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Ecosia : Le Moteur De Recherch

5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 11:05










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Jeudi 4 mars 2010 4 04 /03 /2010 20:01



CLÉMENT ROSSET LE PRINCIPE DE CRUAUTÉ

"Par «cruauté» du réel, j’entends d’abord, il va sans dire, la nature intrinsèquement douloureuse et tragique de la réalité. (...)   qu’il me suffise de rappeler ici le caractère insignifiant et éphémère de toute chose au monde. Mais j’entends aussi par cruauté du réel le caractère unique, et par conséquent irrémédiable et sans appel, de cette réalité - caractère qui interdit à la fois de tenir celle-ci à distance et d’en atténuer la rigueur par la prise en considération de quelque instance que ce soit qui serait extérieure à elle. Cruor, d’où dérive crudelis (cruel) ainsi que crudis (cru, non digéré, indigeste), désigne la chair écorchée et sanglante : soit la chose elle même dénuée de ses atours ou accompagnements ordinaires, en l'occurrence la peau, et réduite ainsi à son unique réalité, aussi saignante qu’indigeste. Ainsi la réalité est-elle cruelle - et indigeste - dès lors qu’on la dépouille de tout ce qui n’est pas elle pour ne la considérer qu’en elle-même..."






CRUE


CRUE
Huile sur toile 180x80cm
2010
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 00:29
Paul Watzlawick

  1. Être malheureux est certes à la porté du premier venu. Mais se rendre malheureux, faire soi-même son propre malheur sont des techniques qu'il faut apprendre : à cet apprentissage-là, quelques coups du destin ne suffisent pas.
    (Faites vous-même votre malheur, trad. Jean-Pierre Carasso, p.13, éd. Seuil, 1984)
     
  2. La maturité, telle que l'a définie l'un de mes collègues, est la capacité de faire quelque chose malgré le fait que vos parents vous l'ont recommandé.
    (Faites vous-même votre malheur, trad. Jean-Pierre Carasso, p.19, éd. Seuil, 1984)
     
  3. [...] une idée, pour peu qu'on s'y accroche avec une conviction suffisante, qu'on la caresse et la berce avec soin, finira par produire sa propre réalité.
    (Faites vous-même votre malheur, trad. Jean-Pierre Carasso, p.54, éd. Seuil, 1984)

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 23:47

04/03/2010

Le miroir de pensée de Gérard Guest

 

Le Caravage, Narcisse, 1598-9, Galleria Nazionale d'Arte Antica, Rome.



 


«Un excès de réflexion rend malheureux ou mystique. Finalement, Wittgenstein était un mystique, comme Kafka. Sauf qu’il travaillait avec un autre matériau : la logique. Il lui a fallu détruire des mondes jusqu’à ce que sous les ruines scintille soudain sa foi, comme une pierre précieuse.»
Imre Kertész, Un autre (Actes Sud, 2002), p. 26.


