilis par C. de C.

 

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 11:01
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http://www.globalresearch.ca/articlePictures/the-hurt-locker-pic%202.jpg

Une scène du film « The Hurt Locker »

 

 

La cérémonie des oscars de cette année a été un étalage de banalité et de lâcheté.

 

Les trois films les plus primés par l'Académie, Démineurs (The Hurt Locker), Precious, et Inglorious Basterds, incarnent dans leur ensemble ce qu'il y a de rétrograde et malsain dans l'industrie du film, et ils avancent tous masqués.

 

Démineurs, en dépit des déclarations sur son approche « apolitique » ou « non-partisane », se révèle, à sa propre manière sans saveur, être un film favorable à la guerre et à l'impérialisme. Loin d'offrir un point de vue compatissant sur la vie des Afro-américains des centres-villes [pauvres, ndt], Precious se complait dans l'arriération sociale, dont il impute la faute aux opprimés eux-mêmes. Le repoussant Inglorious Basterds de Quentin Tarantino se présente comme un film « anti-nazi », mais offre sa propre version du porno et du sadisme, laquelle reprends à son compte plus d'un élément fasciste.

 

Trois œuvres franchement abominables.

 

Il y a sept ans de cela, en mars 2003, quelques jours seulement avant le lancement de l'invasion illégale de l'Irak, le réalisateur de documentaire Michael Moore – recevant l'Oscar pour Bowling for Columbine – dénonçait George W. Bush comme « faux président, » ajoutant, « Nous vivons dans une ère où un homme nous envoie en guerre pour des raisons qui n'existent pas… [Nous] sommes contre cette guerre, M. Bush. Honte à vous. »

 

Sept ans après cette déclaration intègre de Moore, l'industrie du cinéma a officiellement jeté l'éponge dimanche dernier et de la manière la plus basse qui soit, abandonnant même la prétention à s'opposer aux guerres coloniales du Moyen-Orient et d'Asie centrale. En fait, le choix de Démineurs comme meilleur film fait partie d'une réhabilitation rampante et concertée de la guerre d'Irak, en train de se produire dans l'establishment politique et médiatique libéral.

 

De la revue The Nation, où Robert Dreyfuss a écrit qu'il voyait des « signes d'espoir » dans les récentes fraudes des élections irakiennes, jusqu'au groupe de réflexion du Parti Démocrate, le Center for American Progress, qui affirme que ces mêmes élections « représentent le dernier pas des irakiens pour reprendre le contrôle de leurs propres affaires, » la gauche officielle et le milieu libéral indiquent leur accord pour la présence permanente des États-Unis en Irak, visant à contrôler les vastes réserves de pétrole du pays.

 

Les libéraux « anti-guerre » bien en vue d'Hollywood, pour qui l'opposition à l'invasion Irakienne de 2003 avait beaucoup à voir avec une hostilité culturelle et psychologique, envers le gouvernement Bush, en sont là également. L'élection de Barack Obama représentait pour eux, comme pour tout un milieu social, la réalisation complète de leurs aspirations politiques.

 

La réalisatrice de Démineurs Katrine Bigelow, a saisi l'opportunité dans son discours de remerciement pour le prix de la meilleure réalisation, « de le dédier aux femmes et aux hommes de l'armée qui risquent leur vie chaque jour en Irak et en Afghanistan et partout dans le monde. » Et après cela, en recevant l'Oscar du meilleur film, elle a répété, « peut-être une dédicace de plus, aux hommes et aux femmes partout dans le monde qui portent un uniforme… ils sont là pour nous et nous sommes là pour eux. »

 

Non, ils ne sont pas là pour « nous ». L'armée américaine est une armée professionnelle, pas une armée de conscription, elle opère à la manière d'une bande de malfrats à l'échelle mondiale au service de l'élite financière américaine. Toutes sortes d'ex-gauchistes et libéraux se rallient actuellement autour de l'effort de guerre impérialiste, souvent par la formule selon laquelle il faut « soutenir les troupes. » C'est un slogan pitoyable et frauduleux. Dans la pratique, il implique un effort pour décourager ou passer sous silence les critiques des causes, de la conduite et des objectifs de ce conflit brutal.

 

Le succès de la campagne des Oscars en faveur de Démineurs donne la mesure de la banqueroute intellectuelle des critiques et de l'élite hollywoodienne. Ce film n'a pas eu un grand succès auprès du public, mais comme Jeremy Kay, écrivant pour le Guardian, l'a noté, « Ce Thriller est devenu l'égérie des critiques, loué comme le meilleur film sur la guerre en Irak réalisé aux États-Unis, et en fait comme la meilleure tranche de guerre montrée à l'écran depuis des années. » Ce n'est pas vrai, mais de bien meilleurs films comme Battle for Haditha et In the Valley of Elah, ou d'autres, ont été délibérément marginalisés par les médias américains.

