Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ecosia : Le Moteur De Recherch

20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 15:45
  •  ·

La pensée poétique pour Heidegger n’est pas un simple jeu esthétique, comme c’est le cas dans l’acception courante du mot « poésie ».

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 10:31
Etant amateur de films de science-fiction , j'ai beaucoup apprécié ce film , je le recommande aussi pour les réflexions utiles et intelligentes qu'il suscite et par seulement pour les excellents effets spéciaux dont je suis aussi trés friand .L'histoire est bien construite, structurée , trés instructive, nous pouvons y voir une sorte de fable sociale trés crédible .Les extraterrestres sont trés réussis et aussi trés crédibles . Une belle réussite cinématographique dans ce genre difficile et exigeant entre tous que reste le cinéma de science-fiction .

Bien à vous ,
Dominique .

 
Partager cet article
Repost0
24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 15:36
.................à mon domicile , je ne puis assurer ,pour l'instant, un suivi régulier de mon blog "penser" , néanmoins , je garde le contact grace aux ordinateurs publiques .  Je répondrai à toutes les personnes qui ont eu l'attention ,l'amabilité de laisser un commentaire , une question   sur mon blog .

Avec mes plus amicales et attentives pensées à toutes et à tous,

Dominique Giraudet .



Pensée de Marcel Achard :

La vie, ce n'est pas sérieux ,
on y entre sans le demander ,
on en sort sans savoir ou on
va , on y reste sans savoir ce
qu'on y fait .

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 16:08
Lettre au journal Le Monde au sujet des druides

Le Monde est-il encore aujourd’hui le journal intellectuel et de débat qu’ont voulu ses fondateurs ? J’en doute. Trois articles successifs publiés sur les Gaulois. Une proposition de débat payant du genre poudre aux yeux qui n’a d’ailleurs aucun succès. Des textes qui se terminent immanquablement par des renvois aux livres des historiens de métier, lesquels, évidemment, ne viendront jamais répondre aux questions. Et aussi - j’allais l’oublier - les maisons d’édition où on est invité à acheter ces ouvrages. Une façon de dire au citoyen lecteur lambda : "Lisez ! Si vous voulez en savoir plus, achetez ! Et si vous n’êtes pas content...

Eh bien, moi, je préfère le journal internet d’Agoravox.



Signé par le journaliste accrédité, l’article du Monde de ce jeudi 23 juillet, avait pour titre : "Le druide, ce philosophe".
 
Premières réactions à chaud (en italiques, marqués d’un*, des extraits de l’article).
 
...*lorsque César (100-44 avant J.-C.) part en campagne, en 58 avant notre ère, "il ne reste déjà presque plus de druides en Gaule, les derniers se font discrets et ne sont que des produits de l’institution pédagogique", assure Jean-Louis Brunaux....En réalité, la majorité des passages ethnographiques de La Guerre des Gaules, sont recopiés de l’oeuvre de Poseidonios d’Apamée (135-51 avant J.-C.)

Je suis très surpris. Je n’ai jamais eu l’impression que César s’inspirait des écrits perdus de Poseidonios comme l’a fait Strabon,  mais ce dont je suis certain c’est qu’il décrit bien une situation qu’il voit et que son témoignage sur les druides est, à la fois, très détaillé et très fiable.

 *Mais tout cela (le témoignage de César) était bel et bien révolu au moment de la Guerre des Gaules : sinon, César se serait inquiété des druides lors de ses opérations. Il n’en a rien été.

 Je suis très surpris qu’on mette ainsi en doute ou qu’on ne comprenne pas le témoignage de César. Cicéron, son contemporain, dit que Divitiac était druide. César ne le précise pas mais c’est tout comme ; car parmi les "princeps" qu’il met en scène, il y a bien évidemment les premiers des druides. Quant au petit clergé druidique, les sacerdos, il n’en parle qu’occasionnellement.

 *Le poète romain Lucain (39-65), les décrit comme habitant "au fond des forêts dans des bois reculés" et, surtout, leur reproche leurs "rites barbares et leur sinistre coutume des sacrifices" humains. 

Soyons précis ! Lucain, c’est plus de cent ans après l’observation de César. Que s’est-il passé pendant ces cent ans ?

L’empereur Claude (41-51) abolit entièrement dans les Gaules la religion cruelle et barbare des druides, qu’Auguste n’avait interdite qu’aux citoyens (Suétone, Vie des douze César, Claude, 25). Cela signifie qu’au temps d’Auguste, le clergé druidique bénéficiait encore de toutes ses prérogatives de mise à mort (il faut comprendre que les mises à mort des condamnés se faisait suivant un rite religieux). Auguste avait seulement interdit la pratique des sacrifices humains à ceux qui sollicitaient le titre de citoyens romains. Leurs Premiers défilaient à Rome, en chars, sur le même rang que les grands prêtres Flamines romains. Rappelons également qu’à Lyon, chaque année, les représentants religieux des Gaules se réunissaient sous l’autorité d’un grand prêtre.