Sur le site de Stéphane Zagdanski, Paroles des jours, un texte de Gérard Guest est mis en ligne, intitulé Le chemin de pensée de Ludwig Wittgenstein.
Dans la note liminaire de ce texte, l'auteur, en qui nous pourrions raisonnablement voir un des disciples de langue française les plus zélés de Martin Heidegger et un théoricien du dernier dieu annoncé par le grand philosophe, est un esprit affiné, peut-être même affûté, qui a coutume de vivre sur les plus hauts sommets philosophiques où son organisme hors-norme se nourrit, en même temps que d'inaccessibles pensées aussi éthérées que des fils-de-la-Vierge, d'une atmosphère fort ténue, Gérard Guest donc ne craint pas, dans son petit texte de présentation à sa grande pensée, de jeter une délicate mais vibrionnante sonde dans ce qu'il nomme un de ces vilains «blogs» «périssables» à la mode du «café du commerce» où «s'écoulent les «humeurs» éphémères de ce temps de ressentiment» qui doit être je le suppose le nôtre, où il relève une étrange phrase, qu'il trouve «jolie».
Elle l'est : «Stérile comme une phrase de Gérard Guest sur Wittgenstein.» Je crois bien en être l'auteur ma foi, même si je n'ai pas retrouvé la trace de cette phrase (déposée, il me semble, sur quelque note du blog de Léo Scheer) qui va peut-être se transformer en sentence voire en proverbe, ce qui fait que je dois être, en conséquence, celui que Gérard Guest, qui est un homme prudent comme le sont tous les universitaires d'intelligence stratosphérique, nomme cet «esprit agité autant qu'essentiellement soucieux du brillant de sa propre intransigeance de «passeur» littéraire». «Esprit», «agitation», «souci», «brillant», «intransigeance» qui m'est ou me serait, soyons prudents, consubstantielle, «passeur», que de beaux termes tout de même, choisis avec une précision d'anatomiste suisse, par ce Zénon moderne qui, en guise de flèche impossible, écrit des livres qui n'avancent point et se mordent la queue.
Merci, Gérard, pour ces mots.
Pour conforter ce «souci» de lecture, Gérard Guest m'avait d'ailleurs adressé quelques courriels où il ne tarissait pas d'éloges (mais aussi de quelques menues critiques, jamais vraiment explicitées) sur ma Littérature à contre-nuit, un beau livre en effet, agité et brillant, intransigeant aussi, c'est ce trait je crois qui a dû plaire à notre penseur.
Vraiment, quel homme de plus fin goût littéraire que Gérard Guest ? Derechef : merci, mon cher Gérard. La communauté, après tout plus clairsemée qu'on ne le pense, du bon goût, m'autorise, vous me la permettrez je l'espère, cette amicale familiarité à votre égard.
Que pourriez-vous être d'autre que mon plus fidèle ami, vous qui avez su si bien relever, dans vos courriels, quelques-unes seulement des qualités de ce livre que, par modestie, je ne trahirais point dans ce lieu public ?
Mais passons et, si vous me le permettez, revenons à votre propre prose.
Drôle de texte tout de même que celui que vous avez écrit, Gérard Guest, censé présenter un livre, le vôtre (Wittgenstein et la question du Livre) à la triste destinée comme vous nous l'expliquez, que vous m'envoyâtes avec une fort «jolie» dédicace d'une bonne quarantaine de lignes précieuses et flasques.
Drôle de texte que je ne m'aventurerai pas à commenter quant à son sujet (Ludwig Wittgenstein, si j'ai bien compris) puisque je n'ai aucune compétence philosophique particulière à faire valoir et que le milieu des spécialistes de Wittgenstein est, paraît-il, en France, aussi dangereux que peut l'être une promenade nocturne avinée, accompagné de trois femmes de petite vertu, dans les venelles torves de Ciudad Juárez.
Du reste, n'étant pas aussi doué que Lise-Marie Jaillant, je suis parfaitement incapable d'écrire une seule ligne sur un livre que je n'ai pas terminé de lire, même si me brûlait l'envie d'en dire les pires défauts.
La forme de votre note, elle, est pour le moins curieuse : pourquoi donc avoir mis tant de mots entre guillemets si ce n'est parce qu'ils ont dû répugner au palais délicat de celui qui, indirectement (oui, notre homme a des prétentions au beau style), se donne du sage ? Connaissez-vous, d'ailleurs, un sage qui, d'un revers de sa fine main de professeur, balaie les poussières au stochastique mouvement brownien ayant osé s'accumuler, comme si elles l'avaient fait exprès bon sang, sur la couverture immaculée de son ouvrage (page 3 du document PDF, où je lis : «Bref : l'ouvrage n'était manifestement pas fait pour plaire à tout le monde – Mais passons») pour faire ensuite la menue collection de ces irritantes saletés, déchets de la taille du micron mais qu'importe, blessants pour le regard habitué à la contemplation de la Voie Lactée des Idées, pour non seulement dûment classifier ces microscopiques répugnances mais pour s'abaisser jusqu'à citer, sans le nommer, la jolie phrase d'un... quelle horreur !... d'un... quoi ? d'un, retenez votre respiration je vous prie : d'un «blogueur» (qui, soi-dit en passant, a publié plus de livres que notre si modeste auteur, et dont aucun n'a fini au pilon) ?
