Colloque international Marguerite Porete
Programme
Paris, 30 mai-1er juin 2010
Lundi 31 mai
Reid Hall, 4 rue de Chevreuse, 75006 Paris
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9h 15 : Accueil des participants
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9h 30 : Nicole Bériou (Lyon 2, IUF et EPHE), « Introduction »
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10h-13h : Contexte
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John Van Engen (University of Notre Dame), « Marguerite of Hainaut and the Medieval Low Countries »
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Lydia Wegener (Thomas-Institut der Universität zu Köln), « The Supposed Interrelations Between Marguerite Porete, the ‘Mirror of Simple Souls’, and Meister Eckhart – Some Remarks about
the Limits of a Historiographical Concept. »
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Olivier Boulnois (EPHE-CNRS), « Qu’est-ce que la liberté de l’esprit ? »
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14h-18h : Approches philosophiques et littéraires
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Jean-René Valette (Université Bordeaux 3), « Marguerite Porete et la littérature courtoise »
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Andrea Robiglio (Rijksuniversiteit Groningen - GAS), « La ‘quaestio de nobilitate’ chez Marguerite Porete »
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Camille de Villeneuve (EPHE), « Au-delà de la dette: la construction d’une réciprocité amoureuse dans le Mirouer »
Mardi 1er juin,
Amphithéâtre François Furet, EHESS, 105 Bd. Raspail, 75006 Paris
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9h 30-13h : Le procès
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Julien Théry (Université de Montpellier 3 – CNRS), « Philippe le Bel, la papauté et la répression des hérésies »
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Sean Field (University of Vermont), « Guillaume de Paris’s Prosecution of Marguerite Porete »
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Robert E. Lerner (Northwestern University), « Return to Philadelphia: A reconsideration of Guiard of Cressonessart »
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14h-16h Transmission textuelle
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Marleen Cré (Universiteit Antwerpen), « The Mirror of Simple Souls in Middle English revisited : M.N., Walter Hilton and Julian of Norwich »
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Dávid Falvay (ELTE, Budapest), « The Two Italian Version of the Miroir and its Hungarian Connections »
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16h15-18h : Table-ronde conclusive
Colloque organisé par Sean Field (Vermont), Robert E. Lerner (Northwestern), Elsa Marmursztejn (Reims-IUF) et Sylvain Piron (EHESS)
Financements : CNRS, Institut universitaire de France, Centre de recherches historiques (UMR 8558 CNRS-EHESS).
Dimanche 30 mai
Une session sera commune au colloque à celui de la Meister-Eckhart-Gesellschaft (Treffpunkt Paris, 1310: Marguerite Porete, Dante, Lullus, Eckhart), Maison Heinrich Heine, Cité
universitaire internationale, 27C Bd Jourdan, Paris :
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William J. Courtenay (University of Wisconsin), « The University of Paris in 1310 »
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Marie-Anne Vannier (Université de Metz), « Les études eckhartiennes en France »
Vendredi 28 mai
Musée de Cluny, 12h30-13h30 : lecture de textes de Marguerite Porete et de Maître Eckhart par l’association Sorbonne sonore ; présentation par Ruedi Imbach et Sylvain Piron
Argument
Marguerite Porete est l’un des auteurs les plus importants du Moyen Age, mais aussi l’un des moins reconnus et des plus incompris. Tout ce que l’on connaît d’elle se résume à son livre, le
Miroir des simples âmes, et à son procès, au terme duquel elle fut brûlée en place de Grève, le 1er juin 1310. Sept siècles plus tard, il est indispensable non seulement de lui rendre
hommage, mais surtout de restituer la place qui est la sienne dans l’histoire de la culture médiévale. Afin de parvenir à une meilleure compréhension de cette femme hors du commun, des chercheurs
internationaux de différentes disciplines (histoire, littérature et philosophie) se pencheront sur un dossier qui vient de connaître de nouvelles avancées.
