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Ecosia : Le Moteur De Recherch

24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 17:31
Antonio Lobo Antunes
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
António Lobo Antunes.jpg

António Lobo Antunes est un écrivain portugais né en 1942 à Benfica dans la banlieue de Lisbonne. Il a obtenu le Prix Camões en 2007.

Sommaire

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Biographie [modifier]

Issu de la grande bourgeoisie portugaise, il suivra les traces de son père, grand neurologue d'origine brésilienne. Il fait des études de médecine et se spécialise en psychiatrie. À l'âge de treize ans, il commence à écrire pour des "raisons matérielles" comme il le prétend: il s'agit en fait de se procurer de l'argent de poche en attendrissant une très pieuse grand-mère d'origine allemande, avec de petits poèmes (les sonnets à Jésus). Il se passionne pour la littérature française (notamment Louis Ferdinand Céline que son père lui propose de lire à 14 ans et avec qui il aurait entretenu une correspondance), bien qu'il se reconnaisse pour maître William Faulkner.

Son expérience pendant la guerre d'Angola de 1971 à 1973 en tant que médecin, inspire directement ses trois premiers romans : Mémoire d'éléphant, Le Cul de Judas et Connaissance de l'Enfer qui le rendent immédiatement célèbre dans son pays. Depuis 1985, il se consacre exclusivement à l'écriture. Il exercera un temps en psychiatrie à l'hôpital Miguel Bombarda.

Thèmes [modifier]

La guerre, le mensonge, l'hypocrisie, l'absurdité du monde, la folie, d'un côté, la quête de l'apaisemement que procure la présence de la femme aimée de l'autre, sont quelques uns des thèmes récurrents de son oeuvre. Ses histoires font souvent revivre une bourgeoisie complice du régime salazariste sans épargner pour autant la démocratie actuelle. Sans concession, il montre la trivialité, la mesquinerie et l'hypocrisie de la société portugaise à travers les époques. Il y a chez lui une volonté de désacraliser toutes ces valeurs qui tiennent le pays et opressent les société portugaise (le catholicisme, le patriotisme, l'armée, la famille...). Ses narrateurs sont souvent des hommes qui s'avouent lâches, osent pleurer et cherchent le réconfort près d'une femme.

Style [modifier]

Il démontre à travers son œuvre la nécessité de « rompre avec la ligne droite du récit classique et l'ordre naturel des choses », le roman constituant selon son propre aveu un exercice nécessaire de « délire contrôlé ». Ainsi ses romans ne sont jamais linéaires, il n'y a pas un mais plusieurs narrateurs qui parfois décrivent les mêmes situations. Le récit est mêlé aux dialogues présents et passés, aux pensées du narrateur qui est parfois distrait, une phrase entendue au présent renvoyant au passé.

 

Œuvres [modifier]

NB. On peut trouver la majorité des livres ci-dessous en format poche dans la collection Points ou 10|18. Il est également publié par les éditions Métailié.

  • Mémoire d'éléphant (1979)
  • Le Cul de Judas (1979)
  • Connaissance de l'enfer (1980)
  • Explication des oiseaux (1982)
  • Fado Alexandrino (1983)
  • La Farce des damnés (1985)
  • Le Retour des caravelles (1988)
  • Traité des passions de l'âme (1990)
  • L'Ordre naturel des choses (1992)
  • La Mort de Carlos Gardel (1994)
  • Le Manuel des Inquisiteurs (1996)
  • La Splendeur du Portugal (1997)
  • Livre de chroniques (1998)
  • Exhortation aux crocodiles (1999)
  • N'entre pas si vite dans cette nuit noire (2000))
  • Que ferai-je quand tout brûle? (2001)
  • Dormir accompagné - Livre de chroniques II (2002)
  • Bonsoir les choses d'ici-bas (2003)
  • Livre de chroniques III (2004)
  • Lettres de la guerre (2005)
  • Il me faut aimer une pierre (2007)
  • Livre de chroniques IV (2009)
  • Je ne t'ai pas vu hier dans Babylone (2009)

Liens [modifier]

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 16:50
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 16:25
Auteur

Frédéric Schiffter

Frédéric Schiffter
Biographie
Frédéric Schiffter est né en 1956 en Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso, appelé aussi le « pays des hommes intègres »). Dix ans plus tard, à la mort de son père, il échoue à Biarritz, où, depuis, il regarde passer le temps à travers les embruns. Il lui arrive aussi d’enseigner la philosophie l’hiver, de surfer l’été, et, à ses moments perdus, qu’il apprécie comme les meilleurs de la vie, de commettre quelques essais égotistes qu’il envisage de regrouper un jour en un volume ayant pour titre Vade-mecum de l’Inutile.
Bibliographie
Aux éditions Le Dilettante :

Délectations moroses, 2009.