En l’an 21, la révolte contre Tibère de l’Eduen Sacrovir - l’homme qui est dans le sacré - marque probablement le dernier sursaut d’un druidisme qui a laissé son nom à des "réfractaires", à l’image des prêtres réfractaires de la Révolution. Ce sont ceux-là que fustige Lucain. Il faut donc relativiser cette déclaration qui ne concerne qu’une frange d’un clergé gaulois en pleine évolution mais toujours bien présent. 

Pomponius Méla, contemporain de Cicéron et de César, écrit que de son temps, on s’abstenait en Gaule d’immoler des hommes mais qu’on ne refusait cependant pas ceux qui se dévouaient. En revanche, dans ce même premier siècle, Diodore de Sicile affirme que lorsqu’il s’agissait de délibérer sur une chose importante, les druides immolaient un homme en le frappant avec un coutelas par le travers du dos. Après qu’il fut tombé, ils pronostiquaient l’avenir en observant les palpitations de ses membres et l’écoulement de son sang (livre V). Et c’est Lucain qui nous donne la clé des croyances druidiques : « Les Gaulois ne veulent aller ni dans les tristes royaumes du dieu des profondeurs, ni dans les silencieux séjours de l’Erèbe. Ils disent que le corps-âme vit dans l’autre monde (orbe alio). La mort est une phase intermédiaire avant une longue vie. » Et le poète ajoute : « Les Gaulois sont heureux quand la crainte de la mort, la plus terrible de toutes, les talonne. Ils se ruent au combat, l’esprit plein de courage. Leurs âmes sont prêtes à recevoir la mort. Ils savent que leur récompense sera la revie qui sera refusée au poltron. » Ce que confirme Ammien Marcellin au IVème siècle  : Les druides étaient d’une intelligence supérieure. Groupés en associations comme Pythagore l’avait prescrit, ils s’étaient haussés jusqu’aux questions qu’on se pose sur les choses cachées et élevées. Regardant de très haut les affaires humaines, ils proclamèrent publiquement que les âmes étaient immortelles (livre XV, chap IX).

César ne dit pas autre chose  : Pour ces sacrifices, ils faisaient appel au ministère des druides. Certains peuples avaient de grands mannequins d’osier dans lesquels ils enfermaient des hommes que l’on jetait au feu. Tel était le supplice punissant les brigands et les voleurs ; mais lorsque ceux-ci manquaient, on n’hésitait pas à sacrifier des innocents.

Ensuite vient l’ironie *Car il nous est bien difficile de croire à cette histoire de savants celtes dissertant sur la longueur du méridien ou sur la course des astres.

Je suis très surpris : aucun auteur antique ne dit que les druides dissertaient sur la longueur du méridien.

L’article se termine enfin sur une interprétation du fond du chaudron de Gundestrup : *A mon sens, le chaudron de Gundestrup figure la date à partir de laquelle les Celtes comptent le temps, dit Paul Verdier. L’origine de leur calendrier, en somme." Le chaudron représenterait donc l’aspect du ciel près de vingt siècles avant sa fabrication !

Je laisse aux commentateurs le soin de commenter sur ces vingt siècles de mémoire druidique.



Partager cet article
Repost0
24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 15:50
Partager cet article
Repost0
24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 11:57
Entretien avec Dominique Barbier, expert-psychiatre

La fabrique de l'homme pervers

Par Anne Crignon

Sous l'effet du passage au matriarcat et de la crise économique, il entrerait dans  les relations humaines de plus en plus de perversité, c'est-à-dire un rapport à l'autre purement utilitaire. Telle est la thèse de Dominique Barbier, expert-psychiatre au contact de ces nouvelles pathologies

 

 

 

 

BibliObs.- Vous observez dans vos consultations une évolution des pathologies. Quels sont ces nouveaux troubles ?

 

Dominique Barbier.- Nous sommes en pleine mutation sociale, ce qui entraîne des modifications considérables de la pathologie mentale. On se demande en effet ce qu'est devenue l'hystérie, on voit très peu de névrose obsessionnelle, peu de cas de phobie. En revanche, la toxicomanie, l'alcoolisme et la dépression connaissent une augmentation notable. De même que les troubles du comportement, les passages à l'acte agressifs, la délinquance et les troubles de la personnalité.

 

BibliObs.- Quelles en sont les principales causes ?

 

Dominique Barbier.- J'interprète cette modification comme le résultat de la fin du patriarcat et l'avènement du matriarcat: pour faire bref, le patriarcat entraînait le refoulement, l'adaptation au réel et son acceptation par l'effet de castration de la fonction paternelle. Le matriarcat, quant à lui favorise une dépendance à la mère avec disqualification du père (qui s'en arrange plus ou moins bien) et l'on arrive ainsi de plus en plus souvent à l'âge adulte sans être sevrés. La fonction paternelle de coupure de la fusion avec la mère n'a pu advenir. Or la fonction du sevrage est de faire comprendre au nourrisson et à l'enfant qu'ils n'ont pas à tout attendre de l'extérieur, qu'ils ont à se contenter, non à toujours consommer.