 

La compagnie de relations publiques engagée pour s'occuper de Démineurs, s'est concentrée sur la perspective que Bigelow soit la première réalisatrice à recevoir un Oscar. « L'idée était séduisante, » écrit Kay, « et je peux témoigner de la vitesse à laquelle elle s'est répandue dans les artères d'Hollywood. Un jour avant la nomination, le 2 février, on ne parlait quasiment de rien d'autre. »

 

En d'autres termes, le fait que la réalisatrice soit une femme a compté plus que tout le reste. Bien sûr, ce n'est pas tout. Les membres de l'Académie ont également encensé Démineurs en raison de ses thèmes.

 

Sous le couvert de l'objectivité et de « l'authenticité, » le film de Bigelow présente la guerre en Irak du point de vue d'une « tête brûlée, » le sergent William James, expert en désamorçage. La présence des forces américaines en tant qu'armée d'occupation n'est jamais remise en cause, et le travail de cet individu téméraire (et, franchement, psychotique) est présenté comme sauvant héroïquement des milliers de vies.

 

Les quelques bribes de dialogues insérés entre les diverses scènes de désamorçage sont forcées et ne convainquent pas. Bigelow n'a aucune idée de ce que sont des soldats, ou de la manière dont les êtres humains interagissent. Ses films (the Loveless, Near Dark, Blue Steel, Point Break, Strange Days) ne sont pas faits à partir de la vie, mais à partir de schémas confus et malsains, y compris des morceaux épars de philosophie post-structuraliste et postmoderne.

 

Dans son premier film, The Set-Up (1978), par exemple, deux hommes se battent dans une ruelle, pendant que, selon le New York Times, « les sémioticiens [qui étudient le langage] Sylvère Lotringer et Marshall Blonsky déconstruisent les images en voix-off. » Bigelow a expliqué à ce propos : « le film se termine avec Sylvère parlant du fait que dans les années 1960 on concevait l'ennemi comme hors de soi, c'est-à-dire, un officier de police, le gouvernement, le système, mais ce n'est pas vraiment le cas en fait, le fascisme est très insidieux, on le reproduit tout le temps. »

 

On a envie de répondre, à nouveau, parle pour toi ! Bigelow est clairement fascinée par la violence et le pouvoir… et la guerre, qu'elle considère comme séduisante et « excessivement dramatique. » Bigelow adhère à l'idée « qu'il y a probablement une nécessité fondamentale à ce conflit » et qu'elle se trouve attirée par la notion d'une « psychologie de l'accoutumance, de l'attirance, vers le combat. »

 

Ses admirateurs déclarent que Bigelow se plaint, ou critique, un tel état de fait. Au contraire, Démineurs, glorifie et embellit la violence, que la réalisatrice associe à « des réactions émotionnelles intenses. » Tout cela, avec une dose de Nietzsche mal digéré, est assez malsain et même sinistre, mais il correspond à un état d'esprit bien défini parmi certaines couches considérées comme l'intelligentsia « radicale » aux États-Unis.

 

Le film de Bigelow, réalisé d'après un scénario du journaliste "embedded" Mark Boal, n'est pas un film anti-guerre. Il se contente de faire une pause de temps en temps pour méditer sur le coût élevé payé par les soldats américains pour le massacre des insurgés et des civils irakiens. En ce qui concerne Bigelow, tant qu'ils n'ont pas l'air de s'amuser et qu'ils montrent des signes de fatigue et de stress, les soldats américains peuvent continuer à tuer et à semer la destruction.

 

Comme l'a noté la chronique du WSWS en août dernier, « la plus grande erreur du film est que ses réalisateurs croient apparemment qu'il est possible de dépeindre correctement l'état moral et psychologique des soldats américains sans parler de la nature de l'aventure irakienne dans son ensemble, comme si cela ne changeait pas la manière dont les soldats agissent et pensent. »

 

Démineurs a plu aux votants d'Hollywood, comme l'a noté avec satisfaction un commentateur, parce qu'il « ne force pas les spectateurs à faire un jugement politique sur la guerre, » c'est-à-dire qu'il est compatible avec l'ultra-droite, le pentagone et le gouvernement Obama.

 

La cérémonie annuelle des Oscars est plus qu'une simple occasion pour Hollywood de s'autocélébrer. La diffusion (vue cette année par 40 millions de gens aux États-Unis.) est devenue un rituel de la vie publique américaine, une manière de plus de forger, de manipuler l'opinion publique.