Chez d'autres éditeurs :

Lettre sur l’élégance, Distance, 1988 ;
rééd. sous le titre Métaphysique du frimeur, Milan, 2004.
Lettre sur le dandy, Distance, 1994.
Guy Debord, l’atrabilaire, Distance, 1997.
rééd. sous le titre Contre Debord, PUF, 2004.
Sur le blabla et le chichi des philosophes, PUF, 2001.
Pensées d’un philosophe sous prozac, Milan, 2002.
Le Plafond de Montaigne, Milan, 2004.
Petite philosophie du surf, Milan, 2005.
Le Philosophe sans qualités, Flammarion, 2006.
Traité du cafard, Finitude, 2007.
Le Bluff éthique, Flammarion, 2008.

Catalogue Nouveautés événements Fragments inédits - Cartes blanches - Entretiens vidéo La maison Où trouver nos livres Bibliophilie
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 16:41
 
IMPRIMER LA FICHE DETAILLEE
 
 

Dulau Pierre

Heidegger

Pas à Pas

978-2-7298-4008-2,  DULAU

14,5 x 21 cm, 256 pages, 18 €

Parution : 2008        statut : Disponible

 

Consultez la table des matières TABLE DES MATIERES
Lire un extrait de l'ouvrage EXTRAITS
Commander : COMMANDER

Heidegger disait vouloir tracer des chemins et non constituer des œuvres. Faire progresser la pensée dans des territoires encore non frayés et non pas donner un tour systématique à un ensemble de thèses concernant la nature du monde et de la réalité. Ce territoire encore non frayé, c’est le domaine de l’être, une énigme qui, pour être à la racine de la philosophie, n’en a pas moins été, comme telle, occultée par l’ensemble des philosophes. Heidegger veut donc nous sensibiliser à un questionnement insolite et inquiétant, une manière d’envisager la relation au réel qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire de la pensée, ni religieuse, ni philosophique. Au soir de la civilisation occi-dentale, Heidegger nous invite à retrouver l’expérience initiale qui, origi-nellement, a suscité le besoin de questionner sur la vérité, sur l’essence des choses, en un mot sur l’absolu.
Le texte ici proposé se donne pour tâche d’accompagner pas à pas le lecteur dans cette itinérance en lui donnant les clefs conceptuelles lui permettant d’apprécier ce qui fait la radicalité inouïe de la parole de Heidegger.



Note personnelle : Un livre clair et accessible sur la pensée , le cheminement de pensée de ce grand philosophe . A conseiller sans hésiter à toute personne souhaitant découvrir ce penseur réputé difficile ,cet ouvrage écrit en langage courant et agréable à lire . Il y a aussi de précieux conseils de lecture notamment concernant l'oeuvre maitresse et fondatrice de Heidegger " Etre et Temps " .

Bien amicalement,

Dominique Giraudet . 

     
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 15:45
  •  ·

La pensée poétique pour Heidegger n’est pas un simple jeu esthétique, comme c’est le cas dans l’acception courante du mot « poésie ».

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 10:31
Etant amateur de films de science-fiction , j'ai beaucoup apprécié ce film , je le recommande aussi pour les réflexions utiles et intelligentes qu'il suscite et par seulement pour les excellents effets spéciaux dont je suis aussi trés friand .L'histoire est bien construite, structurée , trés instructive, nous pouvons y voir une sorte de fable sociale trés crédible .Les extraterrestres sont trés réussis et aussi trés crédibles . Une belle réussite cinématographique dans ce genre difficile et exigeant entre tous que reste le cinéma de science-fiction .

Bien à vous ,
Dominique .

 
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 15:36
.................à mon domicile , je ne puis assurer ,pour l'instant, un suivi régulier de mon blog "penser" , néanmoins , je garde le contact grace aux ordinateurs publiques .  Je répondrai à toutes les personnes qui ont eu l'attention ,l'amabilité de laisser un commentaire , une question   sur mon blog .

Avec mes plus amicales et attentives pensées à toutes et à tous,

Dominique Giraudet .



Pensée de Marcel Achard :

La vie, ce n'est pas sérieux ,
on y entre sans le demander ,
on en sort sans savoir ou on
va , on y reste sans savoir ce
qu'on y fait .