 

Si le sevrage est mal fait, on aura tendance à consommer toujours plus. D'où les pathologies de l'oralité : addictions, boulimie/anorexie et les multiples dépendances, qui s'intègrent parfaitement dans la société de consommation. C'est ainsi qu'on fabrique des états-limites, qui sont parfaitement adaptés à nos sociétés postmodernes, qui sont des sociétés de l'avoir. On ne se pose même plus la question de l'être.

 

BibliObs.- A quoi reconnaît-on un état-limite ?

 

Dominique Barbier.- Pour résumer, la frontière entre lui et l'autre n'est pas clairement définie. Il a besoin de «prolonger son moi» dans l'autre pour un renforcement d'identité, qui constitue sa dépendance. C'est dans ce besoin consommatoire de l'autre qu'il présente un cousinage avec la perversion, mais qui elle est une structure constituée. Le non-sevrage de la personne en état-limite, la non-défusion à l'égard de la mère fait que sa personnalité d'adulte n'est pas autonome, sa place n'est pas définie. Il est «addicte» de l'autre. C'est comme si l'autre l'hypnotisait. Dans cette hypnose, les événements ne font pas histoire mais sont immédiatement effacés par l'événement suivant dans un zapping sans sédimentation.

 

 
Les vampires sont parmi nous

Nous avions rencontré Dominique Barbier à l'occasion d'un dossier sur «Millénium», en quête du spécialiste capable de décrypter le face-à-face entre l'héroïne, Lisbeth Salander, et son tuteur sadique. Chaleureusement recommandé par Boris Cyrulnik, Dominique Barbier, habité comme son illustre confrère d'une vraie passion pour le métier, nous avait longuement entretenu des mécanismes et divers degrés de la perversion mentale; avant d'ajouter, que, la société contemporaine était une véritable «fabrique» d'hommes pervers.

De plus en plus de pervers ? Non pas bien sûr au sens courant de serial killer ou autre dérive spectaculaire, mais dans une acception plus ordinaire ; celle où la relation à l'autre tend à devenir essentiellement utilitaire. L'autre qui, bien souvent, ne serait plus qu'un objet dans une stratégie d'épanouissement à sens unique ou de réparation d'un ego mal construit, nous expliquait en substance Dominique Barbier. Ainsi, les pervers seraient comme des vampires qui, sans en avoir l'air, puisent dans un autre leur vitalité, créant chez ce dernier un malaise durable et diffus.

Rendez-vous fut pris pour que le spécialiste nous en dise un peu plus. C'est chose faite.

Anne Crignon

BibliObs.- Et quel est le profil d'un pervers ?

 

Dominique Barbier.- Il faut opposer la perversité à la perversion. La première constitue un trait de personnalité, la seconde une structure, c'est-à-dire un mécanisme constant de fonctionnement psychique. Le pervers s'insinue dans le fantasme de l'autre, dont il a une connaissance intuitive bien meilleure que l'intéressé : il fait croire à l'autre, même en dehors des mots, qu'il lui est indispensable et qu'enfin il y a quelqu'un qui le comprend, dans un fantasme de complétude totale. Il s'agit d'une effraction dans l'autre et d'un rapt d'identité, à l'insu de sa proie.

 

Ce prédateur, qui évoque l'image du vampire, va de mieux en mieux au fur et à mesure qu'il anémie sa victime ; c'est un destructeur, il a une indifférence à la souffrance de l'autre dont il peut abuser. Sa culpabilité apparaît inexistante. C'est la jouissance à perte de vue où l'autre est réduit à n'être qu'un outil entre ses mains.

 

BibliObs.- Quel est le lien entre l'état-limite et le pervers ?

 

Dominique Barbier.- Le pervers a une compétence extraordinaire à déstabiliser l'autre avec de petites phrases faussement insignifiantes mais qui s'accrochent à l'inconscient qu'elles parasitent à notre insu en continuant leur travail de sape. C'est ce que j'appelle les plasmides. Comme l'état-limite est influençable et manque de repères et d'assurance, du fait d'une personnalité fluctuante, il est la cible privilégiée du pervers, avec lequel ils forment un bon tandem, le conducteur étant bien sûr le pervers.

 

BibliObs.- Est-ce un phénomène de société selon vous ?

 

Dominique Barbier.- Assurément. Nous sommes aujourd'hui dans la gestion de l'autre : que peut-il m'apporter pour optimiser mes possibilités, mes convenances, mon bien-être ?