 

Ainsi, comme dans toutes les occasions de ce genre, la cérémonie est maintenant un événement complètement préparé et stérile du début à la fin. Personne n'a le droit – ou n'aurait l'idée – de sortir du rang, il n'y a pratiquement aucun moment qui ne soit écrit à l'avance. Même si cette cérémonie n'a probablement jamais eu son âge d'or, il y a eu une époque où elle conservait la possibilité pour des sentiments sincères, et même une opposition, de s'exprimer.

 

Même l'Oscar du documentaire, que Moore avait remporté en 2003, a été contrôlé de près. Judith Ehrlich et Rick Goldsmith étaient en compétition dans la même catégorie cette année avec leur film The Most Dangerous Man In America: Daniel Ellsberg and the Pentagon Papers. Ellsberg est l'homme qui a rendu publique l'histoire secrète du Pentagone dans la guerre du Vietnam en 1971, portant un coup à la version des événements présentés par le gouvernement. Il était présent à la cérémonie dimanche dernier. Dans l'atmosphère actuelle dominée par la corruption et la peur, il aurait été bien trop embarrassant de se souvenir de quelqu'un qui s'est opposé aux autorités!

 

À la place, The Cove, un documentaire sur un village de pêcheurs japonais où des milliers de dauphins et de tortues sont péchés chaque année, a reçu le prix. Ce sujet peut être bon, mais il est considérablement moins important que l'arrêt du bain de sang au Vietnam, ou de ses équivalents actuels, en Irak et en Afghanistan.

 

Bref, la cérémonie des Oscars de cette année a atteint encore une fois un niveau bien bas. Les réalisateurs, scénaristes et acteurs honnêtes d'Hollywood devront se faire connaître et agir. La situation actuelle est tout simplement intenable du point de vue du cinéma comme de la société dans son ensemble.

 

 

 

 

Article original en anglais, The Hurt Locker, the Academy Awards and the rehabilitation of the Iraq war, WSWS, publié le le 11 mars 2010.

 

Articles de David Walsh publiés par

Mondialisation.ca
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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 18:56
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Résumé

 

Le nazisme demeure, malgré la profusion maintenant des travaux des historiens, un non-pensé de l’Occident. L’auteur commente, ici, la thèse du sociologue Zygmunt Baumann qui inscrit l’extermination des Juifs dans la logique instrumentale de la modernité, via les schèmes de l’action bureaucratique et l’établissement criminel d’un principe « d’ingénierie sociale ». S’il salue la percée bienvenue de cette construction, il en pointe aussi une insuffisance. Il y a dans le nazisme un précipité de destructivités fondamentales, de jouissances thanatophiles, dont la thèse de Baumann ne parvient pas à rendre compte.

 

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 14:02
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Martin Heidegger et sa conférence Sérénité 1955 - Blog de philo ...

Martin Heidegger et sa conférence Sérénité 1955. 22/03/2010 16:55. La véritable entrée en matière de la conférence Sérénité s'opère lors de la distinction ...



Je signale ce texte qui ,malgré une certaine difficulté d'accès , me semble remarquable ,trés intéressant, je dirai qu'il est un peu difficile mais accessible néanmoins .

Bien amicalement,

Dominique Giraudet


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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 11:31

Zygmunt Bauman est un sociologue possédant la double nationalité anglaise et polonaise né à Poznan en Pologne en 1925 ; il enseigne à l'université de Leeds.

 

Il a enseigné la philosophie et la sociologie à l'université de Varsovie avant d'être contraint par le régime communiste de quitter la Pologne en 1968 lors des persécutions antisémites. Il rejoint l'université de Leeds en 1973.

 

Il décrit la télé-réalité comme une métaphore du monde global, où « ce qui est mis en scène, c'est la jetabilité, l'interchangeabilité et l'exclusion[1] ». Les problèmes sont globaux et la politique locale, le lien entre pouvoir et politique est desserré. Il décrit la société comme liquide, parce que les liens permanents entre homme et femme sont devenus impossibles. Plus exactement il définit les relations sociales comme de plus en plus impalpables dans la société actuelle. Il prend l'exemple de l'amour ou du sentiment comme témoin de l'impalpabilité des nouvelles relations. Il définit comme responsable la société de consommation actuelle et le modèle économique.