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 15:50
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 11:57
Entretien avec Dominique Barbier, expert-psychiatre

La fabrique de l'homme pervers

Par Anne Crignon

Sous l'effet du passage au matriarcat et de la crise économique, il entrerait dans  les relations humaines de plus en plus de perversité, c'est-à-dire un rapport à l'autre purement utilitaire. Telle est la thèse de Dominique Barbier, expert-psychiatre au contact de ces nouvelles pathologies

 

 

 

 

BibliObs.- Vous observez dans vos consultations une évolution des pathologies. Quels sont ces nouveaux troubles ?

 

Dominique Barbier.- Nous sommes en pleine mutation sociale, ce qui entraîne des modifications considérables de la pathologie mentale. On se demande en effet ce qu'est devenue l'hystérie, on voit très peu de névrose obsessionnelle, peu de cas de phobie. En revanche, la toxicomanie, l'alcoolisme et la dépression connaissent une augmentation notable. De même que les troubles du comportement, les passages à l'acte agressifs, la délinquance et les troubles de la personnalité.

 

BibliObs.- Quelles en sont les principales causes ?

 

Dominique Barbier.- J'interprète cette modification comme le résultat de la fin du patriarcat et l'avènement du matriarcat: pour faire bref, le patriarcat entraînait le refoulement, l'adaptation au réel et son acceptation par l'effet de castration de la fonction paternelle. Le matriarcat, quant à lui favorise une dépendance à la mère avec disqualification du père (qui s'en arrange plus ou moins bien) et l'on arrive ainsi de plus en plus souvent à l'âge adulte sans être sevrés. La fonction paternelle de coupure de la fusion avec la mère n'a pu advenir. Or la fonction du sevrage est de faire comprendre au nourrisson et à l'enfant qu'ils n'ont pas à tout attendre de l'extérieur, qu'ils ont à se contenter, non à toujours consommer.

 

Si le sevrage est mal fait, on aura tendance à consommer toujours plus. D'où les pathologies de l'oralité : addictions, boulimie/anorexie et les multiples dépendances, qui s'intègrent parfaitement dans la société de consommation. C'est ainsi qu'on fabrique des états-limites, qui sont parfaitement adaptés à nos sociétés postmodernes, qui sont des sociétés de l'avoir. On ne se pose même plus la question de l'être.

 

BibliObs.- A quoi reconnaît-on un état-limite ?

 

Dominique Barbier.- Pour résumer, la frontière entre lui et l'autre n'est pas clairement définie. Il a besoin de «prolonger son moi» dans l'autre pour un renforcement d'identité, qui constitue sa dépendance. C'est dans ce besoin consommatoire de l'autre qu'il présente un cousinage avec la perversion, mais qui elle est une structure constituée. Le non-sevrage de la personne en état-limite, la non-défusion à l'égard de la mère fait que sa personnalité d'adulte n'est pas autonome, sa place n'est pas définie. Il est «addicte» de l'autre. C'est comme si l'autre l'hypnotisait. Dans cette hypnose, les événements ne font pas histoire mais sont immédiatement effacés par l'événement suivant dans un zapping sans sédimentation.

 

 
Les vampires sont parmi nous

Nous avions rencontré Dominique Barbier à l'occasion d'un dossier sur «Millénium», en quête du spécialiste capable de décrypter le face-à-face entre l'héroïne, Lisbeth Salander, et son tuteur sadique. Chaleureusement recommandé par Boris Cyrulnik, Dominique Barbier, habité comme son illustre confrère d'une vraie passion pour le métier, nous avait longuement entretenu des mécanismes et divers degrés de la perversion mentale; avant d'ajouter, que, la société contemporaine était une véritable «fabrique» d'hommes pervers.

De plus en plus de pervers ? Non pas bien sûr au sens courant de serial killer ou autre dérive spectaculaire, mais dans une acception plus ordinaire ; celle où la relation à l'autre tend à devenir essentiellement utilitaire. L'autre qui, bien souvent, ne serait plus qu'un objet dans une stratégie d'épanouissement à sens unique ou de réparation d'un ego mal construit, nous expliquait en substance Dominique Barbier. Ainsi, les pervers seraient comme des vampires qui, sans en avoir l'air, puisent dans un autre leur vitalité, créant chez ce dernier un malaise durable et diffus.

Rendez-vous fut pris pour que le spécialiste nous en dise un peu plus. C'est chose faite.

Anne Crignon

BibliObs.- Et quel est le profil d'un pervers ?