 

 

 

BibliObs.- Quelles sont les conséquences sociales de ce renversement de pathologie ?

 

Dominique Barbier.- Cette absence de sevrage a une conséquence très nette : un discours présidentiel qui a réponse à tous les problèmes est en adéquation parfaite avec l'époque, laquelle  ne supporte pas le manque - y compris le manque de réponse. Et qui cherche une mère archaïque, même à la tête de l'Etat. En quelque sorte, notre Président a réponse à tout. Il ne favorise pas le « travail du manque » qui est la fonction paternelle de défusion. Il répond trop bien au fantasme du citoyen, ce qui ne règle en rien les problèmes sociétaux. Nous sommes gavés de toute part, jusqu'à ne plus y trouver notre compte : si l'on veut remplir le récipient, le débit du robinet ne doit pas être trop fort sinon le récipient reste vide. Nous en sommes là aujourd'hui, dans le vide par excès ! L'homme en est réduit seulement à sa valeur économique, ce qui le dépossède de sa dimension spirituelle et psychique, fondée sur le manque.

 

BibliObs.- Avec un degré d'individualisme rarement atteint ?

 

Dominique Barbier.- Oui, le but de la vie semble être aujourd'hui la jouissance à perte de vue, ce qui, obligatoirement, amène à l'individualisme par absence d'altérité. Le non-sevrage ne nous fait pas aller vers l'autre. De plus, la politique actuelle résultant d'une guerre économique mondialisée casse ce qui est encore humain en nous. Nous sommes dans une marchandisation de l'existence.

 

Propos recueillis par Anne Crignon

 

=> Toute l'actualité littéraire

 

=>>> Revenir à la Une de BibliObs.com

Affiche-Sarkozy.jpg
Dominique-Barbier_DR.JPG
D.R.
Criminologue et expert-psychiatre, Dominique Barbier est l'auteur de nombreux livres de psychiatrie et de psychanalyse, comme «la Dépression» (Odile Jacob), et de nombreux articles comme «la Rédemption du pervers» dans la revue «Synapse». Il prépare un nouvel ouvrage sur la fabrique de l'homme pervers dans la société contemporaine.


filet
commentairescommentaires

A toutes fins utiles et pour rebondir...

Extrait du titre inédit : "Confessions d'un ventriloque"

_______________________________

"Monsieur, sachez qu'aujourd’hui il n’est plus question de rentabilité... de retour sur investissement, car le besoin légitime d’un retour sur investissement finit là où commence la recherche effrénée du profit maximal ; et cette recherche-là, c’est la recherche du seuil de rupture des modes de production et de fonctionnement musculaires et psychiques de l’espèce humaine salariée. Le fameux point-mort, c’est ça ! Le moteur de cette production humaine, c’est bien le meurtre ! C’est la recherche perpétuelle du concurrent à trucider, pour occuper seul la place et imposer sa loi.

Le monde de l’entreprise c’est un monde totalement orienté vers une logique de guerre et dans la guerre, on ne laisse aucune chance à l’adversaire. On ne partage pas, non plus, le butin ou les territoires conquis avec les troupes qui vous ont permis de gagner cette guerre. Une fois les objectifs atteints, on démobilise tout le monde. Aux soldats, on leur donne une médaille en chocolat pour toute consolation, pour toute indemnité et pour toute récompense.

Ils sont prêts à tout pour survivre même si ce système les condamne tous ! Oui, tous ! Car ce système de production n’existe pour personne d’autre... sinon pour lui-même, tout en sachant comme nous le savons maintenant qu’il faudra qu’ils se sacrifient tous les uns après les autres quand le moment sera venu pour eux de se retirer parce qu’un plus performant qu’eux les aura balayés, eux, leurs salariés, leurs fournisseurs et leurs clients. Leurs successeurs pourront toujours se réjouir et ceux à qui ils distribuent des miettes, avec eux, insoucieux qu’ils sont, les pauvres bougres, du sort qui les attend.

Bientôt, il n’aura plus de nom ce système ! On ne sait déjà plus comment le nommer ! Il n’a déjà plus de visage ! Lorsque le sacrifice de tous contre tous sera partagé par tous, en kamikazes d’une défaite universelle, ce système sera sans morale et sans honneur, car sous le couvert de l’anonymat, tout lui sera permis ! Absolument tout ! Le moteur de ce système, c’est bien le meurtre : celui du meurtrier et de ses victimes et puis encore... le meurtre de ce même assassin qui se donne la mort... en tuant.

Alors, aujourd’hui, qu’est-ce qui nous reste à célébrer ? Je vous le demande. Sûrement pas la vie ! Pourquoi croyez-vous que les femmes n’enfantent plus là où ce système triomphe sans conteste ? Il vient de là, le déficit démographique. La fin, nous sommes ! La fin et les moyens. Rien d’autre. Plus rien au-dessus de nous : plus rien ne nous dépasse. Plus rien devant nous. Ne cherchez pas ! Quelque part au fond de nous-mêmes, nous savons tous... que nous sommes tous... déjà morts."