 

Le concept de redondance de la misère peut aussi lui être attribué. Dans Vies perdues, il le définit comme le développement de zones de pauvretés concentrées autour des villes, et dans les zones de récupération des déchets consommables. Il prend pour illustrer ce concept la métaphore d'Italo Calvino de la ville des nouveautés et des montagnes de récupération.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c8/Zygmunt_Bauman_by_Kubik.JPG/198px-Zygmunt_Bauman_by_Kubik.JPG

 

 

 

 

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 11:51

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La philosophie est plus que jamais nécessaire

 

par Thomas De Koninck

 

Titulaire de la chaire La philosophie dans le monde actuel, de l'Université Laval

 

Lettre ouverte publiée sur cyberpresse.ca

 

L'auteur écrit au nom d'un collectif d'universitaires des départements de philosophie du Québec.

 

La proposition de rendre optionnels les cours de philosophie au cégep trahit une conception étriquée de cette dernière et manque singulièrement de réalisme. L'éducation supérieure doit apprendre à penser toujours mieux. Ce qu'il s'agit de former avant tout, c'est le jugement critique ; lui seul rend autonome, libre.

 

Les problèmes de société et les problèmes politiques s'avèrent de plus en plus globaux, complexes au sens de tissés ensemble, cependant que le déploiement des connaissances va dans le sens opposé, suivant des labyrinthes toujours plus spécialisés, fragmentés, détachés du tout. Paradoxalement, de moins en moins de personnes sont préparées, par leur formation, à faire face à ces problèmes globaux. On sait pourtant ce que risque de donner au niveau collectif l'écoute exclusive d'un expert — en économie, par exemple, mais quel que soit le domaine —, expert qu'on ne comprend souvent du reste plus guère.

 

En même temps, les nouveaux pouvoirs de communication restructurent tant l'action politique que le monde de l'économie et de la science et façonnent la société selon de nouveaux modèles culturels. Leur impact sur la vie des personnes et des peuples, le libre afflux des mots et des images à l'échelle mondiale transforment les relations humaines à tous les niveaux, et même la compréhension du monde, démontrant à neuf à quel point l'évolution des sociétés est déterminée par la culture d'abord, bien avant les modes de production ou les régimes politiques. On le voit, jamais une bonne formation générale n'a été aussi nécessaire, et à la base de celle-ci, la philosophie.

 

Le sens de la vie

 

Toute démocratie dépend de la qualité de la formation des citoyens, de leur jugement, et, par conséquent, du langage et de la capacité de discerner, de détecter ce qui est démagogique, de tenir de véritables débats rationnels sans lesquels la démocratie périclite vite en son contraire. L'histoire l'a démontré d'innombrables fois : à proportion que la faculté d'expression, de communication, de penser dépérit dans une société, la violence croît. Cette violence prend notoirement au Québec la forme d'une violence faite à soi-même : le suicide.

 

La démocratie véritable est extrêmement concrète et complexe. Elle implique le dynamisme constant de recherches, de découvertes, de développements, de choix en vue du bien commun, qu'on s'efforce dès lors sans cesse de réaliser de manière pratique. Elle suppose une éducation aidant chacune et chacun à se forger, de façon critique, une culture philosophique propre. Seule une telle culture peut sauver l'expert de son expertise, le technicien de sa technique, les sociétés humaines de la montée de l'insignifiance.

 

Tout être humain a une philosophie implicite, consciente ou point, certes souvent peu critique, mais qui commande sa vie entière. Les questions les plus « brûlantes » (Husserl) sont les questions qui portent sur le sens ou sur l'absence de sens de la vie. Ces questions engagent la totalité de l'expérience humaine. Or, cette préoccupation est au cœur même de la philosophie.

 

L'importance que l'on accorde à la démarche des sciences pures vient de ce qu'elle est la seule qui paraisse rendre possible un accord universel, en reposant sur une réduction préalable de l'expérience humaine à deux domaines, extrêmement limités l'un et l'autre : celui de la perception et celui du raisonnement formel. La décision méthodique de s'en tenir à leur double évidence implique la mise entre parenthèses de dimensions fondamentales de la vie humaine qui toutes doivent trouver à se dire, s'expliciter et se comprendre. Les arts, les lettres et la philosophie s'avèrent en cela indispensables.

 

L'implication réciproque de tous les problèmes au niveau planétaire et les effets de la techno-science sur la nature mettent chaque jour davantage en relief l'importance de l'humain. Il y a lieu de s'en réjouir s'ils suscitent leur pendant éthique, le lien de solidarité, le fait de tenir et de porter ensemble la responsabilité de l'humain comme tel. Cette personne-ci, chacune et chacun d'entre nous, est ce qu'il y a de plus complexe et de plus concret à la fois en ce monde. De là vient la difficulté de l'éthique et le défi majeur qu'elle pose à la philosophie.