 

Dominique Barbier.- Il faut opposer la perversité à la perversion. La première constitue un trait de personnalité, la seconde une structure, c'est-à-dire un mécanisme constant de fonctionnement psychique. Le pervers s'insinue dans le fantasme de l'autre, dont il a une connaissance intuitive bien meilleure que l'intéressé : il fait croire à l'autre, même en dehors des mots, qu'il lui est indispensable et qu'enfin il y a quelqu'un qui le comprend, dans un fantasme de complétude totale. Il s'agit d'une effraction dans l'autre et d'un rapt d'identité, à l'insu de sa proie.

 

Ce prédateur, qui évoque l'image du vampire, va de mieux en mieux au fur et à mesure qu'il anémie sa victime ; c'est un destructeur, il a une indifférence à la souffrance de l'autre dont il peut abuser. Sa culpabilité apparaît inexistante. C'est la jouissance à perte de vue où l'autre est réduit à n'être qu'un outil entre ses mains.

 

BibliObs.- Quel est le lien entre l'état-limite et le pervers ?

 

Dominique Barbier.- Le pervers a une compétence extraordinaire à déstabiliser l'autre avec de petites phrases faussement insignifiantes mais qui s'accrochent à l'inconscient qu'elles parasitent à notre insu en continuant leur travail de sape. C'est ce que j'appelle les plasmides. Comme l'état-limite est influençable et manque de repères et d'assurance, du fait d'une personnalité fluctuante, il est la cible privilégiée du pervers, avec lequel ils forment un bon tandem, le conducteur étant bien sûr le pervers.

 

BibliObs.- Est-ce un phénomène de société selon vous ?

 

Dominique Barbier.- Assurément. Nous sommes aujourd'hui dans la gestion de l'autre : que peut-il m'apporter pour optimiser mes possibilités, mes convenances, mon bien-être ?

 

 

 

BibliObs.- Quelles sont les conséquences sociales de ce renversement de pathologie ?

 

Dominique Barbier.- Cette absence de sevrage a une conséquence très nette : un discours présidentiel qui a réponse à tous les problèmes est en adéquation parfaite avec l'époque, laquelle  ne supporte pas le manque - y compris le manque de réponse. Et qui cherche une mère archaïque, même à la tête de l'Etat. En quelque sorte, notre Président a réponse à tout. Il ne favorise pas le « travail du manque » qui est la fonction paternelle de défusion. Il répond trop bien au fantasme du citoyen, ce qui ne règle en rien les problèmes sociétaux. Nous sommes gavés de toute part, jusqu'à ne plus y trouver notre compte : si l'on veut remplir le récipient, le débit du robinet ne doit pas être trop fort sinon le récipient reste vide. Nous en sommes là aujourd'hui, dans le vide par excès ! L'homme en est réduit seulement à sa valeur économique, ce qui le dépossède de sa dimension spirituelle et psychique, fondée sur le manque.

 

BibliObs.- Avec un degré d'individualisme rarement atteint ?

 

Dominique Barbier.- Oui, le but de la vie semble être aujourd'hui la jouissance à perte de vue, ce qui, obligatoirement, amène à l'individualisme par absence d'altérité. Le non-sevrage ne nous fait pas aller vers l'autre. De plus, la politique actuelle résultant d'une guerre économique mondialisée casse ce qui est encore humain en nous. Nous sommes dans une marchandisation de l'existence.

 

Propos recueillis par Anne Crignon

 

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D.R.
Criminologue et expert-psychiatre, Dominique Barbier est l'auteur de nombreux livres de psychiatrie et de psychanalyse, comme «la Dépression» (Odile Jacob), et de nombreux articles comme «la Rédemption du pervers» dans la revue «Synapse». Il prépare un nouvel ouvrage sur la fabrique de l'homme pervers dans la société contemporaine.


filet
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A toutes fins utiles et pour rebondir...

Extrait du titre inédit : "Confessions d'un ventriloque"

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"Monsieur, sachez qu'aujourd’hui il n’est plus question de rentabilité... de retour sur investissement, car le besoin légitime d’un retour sur investissement finit là où commence la recherche effrénée du profit maximal ; et cette recherche-là, c’est la recherche du seuil de rupture des modes de production et de fonctionnement musculaires et psychiques de l’espèce humaine salariée. Le fameux point-mort, c’est ça ! Le moteur de cette production humaine, c’est bien le meurtre ! C’est la recherche perpétuelle du concurrent à trucider, pour occuper seul la place et imposer sa loi.