Pourquoi donc user de ce procédé pour le moins si peu raffiné, cher Gérard Guest, si ce n'est encore pour accentuer, avec un savoir-faire proprement indigne d'une bas-bleue courtisant son professeur de rewritting, la charge volontairement ironique de certains de ces termes choisis avec une patience d'entomologiste bouddhiste ? Cette ridicule manie des guillemets, comme d'autres, du moins de véritables écrivains tels que Joris-Karl Huysmans, avaient la manie de l'adverbe paraît-il, nous renseigne donc suffisamment sur notre auteur, «Gérard Guest» et son talent d'écrivain, à peu près inexistant je le crains.
Ou peut-être, seulement, de l'ordre de l'infiniment petit ? Cher Gérard, rassurez-vous, car, dans ce cas d'espèce, je puis vous assurer que la Zone n'est pas moins puissante que le LHC et les énergies qu'elle parvient à produire, de l'ordre de 15 TeV (téraélectron-volts), nous garantissent la découverte, enfin enregistrée sur ses très sensibles plaques, de la mythique particule : le boson de Higgs ! Il ne sera point dit que, grâce à celle-ci, nous ne parvenions pas à réunir, en une seule fantasmatique décharge quadripartite, Philippe Sollers, Gérard Guest, François Meyronnis et Yannick Haenel, soit, sauf erreur de ma part, la si fameuse et mystérieuse matière obscure composant l'univers intellectuel parisien et peut-être même français, saint Graal de tout astrophysicien qui se respecte.
Vous voyez que, grâce à ma sensibilité, extrême je vous le répète, inhumaine à vrai dire, à la plus infinitésimale trace de talent littéraire, vous ne risquez rien cher Gérard Guest, surtout pas de passer inaperçu de mes capteurs.
Finalement, de Guest, cet infatigable premier de cordée métaphysique qui se propose de dresser la carte d'une topologie retorse de l'Être (je condense deux expressions en une seule, utilisées par l'auteur dans un de ses courriels), je ne parviens jamais à lire que quelques pages, à la différence de Renaud Camus qui paraît avoir fait son miel, Guest s'en délecte comme un bourdon enivré, de son essai sur Wittgenstein. Merveilleusement toutefois et je le remercie pour cette insigne délicatesse, Gérard Guest a condensé pour moi tous les sucs de son écriture dans sa note liminaire, qui nous présente la maigre roue, faussement versicolore, toujours la même depuis l'aube de l'histoire, du paon : prudence (qu'il illustra lorsqu'il me demanda de supprimer, sur une de mes notes publiées sur Stalker, un signe aimable que je lui adressai), petites salutations discrètes aux intercesseurs, le divin Philippe Sollers et les esprits frères (1), ceux, on l'aura compris, qui ont été les seuls à savoir lire, allusivité, furtivité même, tellement pratiques lorsqu'il s'agit de ne point nommer précisément un adversaire, auquel bien sûr il ne reconnaît même pas cette dimension d'adversaire, fausse humilité qui est le signe d'une délirante boursouflure de la prétention, petites piques se voulant assassines et qui ne feraient pas zigzaguer un moucheron nouveau-né dans son vol déterminé, style eunuque en résumé où le mal, l'adversaire, non, l'ennemi (pourquoi pas ?; mais le mot est bien trop puissant et surtout compromettant pour que Guest l'utilise) ne sont jamais indiqués clairement.
Je ne suis point philosophe, ni même penseur, encore moins professeur de philosophie.
Nul ne peut me tenir rigueur de mon absence de clarté, de ma peine au déroulé argumentatif, de ma gêne devant la concaténation parfaitement huilée. Ce cher Jean-Noël Dumont, déjà, en classe de khâgne (mais auparavant en hypokhâgne et même en terminale), s'en arrachait les cheveux, nommant d'un seul mot abject mon épouvantable damnation : Asensio, vous êtes un... littéraire.
Or, j'ai du moins appris cela durant mes trop courtes années de modeste apprentissage de la philosophie, la clarté, la claire désignation, par un mot plutôt qu'un autre, de la réalité qu'il faut analyser, est l'alliée, que dis-je, la souveraine protectrice du concept, par lequel, cher Gérard Guest, vous dépiautez la pensée de vos maîtres.
Dois-je donc déduire, de cette modeste et littéraire conclusion, que votre note liminaire non seulement n'évoque aucun concept mais qu'elle ne limine rien du tout ?
Je pourrais, si j'étais perfide, m'attarder, avec scalpel et éprouvette, sur le sens chimérique de telle de vos jolies phrases, que je ne résiste point au plaisir de citer : «stérilité prétendue d'un style ou d'un ouvrage [qui] demeure strictement relative à la nature de la graine de semence que le lecteur est en état d'y apporter» mais passons, comme vous dites.