_________________

Auteur à la recherche d'un éditeur à l'adresse suivante : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/-_synopsis_entretiens_commentaires_et_extraits/

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 18:28

Les druides sont décrits comme des penseurs proches des idéaux pythagoriciens. Série "Nos ancêtres les Gaullois" 3/6.

 

Ce village est une cour d'école. Il y a le souffre-douleur, le barde Assurancetourix. Il y a le querelleur, le forgeron Cétautomatix qui cherche constamment noise au poissonnier, Ordralfabétix. Il y a les bons, les mauvais élèves. Et, bien sûr, il y a le druide Panoramix - le vieux sage. La IIIe République est passée par là. Dans son Histoire de France populaire publiée en 1875, l'historien et homme politique Henri Martin (1810-1883) "représente les druides comme des philosophes-précepteurs", écrit Nicolas Rouvière dans Astérix ou la parodie des identités (Flammarion, 2008). "Dans l'enseignement laïc de la IIIe République, ajoute-t-il, (...) le druide atténue la barbarie de la religion (...), il est dépositaire du savoir, ancêtre de l'instituteur."

Plus que celle du magicien barbare, c'est donc cette figure du druide en enseignant laïc que choisiront Goscinny et Uderzo. Les druides, précurseurs de l'école républicaine ? Voire. Le poète romain Lucain (39-65), les décrit comme habitant "au fond des forêts dans des bois reculés" et, surtout, leur reproche leurs "rites barbares et leur sinistre coutume des sacrifices" humains. Quant à l'historien Suétone (70-130 environ), il fustige la sauvagerie de leur "religion atroce". Mais il est vrai que tous deux écrivent à une époque où le druidisme est, déjà, entré dans la légende...

Qui croire ? Pour l'historien et archéologue Jean-Louis Brunaux (CNRS), les druides ne sont ni de gentils professeurs ni de sombres sacrificateurs sanguinaires. Il faut, selon lui, voir le druidisme comme une école philosophique "à la grecque". Un mouvement qui aurait littéralement régné sur la Gaule entre le Ve et IIe siècle avant notre ère, avant de décliner pour disparaître tout à fait au tournant de l'ère chrétienne. Ainsi, lorsque César (100-44 avant J.-C.) part en campagne, en 58 avant notre ère, "il ne reste déjà presque plus de druides en Gaule, les derniers se font discrets et ne sont que des produits de l'institution pédagogique", assure Jean-Louis Brunaux.

Chose étrange. Car César est aussi l'auteur de l'Antiquité qui s'étend le plus sur les druides et le druidisme. Dans La Guerre des Gaules -, le récit, mené tambour battant, de ses opérations diplomatiques et militaires entre le Rhin et l'Atlantique - il consacre au sujet quelques pages des plus célèbres. Mais à aucun moment de son récit il ne narre la moindre rencontre avec l'un de ces mystérieux mages gaulois. "En réalité, la majorité des passages ethnographiques de La Guerre des Gaules, sont recopiés de l'oeuvre de Poseidonios d'Apamée (135-51 avant J.-C.), un philosophe grec qui a voyagé en Gaule une quarantaine d'années avant César", explique M. Brunaux. Injustement méconnu, Poseidonios d'Apamée est une puissance intellectuelle. Il est scolarque (directeur) de l'école du Portique. Il est astronome et géomètre. Il est peut-être l'inventeur du prodigieux mécanisme d'Anticythère, machine antique permettant de calculer les positions astronomiques. Il est géographe et historien. Il est grand reporter.

Que diable va-t-il faire dans la lointaine Gaule ? "Il cherche l'Age d'or, il veut observer un monde dans lequel les gouvernements sont encore tenus par les savants, comme cela avait été le cas quelques siècles avant lui, lorsque des écoles philosophiques administraient des cités grecques, dit Jean-Louis Brunaux. C'est, entre autres choses, ce qu'il pense trouver en Gaule avec les druides." Un siècle et demi avant Lucain et Suétone, les druides gaulois pouvaient donc aussi être considérés par les philosophes grecs comme des alter ego.

Hélas ! Le récit complet de Poseidonios est perdu ; il faut se fier à ce qu'en laissent filtrer les auteurs ultérieurs qui l'ont lu, dont César. Les druides, écrit le proconsul, "apprennent par coeur, à ce qu'on dit, un grand nombre de vers : aussi certains demeurent-ils vingt ans à leur école. Ils estiment que la religion interdit de confier ces cours à l'écriture, alors que pour le reste en général, pour les comptes publics et privés ils utilisent l'alphabet grec". César ajoute qu'ils "discutent abondamment sur les astres et leur mouvement, sur la grandeur du monde et de la Terre, sur la nature des choses" ; qu'ils cherchent à "établir que les âmes ne meurent pas mais passent après la mort d'un corps dans un autre".