Le Mirouer des simples âmes anéanties est l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française médiévale. Sous la forme d’un dialogue entre Amour et Raison, il décrit le cheminement
spirituel d’une âme qui s’anéantit en s’abandonnant totalement à Dieu, dans un état d’innocence et d’indifférence, au monde comme à elle-même. Le thème de la liberté obtenue par les âmes ainsi
« affranchies » et « désencombrées d’elles-mêmes » choqua les autorités ecclésiastiques. Le livre fut tout d’abord condamné et brûlé à Valenciennes par l’évêque Gui de
Cambrai, entre 1296 et 1306, et Marguerite fut sommé de cesser d’enseigner et d’écrire. Elle continua cependant à faire circuler le Miroir, en obtenant l’appui de certains prélats et
théologiens. Arrêtée, elle fut remise à l’inquisiteur à Paris en 1308. Tandis qu’elle refusait de prêter serment et de parler pour sa défense, l’inquisiteur fit examiner son ouvrage par une
commission de maîtres en droit canon et en théologie, qui jugèrent hérétiques plusieurs articles extraits du livre. Elle méritait donc d’être considérée comme hérétique relapse. Lors d’une
dramatique cérémonie publique, elle fut remise à la justice séculière le 31 mai 1310, et le prévot de Paris la fit brûler en place de Grève le lendemain. Huit décennies après l’arrivée en France
des premiers inquisiteurs, et au milieu de la campagne lancée par Philippe le Bel contre les Templiers et d’autres ennemis de la couronne, il était sans précédent qu’une femme soit brûlée pour
hérésie à Paris. L’événement fit une forte impression sur les chroniqueurs contemporains, mais il avait son utilité pour les responsables ecclésiastiques. Le treizième siècle avait connu une
floraison d’écrits religieux en langues vernaculaires produits par des femmes (nonnes ou béguines), mais même des auteurs controversés comme Hadewijch et Mechtild de Magdebourg avaient pu éviter
de se trouver aux prises avec l’inquisition La condamnation des écrits hétérodoxes de Marguerite permirent de justifier la condamnation des béguines et de la théologie féminine, à l’occasion de
plusieurs décrets pris lors du Concile de Vienne (1311-1312).
Les accusateurs de Marguerite ne parvinrent cependant pas à détruire son livre. Il continua à circuler en français et fut traduit en anglais, latin et italien au cours des siècles suivants. Le
Miroir fut une lecture importante dans la mystique anglaise du Moyen Age tardif ou pour Marguerite de Navarre au XVIe siècle. Des ecclésiastiques le lirent et le commentèrent,
remarquant parfois sa complexité et ses audaces, mais en le glosant de façon à faire ressortir son utilité et son intérêt pour les plus avancés spirituellement. Le nom de Marguerite fut cependant
disjoint de son texte et presque oublié. Ce n’est qu’en 1965 que Romana Guarnieri édita le texte français et prouva qu’il était l’œuvre de Marguerite Porete. Depuis lors, des chercheurs en Europe
et en Amérique du Nord ont soumis le Miroir à de multiples lectures, découvrant dans ce livre une combinaison remarquable d’innovation théologique, de créativité poétique et d’éloge de
l’accomplissement religieux personnel hors du contrôle ecclésial. À ce jour, les approches littéraires et théologiques du texte ont prédominé sur les approches historiques et philologiques,
qui n’ont pas encore exploité l’ensemble des données concernant sa vie et sa confrontation avec les autorités. La connaissance que l’on a de l’existence de Marguerite, de la transmission de son
œuvre et de son procès n’a guère progressé depuis les travaux pionniers de Robert Lerner dans les années 1970 et l’édition des pièces du procès et de la traduction latine du Miroir par
Paul Verdeyen en 1986. Il y a pourtant matière à lancer de nouvelles études, dans différentes perspectives.
La découverte la plus importante de ces dernières années est dûe à Geneviève Hasenohr qui a identifié des extraits du Miroir dans un manuscrit de Valenciennes (Bibliothèque municipale,
239). Cette version paraît plus proche de l’original que l’unique manuscrit complet de la version française connu à ce jour (Chantilly, 157), lequel représente une version linguistiquement mise à
jour au XVe siècle et diffusée dans la région d’Orléans. S’appuyant sur cet article, Robert Lerner a démontré que la traduction en moyen anglais est sans doute plus proche du texte original que
le manuscrit de Chantilly, qui a été pour l’instant été pris comme référence par toutes les études antérieure. Cette révision doit conduire historiens et philologues à reprendre à nouveaux frais
les questions de la genèse du texte, de sa tradition manuscrite et de sa réception dans les différentes langues européennes.
De même, il reste encore beaucoup à faire pour situer plus précisément Marguerite dans le contexte intellectuel de son temps. Écrit par une femme, en langue vernaculaire, sur un mode narratif et
poétique et selon une logique non aristotélicienne, le Miroir est aux antipodes des canons de la théologie universitaire. L’incompréhension de la faculté de théologie était prévisible.