Me permettez-vous un conseil, d'ordre purement littéraire ? Oui ? Votre gentillesse vous honore : lisez ou relisez l'irascible TOUT Julien Benda (en commençant peut-être par La France byzantine ou le triomphe de la littérature pure), un auteur injustement méconnu ayant écrit sur Paul Valéry cette phrase assassine, que vous méditerez je le crois utilement : «Les propos de Valéry, que je rencontrai à la ville plus souvent qu’à la revue, présentaient ce double aspect de la fusée d’artifice : l’étonnant du départ et la chute immédiate, l’impuissance à se soutenir» (2).
Je me souviens, aussi (voyez mon incapacité à concaténer fièrement), je me souviens d'une discussion fort agréable avec un ami, dont la particularité, inavouable ou presque, fut d'être en classe préparatoire un de vos élèves, cher Gérard Guest : nous discutâmes de vous et de l'alpha et oméga de votre «pensée» lequel, bien que plus ou moins caché, perce pour qui sait à peu près lire ou, tout simplement, vous écouter avec attention, l'esprit ailleurs, déjà baigné par la grande mer de la littérature, lui aussi, autre pauvre littéraire. Cette intention, que l'on pourra juger viciée voire, tout simplement, ridicule, fut, est peut-être encore je ne le sais, à l'heure où j'écris ces mots, de rapprocher la figure impassible de Martin Heidegger de celle du Christ.
Vous êtes donc, Gérard Guest, un Hercule de la pensée pour désirer accomplir ce travail.
Il y a de cela quelques années, m'ennuyant en classe préparatoire, j'ai littéralement dévoré tous les textes du mage de Todtnauberg disponibles en français, ainsi que ceux de ses plus éminents commentateurs : j'ai eu beau lire et relire, quitte, comme le confesse George Steiner, à éprouver un mélange de fascination et de dégoût devant ce maître incontestable de la langue (qui n'hésita point à la transformer en véritable jargon de l'authenticité), j'ai eu beau m'acharner, jusqu'à en éprouver de violents maux de tête, à décortiquer les textes de Heidegger, je n'y ai jamais aperçu le visage du Christ.
Puis, découvrant les analyses, à la rigueur étymologique douteuse comme je ne tarderai pas à l'apprendre, du maître sur certains poèmes de Trakl, je laissai, d'un seul coup, Heidegger à ses phrases de sphinx coruscant, avant même de lire la charge violente qu'Adorno lui consacra dans son célèbre ouvrage, d'en découvrir d'autres aussi, sous la plume redoutable de Günther Anders.
Je ne suis plus jamais revenu à Heidegger, même par l'entremise de Jünger, que je lis sans relâche depuis des années, sans doute parce que son si monstrueux génie manque d'une qualité qui ne fait même pas défaut, quoi qu'en pense Wittgenstein, à Shakespeare, cet autre magnifique démon de la langue. Cette qualité, je vous laisse en deviner la nature, que vous retrouverez dans la moindre ligne d'un Bloy, d'un Péguy, d'un Bernanos ou d'un Gadenne : l'amour de la pauvreté, non pas en tant que pauvreté, ce qui serait une bizarre inclination, mais en tant que miroir rayonnant, véritable réelle présence du Christ.
Puisque vous aimez les jolies phrases, Gérard Guest, je vous en propose une nouvelle, peu recommandable pour les oreilles d'un universitaire se piquant de grammaire mais qui s'est bizarrement imposée, telle quelle, à mon oreille : les livres de Martin Heidegger sont secs du Christ, et le R. P. Xavier Tilliette n'aura même pas eu besoin pour m'en convaincre d'ajouter quelque apostille à son très beau Dieu des philosophes où il développe la question de l'absence du Christ dans les livres et la pensée de Heidegger. Non, rien à faire, je suis un homme têtu : jeune étudiant j'avais déjà vu, si je puis dire, cette dramatique absence.
Si je n'ai jamais découvert cette trace dans les livres barbares de Heidegger, en revanche, au bout de quelques pages à peine, j'ai bien vu la face hilare de celui qui agitait ses grelots dans vos livres, cher Gérard Guest qui, à force de tenter d'appliquer la maxime de votre cher maître, il est urgent de ralentir, faites du sur-place, non sans avoir pris soin de vous immobiliser devant un bel étang à la surface bien lisse où vous pourrez commodément vous mirer : cette face, rayonnante du seul contentement qu'apporte, presque toujours, le tripatouillage du sacré, est celle de Narcisse, dont quelque historien des idées du futur sera tout étonné de constater qu'elle est parvenue à devenir la référence intellectuelle de ce qu'il aura peut-être lui-même appelé, sans se douter de son involontaire humour, le meyrono-haenélisme.
Du reste, je n'ignore pas qu'une des phrases mêmes de Ludwig Wittgenstein, extraite des Remarques mêlées (présentation par Jean-Pierre Cometti, Flammarion, coll. GF, 2002, p. 64), me semble s'appliquer idoinement au cas qui me semble être le vôtre, cher Gérard Guest : «Il est honteux de devoir se montrer comme une outre vide, qui serait simplement gonflée par l’esprit.»