Il les crédite donc d'un pouvoir politique exorbitant, excédant de loin la seule régulation des pratiques religieuses. Ces druides, "commandés par un chef unique" et qui se réunissent une fois l'an, "dans un lieu consacré, au pays des Carnutes" (près d'Orléans), arbitrent les différends entre particuliers ou entre la soixantaine de peuples qui forment cette mosaïque bigarrée qu'est alors la Gaule. "Si un particulier ou un Etat ne défère pas à leur décision, ils lui interdisent les sacrifices et cette peine est chez eux la plus grave de toutes", précise César. Mais tout cela était bel et bien révolu au moment de la Guerre des Gaules : sinon, César se serait inquiété des druides lors de ses opérations. Il n'en a rien été.

Croyance dans la transmigration des âmes, prohibition de l'écriture pour conserver le secret de l'enseignement, initiation, pratique de l'astronomie, implication dans la vie de la cité : pour un esprit grec formé à la philosophie, ce qui est décrit là ne peut faire penser qu'à la doctrine du grand Pythagore (vers 580-497 avant J.-C.), le "premier philosophe". "De nombreux auteurs grecs se sont interrogés sur ces ressemblances frappantes entre les idées pythagoriciennes et celles des druides, explique Jean-Louis Brunaux. Certains se sont même demandés si Pythagore n'avait pas été instruit par des druides !" L'inverse est vrai, comme en témoigne saint Hippolyte qui, au IIe siècle de notre ère, écrit que "les druides chez les Celtes se sont appliqués avec un zèle particulier à la philosophie de Pythagore". De même, Ammien Marcellin (vers 330-395), dernier grand auteur païen de l'Antiquité, dit à propos des druides qu'ils sont "formés en communautés dont les statuts étaient l'oeuvre de Pythagore" et que leur esprit est "toujours tendu vers les questions les plus abstraites et les plus ardues de la métaphysique".

Stéphane Foucart

 

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 11:36
C comme « Comptoir »

C 3.jpgVous en rêvez depuis des mois. Sous la treille, dans un confortable fauteuil de jardin, petit coussin dans les reins, verre de rosé bien frais à portée de main, vous parcourez légèrement somnolent un de ces bouquins sans importance dont au fil des pages vous savez que vous n’arriverez jamais au bout. En pareille circonstance il convient de toujours veiller à se saisir d’un livre sans importance. Dans le cas contraire vous risquez de culpabiliser et de vous ruiner ainsi la journée. Prenez les types qui avant de partir en vacances sont passés chez leur libraire pour acheter la réédition des Essais de Montaigne. Imaginez-les en ce moment, vautrés sous la treille, deux coussins derrière les fesses, les doigts tétanisés par un lourd Quarto-Gallimard entrain d’essayer de faire bonne figure devant leurs ami(e)s. Péniblement ils éclusent un lot de dix pages dans l’heure et les trois verres de rosé avalés les obligent à faire marche arrière pour reprendre le fil d’une lecture qu’ils abandonneront dès que la compagnie aura tourné le dos. En pareille circonstance, assis sous la treille, avec les coussins et le verre de rosé il convient de ne pas faire le malin. Il faut assumer.

Pour ce faire les « Brèves de comptoir » de Jean-Marie Gourio vont faire plus que l’affaire. Même si dans votre entourage un poseur traine dans les parages avec votre bon Gourio il n’osera pas ricaner. Une treille, un fauteuil, des coussins, un rosé et un Gourio, ne vous inquiétez pas ça le fait autant qu’un Bourdieu.

hamac.jpgDepuis bien plus de vingt ans, Jean-Marie Gourio nous livre son œuvre sans pareil, sa somme de nourritures sociologiques les plus nécessaires et tel un glaneur de bistro il nous enchante avec ses petites citations puisées au « Bar le Jaguar » ou au « Midi Pile ».

En voici quelques-unes pour la route et vous verrez qu’assis confortablement sous la treille, le rosé frais à portée de main, il n’y a pas mieux pour somnoler agréablement tout en ayant la certitude, au fil de l’été, d’aller au terme des 370 pages.

. Pratique, « Dans une région, je prends toujours un vin de la région et dans un pays, un vin du pays.»

. Ecologique, « Pas étonnant que la forêt brûle, tout est en bois.»

. Catastrophique, « La fin du monde, c’est mieux à la campagne, tu te fais pas piétiner. »

. Catholique, « Le Pape connait quatre-cents langues, mais c’est toujours les mêmes mots. »

. Philosophique, « Je vois pas du tout à quoi ça sert les ongles des pieds. »

. Et enfin, « Faut être con pour calculer son Q.I. »

Bonne sieste à tous.

  • Jean-Marie Gourio, « Brèves de comptoir- L’anniversaire », Pocket 6,50 euros non compris les 0,32 euros de remise autorisée.