Le monde de l’entreprise c’est un monde totalement orienté vers une logique de guerre et dans la guerre, on ne laisse aucune chance à l’adversaire. On ne partage pas, non plus, le butin ou les territoires conquis avec les troupes qui vous ont permis de gagner cette guerre. Une fois les objectifs atteints, on démobilise tout le monde. Aux soldats, on leur donne une médaille en chocolat pour toute consolation, pour toute indemnité et pour toute récompense.

Ils sont prêts à tout pour survivre même si ce système les condamne tous ! Oui, tous ! Car ce système de production n’existe pour personne d’autre... sinon pour lui-même, tout en sachant comme nous le savons maintenant qu’il faudra qu’ils se sacrifient tous les uns après les autres quand le moment sera venu pour eux de se retirer parce qu’un plus performant qu’eux les aura balayés, eux, leurs salariés, leurs fournisseurs et leurs clients. Leurs successeurs pourront toujours se réjouir et ceux à qui ils distribuent des miettes, avec eux, insoucieux qu’ils sont, les pauvres bougres, du sort qui les attend.

Bientôt, il n’aura plus de nom ce système ! On ne sait déjà plus comment le nommer ! Il n’a déjà plus de visage ! Lorsque le sacrifice de tous contre tous sera partagé par tous, en kamikazes d’une défaite universelle, ce système sera sans morale et sans honneur, car sous le couvert de l’anonymat, tout lui sera permis ! Absolument tout ! Le moteur de ce système, c’est bien le meurtre : celui du meurtrier et de ses victimes et puis encore... le meurtre de ce même assassin qui se donne la mort... en tuant.

Alors, aujourd’hui, qu’est-ce qui nous reste à célébrer ? Je vous le demande. Sûrement pas la vie ! Pourquoi croyez-vous que les femmes n’enfantent plus là où ce système triomphe sans conteste ? Il vient de là, le déficit démographique. La fin, nous sommes ! La fin et les moyens. Rien d’autre. Plus rien au-dessus de nous : plus rien ne nous dépasse. Plus rien devant nous. Ne cherchez pas ! Quelque part au fond de nous-mêmes, nous savons tous... que nous sommes tous... déjà morts."

_________________

Auteur à la recherche d'un éditeur à l'adresse suivante : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/-_synopsis_entretiens_commentaires_et_extraits/

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 18:28

Les druides sont décrits comme des penseurs proches des idéaux pythagoriciens. Série "Nos ancêtres les Gaullois" 3/6.

 

Ce village est une cour d'école. Il y a le souffre-douleur, le barde Assurancetourix. Il y a le querelleur, le forgeron Cétautomatix qui cherche constamment noise au poissonnier, Ordralfabétix. Il y a les bons, les mauvais élèves. Et, bien sûr, il y a le druide Panoramix - le vieux sage. La IIIe République est passée par là. Dans son Histoire de France populaire publiée en 1875, l'historien et homme politique Henri Martin (1810-1883) "représente les druides comme des philosophes-précepteurs", écrit Nicolas Rouvière dans Astérix ou la parodie des identités (Flammarion, 2008). "Dans l'enseignement laïc de la IIIe République, ajoute-t-il, (...) le druide atténue la barbarie de la religion (...), il est dépositaire du savoir, ancêtre de l'instituteur."

Plus que celle du magicien barbare, c'est donc cette figure du druide en enseignant laïc que choisiront Goscinny et Uderzo. Les druides, précurseurs de l'école républicaine ? Voire. Le poète romain Lucain (39-65), les décrit comme habitant "au fond des forêts dans des bois reculés" et, surtout, leur reproche leurs "rites barbares et leur sinistre coutume des sacrifices" humains. Quant à l'historien Suétone (70-130 environ), il fustige la sauvagerie de leur "religion atroce". Mais il est vrai que tous deux écrivent à une époque où le druidisme est, déjà, entré dans la légende...

Qui croire ? Pour l'historien et archéologue Jean-Louis Brunaux (CNRS), les druides ne sont ni de gentils professeurs ni de sombres sacrificateurs sanguinaires. Il faut, selon lui, voir le druidisme comme une école philosophique "à la grecque". Un mouvement qui aurait littéralement régné sur la Gaule entre le Ve et IIe siècle avant notre ère, avant de décliner pour disparaître tout à fait au tournant de l'ère chrétienne. Ainsi, lorsque César (100-44 avant J.-C.) part en campagne, en 58 avant notre ère, "il ne reste déjà presque plus de druides en Gaule, les derniers se font discrets et ne sont que des produits de l'institution pédagogique", assure Jean-Louis Brunaux.