Notes
(1) On se demande par quelle coupable faute d'inattention Gérard Guest a oublié de saluer les petits scribes pontifiants de la revue Sprezzatura, dont l'un des animateurs, signant Alexandre Gambler, n'est autre que le fils du professeur de philosophie. Certes, il y a peut-être plus de profit, lorsque l'on se veut un sage, à évoquer les noms de Pierre Legendre et d'Hadrien France-Lanord.
(2) Exercice d’un enterré vif (Gallimard, 1946), p. 46. Cette autre me plaît tout autant, sinon plus : «Toujours est-il que cette ruée du monde moderne vers le faux penseur, son extase devant de purs acrobates du verbe qui, du point de vue de l’idée, sont proprement le néant, m’inspire pour lui le plus profond dégoût», ibid., p. 35.
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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 18:14

Nietzsche ou les enjeux de la fiction
de Angèle Kremer-Marietti, Paris, L'Harmattan, nov. 2009, 304 p., 29,00 €


Présentation de l'éditeur
Nietzsche a toujours cherché à comprendre une " histoire de la genèse de la pensée ", une histoire de la genèse du comportement, avec la perception adéquate des événements - c'est-à-dire une histoire qui serait susceptible de déboucher sur une connaissance des conditions qui rendirent possible toute " vérité ".

Sur les traces du concept de réflexion chez Kant, Nietzsche débouche sur la fiction (Erdichtung) qui nous abuse. Il constate que la réflexion peut donner à voir une " vérité " multiple ; aussi le perspectivisme nietzschéen dénonce-t-il la nullité de toute question sur la vérité qui serait indépendante des évaluations. Nietzsche tendit ainsi à édifier une " connaissance au second degré ", réalisée dans la découverte des divers processus de métaphorisation, liés à la formation des concepts, à la saisie des actions ou des séries événementielles. Il aperçut l'édification des choses par les mots et tout autant la chosification des mots eux-mêmes.

Biographie de l'auteur
Sur Nietzsche, la philosophe Angèle Kremer Marietti a déjà publié Thèmes et structures dans l'oeuvre de Nietzsche (Lettres Modernes) Nietzsche, l'homme et ses Labyrinthes (10/18); Nietzsche et la rhétorique (PUF, L'Harmattan). Ce livre réunit les articles publiés qui ont jalonné ses principales recherches nietzschéennes.


Angèle Kremer-Marietti, Nietzsche ou les enjeux de la fiction, Paris, L'Harmattan, novembre 2009, 304 p.
La fiche du livre sur le site de l'éditeur

News posted by: Paolo D'Iorio

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 23:56

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Mon analyse avec le professeur Freud
G., Anna
édition de : Anna Koellreuter
traduit par : Jean-Claude Capèle
Aubier , Paris
Parution :  février 2010
 
   23,00 € | Disponible expédié sous 48 heures

Résumé

Edition annotée du journal tenu en 1921 par la psychiatre pendant son analyse avec Freud. Elle rapporte le déroulement des séances, ses rêves, ses associations et fantasmes sexuels, ses échanges avec Freud, etc.

Quatrième de couverture

Mon analyse avec le professeur Freud

Vienne, 26 avril 1921, dans le cabinet du professeur Freud. Allongée sur le divan, Anna G. lui déclare : « Je vous aime d'une façon si indescriptible, comme jamais auparavant je n'ai aimé quelqu'un. » Cette jeune femme de vingt-sept ans est entrée en analyse il y a un mois. Elle a quitté Zurich pour la capitale autrichienne, laissant derrière elle son fiancé, sa famille et le Burghölzli, la clinique où elle exerce le métier de psychiatre. Après sept ans de fiançailles vécues dans l'ambivalence et le doute, son mariage est annoncé pour l'automne. Cependant, Anna G. continue d'hésiter.

La découverte posthume de deux cahiers d'écolier, dont Anna G. n'avait jamais parlé et qu'elle ne destinait pas à la publication, jette une lumière inattendue sur Freud : une partie des séances et des propos échangés y sont consignés. À l'écoute des rêves, des associations, des fantasmes sexuels de son analysante, Freud, alors en pleine maturité, explique, interprète, provoque, sonde. Et il évoque ses propres théories : le complexe d'OEdipe, le transfert, le cas Dora, le fantasme de l'enfant battu (que sa fille, prénommée Anna elle aussi, lui a inspiré)...