 

Repère indispensable

 

L'éducation vise l'être humain concret, donc total. Dans le respect de tout ce qu'il est, dans le concret de la dignité égale de tous les humains, quels qu'ils soient. La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 a posé en principe « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables », comme constituant « le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ». Une prise de conscience accrue de cette valeur fournit un repère indispensable aujourd'hui dans la pluralité des cultures, parmi tant de morales différentes, permettant la convivialité, le vivre-ensemble.

 

La dignité humaine, rappelle la philosophie, signifie que chaque être humain est au-dessus de tout prix, unique au monde, devant être considéré comme une fin, et jamais réductible à un moyen — ainsi que l'affirmait si justement Kant — avec toutes les conséquences pratiques que cela entraîne. Seule la philosophie peut, dans le contexte pluraliste actuel, pleinement assurer une telle prise de conscience et la porter à maturité.

 

On a d'autre part raison d'insister aujourd'hui sur l'urgence d'éveiller plus que jamais à « la connaissance de la connaissance », c'est-à-dire à l'évaluation critique du savoir, permettant de mieux prévenir la part d'illusion qui aura été si considérable dans l'histoire, s'agissant de l'être humain lui-même ou de telle forme de savoir qu'on croyait définitive alors qu'elle ne l'était pas du tout. La connaissance de la connaissance, en premier lieu la connaissance de l'illusion, revient à savoir discerner, être critique, devant les vues simplettes qui se présentent comme autant d'absolus. On reconnaît là encore une des tâches les plus aisément identifiables de la philosophie.

 

Le goût de l'avenir

 

En ce moment, l'éducation publique s'aligne sur les besoins du marché de l'emploi. Cette approche d'apparence pratique ne l'est pas du tout, elle est largement illusoire. Se concentrer sur la technologie, par exemple, générera des diplômés obsolètes. Il saute aux yeux, en pleine révolution technologique, que cela signifie enseigner ce qui sera périmé dans 5 ou 10 ans — à l'instar des ordinateurs du même âge — et qui ne fera par la suite qu'accroître davantage encore les frustrations.

 

Le problème n'est pas celui de créer des habiletés au sein d'une technologie galopante, mais bien plutôt d'enseigner à des étudiants à penser et leur fournir les outils intellectuels qui les rendront aptes à réagir à la myriade de changements, y inclus de changements technologiques, auxquels ils auront à faire face dans les prochaines décennies.

 

Les gouvernements doivent s'appliquer à redonner aux humains le « goût de l'avenir », selon l'expression de Tocqueville. En pareille perspective, le premier défi de l'éducation est de générer l'enthousiasme qui poussera les jeunes, les décideurs de demain, à progresser d'eux-mêmes vers de nouvelles quêtes de sens et de savoir et de nouvelles questions, en n'évitant pas les questions les plus brûlantes, à savoir les questions ultimes dont nous parlions, comme celle du sens de leur vie elle-même et de leur collectivité. Rien n'est plus nécessaire à cet égard encore, dans le présent contexte, que la philosophie.

Thomas De Koninck

 

Titulaire de la chaire La philosophie dans le monde actuel, de l'Université Laval

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 09:41
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Une analyse historique intéressante .

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 15:56
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http://www.space-blogs.com/makethumb.php?id=34191292&sq=Y&w=143&h=155


21/03/2010 11:11

Artaud Antonin, le Pèse Nerf 0 commentaire

 

"Toute l’écriture est de la cochonnerie.Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons.

Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce temps-ci.

Tous ceux qui ont des points de repère dans l’esprit, je veux dire d’un certain côté de la tête, sur des emplacements bien localisés de leur cerveau, tous ceux qui sont maîtres de leur langue, tous ceux pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui il existe des altitudes dans l’âme, et des courants dans la pensée, ceux qui sont esprit de l’époque, et qui ont nommé ces courants de pensée, je pense à leurs besognes précises, et à ce grincement d’automate que rend à tous vents leur esprit,

— sont des cochons."

 

Considération d’Oriane (crayon de couleur jaune d’or) : quelle tentation ! La tentation de tout rejeter pour n’être que soi, inventer une nouvelle forme d’être et d’être dans l’écrit. Je ne dirai pas que je ne l’ai jamais éprouvée. De façon très différente d’Artaud, certes, mais avec presque autant de radicalité car je sens que tout en moi se refuse au moule reçu de l’écriture que je veux le rejeter, le changer parce que je ne le connais que trop bien. Être un moi autre dans une écriture autre… Je cherche.

 

Contexte : Le Pèse-nerfs

 

 

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