Lyon, le 22 juillet 2009.

Trackbacks

Voici l'URL pour faire un trackback sur cette note : http://jysecheresse.20minutes-blogs.fr/trackback/176686


Partager cet article
Repost0
22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 17:47





 
Internet – Un champ de bataille


Le 21 juillet 2009


obey_dees

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 16:34
 
Sciences, écologie & Médecine  ->  Sciences  

 

 

Bêtes humaines
Yves Christen   L’Animal est-il une personne ?
Flammarion 2009 /  24 € - 157.2 ffr. / 537 pages
ISBN : 978-2-08-122487-2
FORMAT : 15cm x 24cm

L'auteur du compte rendu : Alain Romestaing est maître de conférences en Littérature française à l’IUT Paris Descartes. Il est membre de l’équipe de recherche EA 4400 – «Écritures de la modernité» de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, au sein de laquelle il travaille notamment sur les problématiques littéraires du corps, sur l’œuvre de Jean Giono (Jean Giono. Le corps à l’œuvre, Honoré Champion, 2009) et sur l’animalité (équipe du programme transversal de recherches : «Animalittérature»).
Imprimer

Yves Christen est à la fois un scientifique (biologiste spécialisé dans les domaines de la génétique et des neurosciences) et un vulgarisateur (il a été rédacteur en chef de la revue La Recherche et responsable de la rubrique scientifique du Figaro Magazine). Il a en outre introduit en France la sociobiologie (L’Heure de la sociobiologie, Albin Michel, 1979). Enfin, il s’est également fait connaître pour son intérêt à la fois scientifique et affectif pour des léopards dans Le Peuple léopard. Tugwaan et les siens (Michalon, 2000).

Toutes ces caractéristiques nourrissent son dernier ouvrage, L’Animal est-il une personne ?, qui est une somme passionnée et passionnante sur l’état des connaissances scientifiques (éthologie, génétique, neurosciences, primatologie, zoologie…) concernant des qualités découvertes chez les animaux (léopards donc, mais aussi éléphants ou baleines, araignées sauteuses ou labres nettoyeurs, chimpanzés, bonobos, gorilles, chiens, chèvres, corbeaux…) alors même qu’elles ont été ou sont encore désignées comme des «propres» de l’homme. L’auteur opère donc une vaste récapitulation des données concernant ce qui est censé faire défaut aux animaux (la deuxième partie énumère ces supposés manques : de raison, de socialité, d’émotion, de langage, de «théorie de l’esprit» c'est-à-dire de l’aptitude de se mettre mentalement à la place d’un autre, de culture...) ou ce que les humains sont censés avoir en plus (la troisième partie s’attaque à l’anthropocentrisme et à l’idée d’une supériorité génétique, cérébrale, ou en matière de liberté, de droits).

Cette double récapitulation est encadrée par une première partie en guise d’introduction (à moins que celle-ci ne se réduise au très court prologue sur l’ambivalence du mot «personne» entre «autoglorification» et «insignifiance») et une dernière partie synthétisant les apports des études précédemment décrites pour (continuer de) répondre à la question de l’ouvrage telle qu’elle est modulée par le prologue : «personne ou personne ?» La problématique n’est donc pas très rigoureusement définie, au prétexte que l’auteur «confesse un bien piètre goût pour les discussions sans fin sur» le sens précis du mot «personne» ! Citant le biologiste moléculaire Francis Crick, Yves Christen pense qu’on «ne gagne pas de bataille en débattant à perte de vue sur ce qu’on entend par le mot bataille» (pp.19-20). C’est là quasiment une clé méthodologique : de l’action et des faits ! Si la première partie dit clairement ce que l’auteur entend par «personne animale», elle insiste surtout sur le constat d’une nouvelle attitude à la fois scientifique et populaire par rapport aux animaux, se caractérisant par une plus grande sensibilité, voire par de l’amour (p.17), et sur l’enjeu intellectuel de ce changement : «la relation à ces autres vivants mérite de nouvelles analyses, qui les prennent en compte en tant que sujets» (p.19). De même, les enjeux éthiques précis concernant la reconnaissance du statut de personne animale seront régulièrement abordés et développés, notamment à propos de l’expérimentation sur les animaux ou de leurs droits…

En d’autres termes, le titre de l’ouvrage est une interrogation oratoire plus qu’une question soulevant une problématique : Yves Christen répond par l’affirmative dès le début. L’objet du livre est bien davantage de montrer comment «l’approche scientifique et expérimentale», notamment de ces dernières années, «semble ruiner l’absurde vision de l’insignifiance de la bête» (prologue). À partir de là, le livre est en effet un impressionnant recensement des observations, expérimentations, découvertes permettant de dépasser la pauvreté de la notion d’instinct quand on parle des comportements animaux, recensement dont se dégagent les positions épistémologiques actuelles, les polémiques, et même certains changements dans les a priori des scientifiques : l’auteur, en historien des sciences, fait malicieusement remarquer que les expérimentateurs toujours soucieux de se démarquer du sens commun découvrent que les animaux nous comprennent, mais avec une réticence telle qu’«on se demande si certains expérimentateurs d’aujourd’hui […] n’auraient pas a priori tendance à favoriser l’hypothèse d’une compétence mathématique plutôt que celle d’une captation de la pensée d’autrui» (p.183) !

