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Yann Brekilien ancien président de l'AEB est décédé
QUIMPER, le 16 mars 2009
Hommage à Yann BREKILIEN
L'œuvre littéraire de Yann BREKILIEN s'impose comme une richesse dont aucune bibliothèque ne peut se passer. Mais c'est, suite à sa proposition, la création de
l'Association des Ecrivains Bretons qui a marqué la vie littéraire en Bretagne.
Dès 1962, Yann BREKILIEN remarque le nombre d'écrivains habitant Quimper. A son initiative, ils se regroupèrent sous la bannière " Association des Ecrivains
Quimpérois " qui organisa des concours littéraires et décerna des prix à des écrivains bretons.
En 1978, les statuts de l'Association des Ecrivains Quimpérois furent modifiés pour l'ouvrir à tous les écrivains bretons. Rapidement, Yann reçut 50 adhésions. Ainsi
est née l'Association des Ecrivains Bretons.
Au service des écrivains et de la littérature, l'association des Ecrivains Bretons créée par Yann défend les intérêts de ses membres dans un esprit d'entraide et
d'amitié. Les manifestations (salons, rencontres, congrès) sont l'occasion de rencontres et de discussions fructueuses et, chaque année, le congrès se tient dans l'un des 5 départements bretons.
Les réceptions chaleureuses des municipalités témoignent de l'importance de notre action.
Tous les ans, le jury des prix littéraires de l'Association retient les ouvrages phares de la production littéraire bretonne. Merci à Yann d'avoir créé notre
Association des Ecrivains Bretons reconnue comme une des plus actives associations d'écrivains en France.
En 1994, Yann BREKILIEN a cédé son fauteuil de Président à Jean-François Coatmeur. Puis ce furent Anne, Christian, Yann, Anne-Denez, Nathalia et jusqu'à moi.
Malgré quelques coups de vent, nous avons réussi à garder le cap et conservé les objectifs d'animation culturelle et de solidarité chers à Yann.
Nous n'oublions pas, non plus, que, forcément, nos œuvres contribuent à inspirer ceux qui agissent - Aussi, comme Yann l'a toujours voulu, nous restons responsables.
Nathalia MONJARET, vice-présidente, Yves LAINE, président de l'AEB/KSB
A titre personnel, je n'oublie pas ce jour de la fin 1978 où j'étais venu le voir avec mon premier titre " Europe rends-nous la mer ! "
- Yann, si cela peut servir à quelque chose , car ce texte ne fait pas de moi d'être un " écrivain "
- Mais tu l'es, Yves !
- Mais suis-je vraiment Breton ? ,je suis de Nantes…
- Breton tout autant que la Duchesse Anne, m'avait-il- rassuré.
Le monde culturel breton est à nouveau en deuil: après la disparition de Charles Le Quintrec et de JeanMarkale à la fin de l'année dernière, nous avons appris, hier,
le décès, à l'âge de 88 ans, de Yann Brekilien, ancien magistrat et surtout écrivain, auteur d'une trentaine d'ouvrages consacrés à la Bretagne et au monde celtique. Né en 1920 à Paris, Yann
Brekilien, de son vrai nom Jean Sicard, a marqué les lettres bretonnes de sa personnalité. C'est lors de ses études de droit - il sera avocat et magistrat dans le Morbihan et le Sud-Finistère -
qu'il découvre la culture et l'histoire de la Bretagne. Dès lors, il n'aura de cesse d'écrire des livres pour défendre le particularisme breton, se faisant un nom, dès 1966, avec «La vie
quotidienne des paysans en Bretagne au XIXesiècle» (Hachette). Directeur de la revue «Breizh» dans les années 60, Yann Brekilien, qui avait appris le breton à l'âge de 18 ans, a été un ardent
défenseur de la littérature bretonne: en 1978, il avait créé l'association des écrivains bretons et, en 1987, le salon des romanciers bretons de Trévarez, qui était un rendez-vous apprécié des
auteurs comme du public. Installé à Quimper au moment de sa retraite, en 1980, Yann Brekilien allait continuer à militer à sa façon, publiant notamment plusieurs ouvrages sur les druides, un
mouvement auquel il appartenait. Car cet homme de petite taille et à la voix fluette, catholique pratiquant et imprégné des légendes arthuriennes, était un mystique qui croyait à «un humanisme
celtique, seule voie de salut, selon lui, pour notre civilisation à l'agonie».
Ses obsèques ont été célébrées lundi, à 14h, à l'église de Kerfeunteun, à Quimper
Le Télégramme de Brest 14 mars 2009