Pourtant, certains théologiens, dont Godefroid de Fontaines, avaient auparavant donné leur approbation au texte. Une lecture minutieuse de l’œuvre, resituée dans ses contextes intellectuels
pertinents, devrait permettre d’apporter de nouvelles lumières sur l’éducation littéraire, philosophique et théologique de Marguerite. Enfin, sa condamnation demande à être examinée dans le
contexte des nombreux procès politiques et religieux intentés sous le règne de Philippe le Bel.
Bibliographie indicative des travaux sur Marguerite Porete et le Miroir des simples âmes
(préparée par Sean Field et Sylvain Piron)
Arsenault, John A, « Authority, autonomy, and antinomianism: the mystical and ethical piety of Marguerite Porete in The mirror of simple souls », Studia mystica, New series,
21, 2000, p. 65-94.
Babinsky, Ellen Louise, « The use of courtly language in Le mirouer des simples ames anienties », Essays in Medieval Studies. Proceedings of the Illinois Medieval
Association, 4, 1987, p. 91-106.
Bertho, Marie, Le Miroir des âmes simples et anéanties de Marguerite Porete : une vie blessée d’amour, Paris:, Larousse, 1993, 169 p.
Bérubé, Camille, « Amour de dieu chez Duns Scot, Porete, Eckhart », in Id., L’amour de Dieu. Selon Jean Duns Scot, Porète, Eckhart, Benoît de Canfield et les Capucins, Roma,
Istituto storico dei Cappuccini, 1997.
Bothe, Catherine M., « Writing as mirror in the work of Marguerite Porete », Mystics quarterly, 20/3, 1994, p. 105-112.
Bussey, Francesca Caroline, ‘The World on the End of a Reed’ : Marguerite Porete and the annihilation of an identity in medieval and modern representations – a reassessment, PhD
Diss., University of Sydney, 2007.
Chiti, Elisa. « ’Si cor sentit, hoc non est ipsa’. Morte dello spirito e liberazione del cuore in Margherita Porete », Micrologus: Natura, scienze e società medievali, 11, 2003
(= Il cuore/The heart), p. 305-323.
Colledge, E. « The Latin Mirror of Simple Souls: Margarete Porette’s ultimate accolade? » in Langland, the mystics and the medieval English tradition. Essays in honour of S.S.
Hussey, ed. Helen Phillips (Woodbridge, 1990), p. 177–83.
Colledge, « The New Latin Mirror of Simple Souls », Ons geestelijk erf , 63/2-4, 1989, p. 279-287.
Cré, Marleen, Vernacular mysticism in the Charterhouse: A study of London, British Library, MS Additional 37790, Turnhout, Brepols (Medieval translator, 9), 2006, 373 p.
Dronke, Peter, Women Writers. Women writers of the Middle Ages: a critical study of texts from Perpetua (d. 203) to Marguerite Porete (d. 1310), Cambridge and New York, Cambridge
University Press, 1984.
Falvay, Dávid, « ’A lady wandering in a faraway land’. The Central European Queen/princess motif in Italian Heretical Cults », Annual of medieval studies at the CEU, 8, 2002,
p. 157-179.
Falvay, « Il Libro della beata Margherita. Un documento inedito del culto di Margherita d’Ungheria in Italia nei secoli XIV e XV », Nuova corvina. Rivista di Italianistica, 5,
1999, p. 35-45.
Field, Sean L., « The Master and Marguerite : Godfrey of Fontaines’ Praise of the Mirror of Simple Souls », Journal of Modern History, 35, 2009, p. 136-149.
Field, « Annihilation and Perfection in two sermons by Gilbert of Tournai for the Translation of St. Francis », Franciscana, 1, 1999, p. 237-274.
Finke, Laurie A., « ’More than I fynde written’ : dialogue and power in the English translation of The Mirror of Simple Souls », in Mary A. Suydam and Joanna E. Ziegler,
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Fozzer, Giovanna, Nello specchio di Margherita, Florence, Edizioni Polistampa, 2001.
Gari, Blanca, « Filosofía en vulgar y mistagogía en el Miroir de Margarita Porete » in Nadia Bray, Loris Sturlese ed., Filosofia in volgare nel Medioevo. Atti del Convegno della
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Gnädinger, Louise, « Die Lehre der Margareta Porete von der Selbst- und Gotteserkenntnis eine Annäherung », in Béatrice Acklin Zimmermann ed., Denkmodelle von Frauen im
Mittelalter, Freiburg (Schweiz), Universitätsverlag (Dokimion, 15), 1994, p. 125-148.
Guarnieri, Romana, « Il Movimento del Libero Spirito », Archivio Italiano per la storia della pietà, 4, 1965, p. 351-708.