Ce genre de remarque fondée sur une connaissance à la fois intellectuelle et concrète du monde scientifique fait souvent le sel d’un essai au ton très personnel : l’auteur n’hésite pas à nous présenter des personnes, qu’il s’agisse d’évoquer le divorce d’un couple de chercheurs et du changement consécutif de leurs objets de recherche (p.112) ou de plaisanter sur l’apparence d’un collègue («Sapolsky est un drôle de chercheur. Allure de hippie de la bonne époque, mais rien à voir avec un marginal. Il enseigne à Stanford […]», p.265). De même, il racontera son vécu, ses rencontres, sa position par rapport aux animaux («faire une personne [de la bête] ne revient pas à la considérer comme une personne humaine», p.410) ou par rapport à l’expérimentation animale (on ne peut y renoncer mais il faut la soumettre à l’inconfort d’une réflexion éthique «en situation complexe», p.411). Enfin il expose sa conviction intime, «contre l’avis de la plupart des spécialistes», «que la théorie de l’esprit comme la conscience doivent être largement répandues dans le monde vivant» (p.179).

Cette dimension personnelle du livre et la conscience de «l’évolution de notre sensibilité et de nos représentations médiatisées de l’animal» auraient pu permettre, cependant, plus de compréhension sur les certitudes anciennes, fussent-elles philosophiques et fondées sur un humanisme ayant «placé l’homme sur un piédestal en vertu de l’ignorance des époques passées» (p.412). Descartes en effet, coupable d’avoir réduit l’animal à une machine (et bien qu’il ait contribué à fonder la démarche scientifique moderne au nom de laquelle Yves Christen le condamne), en prend pour son grade, ainsi que nombre de philosophes de la singularité humaine, de Heidegger à Luc Ferry. De manière plus générale, il est dommage que les sciences humaines soient négligées, notamment quand il s’agit de se poser la question de la vie sociale des animaux (chap. 5), l’auteur réduisant le débat sur la question à ce qu’il présente comme un dialogue de sourds entre lui et Antoine Spire sur France Culture (p.80). On peut s’étonner notamment de l’absence de toute référence au travail de Jean-Marie Schaeffer (La Fin de l’exception humaine, Gallimard, 2007) dont le discours critique concernant la thèse de la singularité de l’être humain prévalant encore dans les sciences humaines émane donc de ces mêmes sciences humaines et rencontre bien des analyses d’Yves Christen ! Mais ce dernier, répugnant, comme on l’a vu, «aux discussions sans fin», préfère par tempérament et par formation s’appuyer sur des «savoirs certes encore fragmentaires, mais objectifs», reposant sur «des découvertes empiriques menées dans la nature et en laboratoire» (p.412).

On ne saurait trop lui en vouloir, ces savoirs étant présentés avec clarté, précision et vivacité et mis en perspective aussi bien par rapport à l’histoire des sciences de l’animal que par rapport au futur : de façon assez surprenante (et peut-être un peu contre-productive du point de vue de l’argumentation en faveur de la personne animale), Yves Christen établit un court rapprochement final entre «le mouvement de personnalisation» concernant les animaux et l’autonomisation des robots conçus selon le «modèle des vivants fabriqués par la sélection naturelle» (p.408). Il se projette même dans le dernier chapitre en pleine science-fiction. L’expérience du Néerlandais Willie Smits qui a mis des Webcams à la disposition des grands singes dont il s’occupe conduit en effet l’auteur à imaginer que «demain tous les orangs du monde […] se trouvent interconnectés et échangent des idées» (p.413). Alors, on ne pourra plus douter «qu’il faille les traiter comme des personnes» ! Mais alors, il ne s’agit plus d’objectivité scientifique : «à force de […] pousser [cette «grosse pierre au sommet d’une colline» que sont le livre de Christen et l’initiative de Willie Smits], à coup sûr elle va dégringoler la pente. Nul ne sait où elle aboutira, mais quelque chose va se passer qu’il ne sera pas possible d’interrompre» (p.414).

Peut-être n’est-il pas si mal que des philosophes, des sociologues, des écrivains ou des psychologues continuent de penser la singularité de la personne humaine aussi bien que celle de la personne animale…


Alain Romestaing
( Mis en ligne le 22/07/2009 )
Imprimer

A lire également sur parutions.com:


Partager cet article
Repost0