Chose étrange. Car César est aussi l'auteur de l'Antiquité qui s'étend le plus sur les druides et le druidisme. Dans La Guerre des Gaules -, le récit, mené tambour battant, de ses opérations diplomatiques et militaires entre le Rhin et l'Atlantique - il consacre au sujet quelques pages des plus célèbres. Mais à aucun moment de son récit il ne narre la moindre rencontre avec l'un de ces mystérieux mages gaulois. "En réalité, la majorité des passages ethnographiques de La Guerre des Gaules, sont recopiés de l'oeuvre de Poseidonios d'Apamée (135-51 avant J.-C.), un philosophe grec qui a voyagé en Gaule une quarantaine d'années avant César", explique M. Brunaux. Injustement méconnu, Poseidonios d'Apamée est une puissance intellectuelle. Il est scolarque (directeur) de l'école du Portique. Il est astronome et géomètre. Il est peut-être l'inventeur du prodigieux mécanisme d'Anticythère, machine antique permettant de calculer les positions astronomiques. Il est géographe et historien. Il est grand reporter.

Que diable va-t-il faire dans la lointaine Gaule ? "Il cherche l'Age d'or, il veut observer un monde dans lequel les gouvernements sont encore tenus par les savants, comme cela avait été le cas quelques siècles avant lui, lorsque des écoles philosophiques administraient des cités grecques, dit Jean-Louis Brunaux. C'est, entre autres choses, ce qu'il pense trouver en Gaule avec les druides." Un siècle et demi avant Lucain et Suétone, les druides gaulois pouvaient donc aussi être considérés par les philosophes grecs comme des alter ego.

Hélas ! Le récit complet de Poseidonios est perdu ; il faut se fier à ce qu'en laissent filtrer les auteurs ultérieurs qui l'ont lu, dont César. Les druides, écrit le proconsul, "apprennent par coeur, à ce qu'on dit, un grand nombre de vers : aussi certains demeurent-ils vingt ans à leur école. Ils estiment que la religion interdit de confier ces cours à l'écriture, alors que pour le reste en général, pour les comptes publics et privés ils utilisent l'alphabet grec". César ajoute qu'ils "discutent abondamment sur les astres et leur mouvement, sur la grandeur du monde et de la Terre, sur la nature des choses" ; qu'ils cherchent à "établir que les âmes ne meurent pas mais passent après la mort d'un corps dans un autre".

Il les crédite donc d'un pouvoir politique exorbitant, excédant de loin la seule régulation des pratiques religieuses. Ces druides, "commandés par un chef unique" et qui se réunissent une fois l'an, "dans un lieu consacré, au pays des Carnutes" (près d'Orléans), arbitrent les différends entre particuliers ou entre la soixantaine de peuples qui forment cette mosaïque bigarrée qu'est alors la Gaule. "Si un particulier ou un Etat ne défère pas à leur décision, ils lui interdisent les sacrifices et cette peine est chez eux la plus grave de toutes", précise César. Mais tout cela était bel et bien révolu au moment de la Guerre des Gaules : sinon, César se serait inquiété des druides lors de ses opérations. Il n'en a rien été.

Croyance dans la transmigration des âmes, prohibition de l'écriture pour conserver le secret de l'enseignement, initiation, pratique de l'astronomie, implication dans la vie de la cité : pour un esprit grec formé à la philosophie, ce qui est décrit là ne peut faire penser qu'à la doctrine du grand Pythagore (vers 580-497 avant J.-C.), le "premier philosophe". "De nombreux auteurs grecs se sont interrogés sur ces ressemblances frappantes entre les idées pythagoriciennes et celles des druides, explique Jean-Louis Brunaux. Certains se sont même demandés si Pythagore n'avait pas été instruit par des druides !" L'inverse est vrai, comme en témoigne saint Hippolyte qui, au IIe siècle de notre ère, écrit que "les druides chez les Celtes se sont appliqués avec un zèle particulier à la philosophie de Pythagore". De même, Ammien Marcellin (vers 330-395), dernier grand auteur païen de l'Antiquité, dit à propos des druides qu'ils sont "formés en communautés dont les statuts étaient l'oeuvre de Pythagore" et que leur esprit est "toujours tendu vers les questions les plus abstraites et les plus ardues de la métaphysique".

Stéphane Foucart

 

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