Hasenohr, Geneviève, « La tradition du Miroir des simples âmes au XVe siècle : de Marguerite Porete (†1310) à Marguerite de Navarre », Comptes rendus des séances de l’Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, 4, 1999, p. 1347-1366. En ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1999_num_143_4_16088
Heid, Ulrich, « Studien zu Marguerite Porête und ihrem ‘Miroir des simples âmes’ », in edd. Peter Dinzelbacher, Dieter R. Bauer ed., Religiöse Frauenbewegung und mystische
Frömmigkeit im Mittelalter (Beihefte zum Archiv für Kulturgeschichte, Heft 28), Köln–Wien, Böhlau Verlag, 1988, p. 185-214.
Heimerl, Theresia, Frauenmystik - Männermystik?: Gemeinsamkeiten und Unterschiede in der Darstellung von Gottes- und Menschenbild bei Meister Eckhart, Heinrich Seuse, Marguerite Porete und
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Hogg, James, « Richard Methley’s Latin translations : The cloud of unknowing and Porete’s The mirror of simple souls », Studies in spirituality, 12, 2002, p. 82-104.
Hollywood, Amy, The Soul as Virgin Wife: Mechthild of Magdeburg, Marguerite Porete, and Meister Eckhart, Notre Dame (Ind.), University of Notre Dame Press, 1995, 331 p.
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Holmes, Writing the body of Christ: Hadewijch of Brabant, Angela of Foligno, and Marguerite Porete, Phd. Diss., Emory University, 2008.
Kerby-Fulton, Kathryn, Books Under Suspicion. Censorship and Tolerance of Revelatory Writing in Late Medieval England, Notre Dame (Ind.), University of Notre Dame Press, 2006.
Kocher, Suzanne, Allegories of Love in Marguerite Porete’s Mirror of Simple Souls, Turnhout, Brepols (Medieval women, 17), 2008, 216 p.
Krstovic, Jelena, « Marquerite Porete c. 1250-1310 », Classical and medieval literature criticism, 73, 2005, p. 201-301.
Lachaussée, Geneviève, « L’influence du Miroir des simples âmes anéanties de Marguerite Porete sur la pensée de l’auteur anonyme du Nuage d’inconnaissance »,
Recherches de théologie et philosophie médiévales, 64/2, 1997, p. 385-399.
Langlois, Charles Victor, « Marguerite Porete », Revue historique, 54, 1894, p. 295-299.
Largier, Niklaus, « Kritik und Lebenskunst nach Eckhart von Hochheim, Heinrich Seuse und Margareta Porète », in M. Delgado, G. Fuchs ed., Die Kirchenkritik der Mystiker. Prophetie
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Le Brun-Gouanvic, Claire, « Le mirouer des simples ames aneanties de Marguerite Porete (vers 1300) et le Speculum simplicium animarum (vers 1310): procès d’inquisition et
traduction », in Jean-Philippe Beaulieu ed., D’une écriture à l’autre. Les femmes et la traduction sous l’Ancien Régime, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa (Regards sur la
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Leicht, Irene, Marguerite Porete—eine fromme Intellektuelle und die Inquisition, Freiburg, Herder, 1999.
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Lerner, Robert E. Heresy of the Free Spirit in the Later Middle Ages, Berkeley, University of California Press, 1972.
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Maguire, Joanne, « The paradox of unlikeness in Achard of St. Victor and Marguerite Porete », Magistra 4/1, 1998, p. 79-105.
Marin, Juan, « Annihilation and Deification in Beguine Theology and Marguerite Porete’s Mirror of Simple Souls », Harvard Theological Review, 103, 2010, p. 89-109.
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Werner, Thomas, Den Irrtum liquidieren. Bücherverbrennungen im Mittelalter, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht,
link
On peut concevoir que des pasteurs ou des prêtres ne croient plus en Dieu ; par contre peut – il exister une Eglise qui collectivement n’ait plus la foi?Je pense que non(mais ce n’est qu’un opinion) .
Comme l’écrivait l’apôtre Paul(je cite de mémoire), si Christ n’est pas rescusité , vaine serait notre foi.
D’ailleurs qu’est ce qui permet à ce brave homme d’écrire que tout démontre que Dieu n’existe pas ; nous savons depuis Kant que les preuves de son existence( ou de sa non existence ) ne sont pas recevables par la raison pure ; c’était l’erreur d’un Anselme de Cantorbury ou d’un Descartes de soustendre le contraire en apportant des preuves qui n’en étaient pas : mais cela fontionne également en sens inverse .Cette angoissante question formulée par Leibnitz « pourquoi quelque choe plutôt que rien » restera à jamais orpheline d’une réponse.