Fiche technique
  • Reliure : Broché
  • Page : 320 p
  • Format : 22 x 14 cm
  • Poids : 378.00 g
  • ISBN : 978-2-7007-0405-1
  • EAN13 : 9782700704051
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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 12:59
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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 04:26
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 22:25
Carlos Castaneda
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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 22:04
Interview de Carlos Castaneda
Pendant trente années les gens ont accusé Carlos Castaneda de créer un personnage littéraire simplement parce que ce que je leur rapporte ne coïncide pas ...
www.cleargreen.com/mirrors/.../index.htm - En cache - Pages similaires -

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 18:49
Je pense qu'il est intéressant d'en savoir un peu plus sur ce penseur contemporain .

Bien à vous,
Dominique.

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SOURCE :http://pagesperso-orange.fr/mondalire/gaarder.htm


BIOGRAPHIE :

Jostein Gaarder est né en 1952 à Oslo. Il enseigne la philosophie et l'histoire des idées, dans la région de Bergen en Norvège. Il mène parallèlement ses activités d'enseignant et sa carrière littéraire, les deux lui apparaissant indissociables. En tant qu'écrivain il se sent en effet investi d'une mission pédagogique au meilleur sens du terme.

Pour Jostein Gaarder, enseigner la philosophie aux enfants et aux jeunes gens est une nécessité urgente. C'est seulement si nous situons nos brèves vies dans la perspective globale de l'humanité que nous pouvons supporter l'idée de la mort. Il tente de combattre cette idéologie qui consiste à juger les gens sur ce qu'ils font plutôt que sur ce qu'ils sont.

Il connaît, dans son pays, un succès unanime pour une oeuvre d'une profonde originalité. Mais c'est le Monde de Sophie qui l'a définitivement consacré auprès de la critique et du grand public, en Norvège et à l'étranger. C'est son premier ouvrage traduit en français. Dans tout les pays où il est déjà traduit - Allemagne (plus de 800 000 exemplaires vendus en un an), Suède, Italie, USA ..., le Monde de Sophie est un succès.


En 1997 Jostein Gaarder crée une Fondation et un prix, le Prix Sophie dont l’objectif est de promouvoir et récompenser ceux et celles qui oeuvrent à un "monde meilleur", en s’attaquant notamment aux problèmes du développement et de l’écologie.



BIBLIOGRAPHIE :

Déjà paru(s) au Seuil

Maya, 02/10/00, col. Lit.ts.pub., Jostein Gaarder

Le Monde de Sophie (PC), 01/10/99, col. CdRom Seuil, Jostein Gaarder

Le Monde de Sophie (Mac), 01/10/99, col. CdRom Seuil, Jostein Gaarder

Le Mystère de la patience, 02/05/99, col. Points, Jostein Gaarder

Dans un miroir, obscur, 02/09/98, col. Points, Jostein Gaarder

Vita brevis. Lettre de Floria Aemilia à Aurèle Augustin, 01/03/98, col. Lit.ts.pub., Jostein Gaarder

Le Petit Frère tombé du ciel, 01/11/97, col. Rom. Illustr., Jostein Gaarder, Gabriella Giandelli

Le Monde de Sophie. Roman sur l'histoire de la philosophie, 02/10/97, col. Lit.ts.pub., Jostein Gaarder

Le Monde de Sophie. Le jeu d'aventure de la philosophie (PC), 02/10/97, col. H.C. Divers, Jostein Gaarder

Le Monde de Sophie. Le jeu d'aventure de la philosophie (Mac), 15/09/97, col. H.C. Divers, Jostein Gaarder

Le Mystère de la patience, 02/03/97, col. Lit.ts.pub., Jostein Gaarder

Dans un miroir, obscur, 02/03/97, col. Lit.ts.pub., Jostein Gaarder

Le Monde de Sophie. Roman sur l'histoire de la philosophie, 01/10/95, col. Lit.ts.pub., Jostein Gaarder

www.livresse.com

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_________________
Kant Emmanuel (1724-1804) - Ne rien accepter sans examen -Ne tenir compte d'aucune autorité, quelle qu'elle soit. - Regarder tout de ses propres yeux et examiner tout jusqu'au fond. (Pensées sur la véritable estimation des forces vivantes)


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