C’est pour cela que notre foi s’exprime par le credo ( je crois ) et non pas je sais
comme disait Jean Gabin c’est tout ce que je sais , mais ça je le sais !
Cet article met en évidence le doute que chacun traverse à un moment où à un autre, la fragilité et/ou l’isolement du pasteur, et dans le cas précis, la générosité et l’intelligence de de son église.
en effet, le pasteur assure qu’il n’a pas la foi, mais ne démontre rien.
son église a eu l’intelligence d’éviter le scandale, et de traiter le problème en douceur/diplomatiquement.
plutôt qu’une mise à la retraite anticipée, elle laisse l’homme prendre ses responsabilités en quelque sorte et attendre la retraite.
« ..Cette angoissante question formulée par Leibnitz « pourquoi quelque chose plutôt que rien » restera à jamais orpheline d’une réponse.
C’est pour cela que notre foi s’exprime par le credo ( je crois ) et non pas je sais ».
très juste.
mais pour aller dans le sens de ce prêtre, on peut aussi rejoindre une autre pensée qui dirait quelque chose comme :
« que dieu existe ou non, qu’importe ?
l’essentiel est ce qui en reste ».
La question de l’existence de Dieu ou non est une question qui est bien plus fine qu’il ne semble. Dieu n’est pas un objet ou un corps pour exister au sens commun du terme. Dieu est unique en son genre et il a un mode d’être qui est unique en son genre, comme source d’existence et non comme simplement existant en soi.
La preuve d’Anselme de Cantorbery n’est pas bête du tout, et elle prouve au moins un aspect de l’existence de Dieu, celui d’un idéal pour l’homme, ce qui est déjà fondamental. Mais c’est vrai que cela ne justifie pas Dieu en tant qu’objet (si je puis dire) de la foi. Là c’est précisément une question de foi, une question subjective, qui n’appartient pas au champ de la preuve.
J’ai essayé de préciser un peu ces intéressantes questions dans cet article que m’a commandé Laurent Gagnebin pour le mensuel Evangile et liberté.
« La question de l’existence de Dieu ou non est une question qui est bien plus fine qu’il ne semble »
nul ne le contestera : il reste que nous faisons chacun un lecture à notre niveau, avec notre niveau de culture, nos perceptions..et notre sagesse parfois.
la typologie de la foi me laisse perplexe, même s’ il y a une typologie aussi des visiteurs de musées..et sans doute parce qu’il est bien difficile de nous retrouver dans l’une ou l’autre catégorie tout au moins de manière définitive.
par contre je me retrouve assez bien dans :
« Dieu est unique en son genre et il a un mode d’être qui est unique en son genre,
comme source d’existence, »
c’est cela qui me semble fondamental,
« et non comme simplement existant en soi ».
« La preuve d’Anselme de Cantorbery n’est pas bête du tout, et elle prouve au moins un aspect de l’existence de Dieu, celui d’un idéal pour l’homme, ce qui est déjà fondamental »
fondamental, et vital aussi à mon sens.
Juste une petite reflexion sur ce sujet, Dieu existe t’il?Ou est t’il bien plus que cela?
C’est a dire est t’il l’existence meme!
Nommer Dieu m’a toujours un peu ennuyé car pour moi il est bien plus que quelqu’un ou quelque chose que l’on pourrai nommer,c’est a dire enfermer dans un concept trop humain.
Je pense que Paul dans sa vision premiere quand il dit que de Dieu, il voit un rien est tres juste.
Nous en tant qu’etre crée nous pouvons etre nommés mais notre Createur?
Personnellement Dieu pour ne pas l’enfermer dans mes propres idéaux ou concepts(toujours en mouvements) j’aime bien l’appeller « L’incréé » pour bien le demarquer de la creature.
Mais je suis persuadé qu’il reste une part de lui en nous,une part incrée qui est a son image sans images.
Donc on pourrait presque dire que Dieu n’existe pas (dans le concept ou l’image que l’on se fait de lui) mais qu’il EST L’EXISTENCE MEME!Et donc bien present dans la creation mais sousjacent a celle ci et faisant en fait sa vrai nature (que l’on a tendence a oublier malheureusement).
Donc Dieu EST.
Je crois que dans la Bible on parle de la pierre angulaire.
Voila ma petite reflexion a ce sujet.