Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ecosia : Le Moteur De Recherch

16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 01:25

Texte du mois

« Penser, c'est dire non. Remarquez que le signe du oui est d'un homme qui s'endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n'est que l'apparence. En tous ces cas-là, c'est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l'heureux acquiescement. Elle se sépare d'elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n'y a pas au monde d'autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c'est que je consens, c'est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c'est que je respecte au lieu d'examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C'est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu'il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. »

Alain, Propos sur les pouvoirs
undefined

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 18:40
Qualia
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 
Aller à : Navigation, Rechercher

Les qualia (à prononcer /ˈkwɑːlia/), au singulier quale, sont définis comme les propriétés de l'expérience sensible par lesquelles cela fait quelque chose de percevoir ceci ou cela (couleur, son, etc.). Ce sont donc des effets subjectifs ressentis et associés de manière spécifique aux états mentaux :

  • expériences perceptives ;
  • sensations corporelles (douleur, faim, plaisir, etc.) ;
  • passions et émotions.

Par définition, ces qualia sont inconnaissables en l'absence d'une intuition directe ; ils sont donc aussi incommunicables. L'existence et la nature de ces propriétés sont l'un des débats les plus importants de la philosophie de l'esprit. Cette importance tient au fait que l'existence des qualia réfute le physicalisme, dans la mesure où on les tient pour des phénomènes irréductibles.

Le mot "qualia" vient du latin et signifie "quelle sorte" ou "quel type".

Sommaire

[masquer]
//

Définition [modifier]

Daniel Dennett distingue quatre propriétés généralement attribuées aux qualia :

  • les qualia sont ineffables, on ne peut les communiquer, ni les appréhender autrement que par expérience directe.
  • les qualia sont intrinsèques ou immédiats : ce ne sont pas des propriétés relationnelles.
  • les qualia sont privés : toute comparaison est impossible.
  • ils sont appréhendés directement par la conscience, i.e. avoir l'expérience d'un quale, c'est savoir que l'on a l'expérience d'un quale et savoir tout ce que l'on peut savoir sur ce quale.

Les arguments [modifier]

Les arguments concernant les qualia se présentent généralement sous la forme d'expériences de pensée, par exemple, le spectre inversé : il serait possible de concevoir un changement de notre perception des couleurs indépendamment de notre cerveau ou de notre corps. De tels qualia n'auraient donc aucun fondement physique.L'expérience de pensée contemporaine la plus connue à ce sujet est celle de Frank Jackson, sur la connaissance des couleurs.

Arguments défavorables [modifier]

Dans La conscience expliquée, Daniel Dennett a tenté de montrer que ce que nous concevons des qualia est pris en défaut quand nous tentons d'en faire l'application. En effet, dans l'expérience du spectre inversé, il serait en réalité impossible de faire la différence entre un changement physique de nos perceptions et un changement de notre connaissance des qualia.

Quelques questions à propos des qualia [modifier]

  • Les qualia existent-ils ?
  • Quels états mentaux ont des qualia ?
  • Les animaux ont-ils des qualia ?
  • Quelles relations entre les qualia et le rôle causal de l'état mental ?
  • Quelles relations entre les qualia et le cerveau ?

Voir aussi [modifier]

Articles connexes [modifier]

Bibliographie [modifier]
  • Delacour (Jean), Conscience et cerveau, DeBoeck Université, 2001
undefined Amérindienne du Saskatchewan

undefined Inde

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 18:12
Je suis heureux maintenant

Notre attitude présente façonne les bases de notre avenir.
C'est pourquoi il est important de rechercher la paix du
coeur et la joie de vivre, même si nous avons des désirs
importants en suspens.  En face d'un ennui ou d'une
adversité profonde, nous pouvons apprendre à nous
réjouir du soleil de janvier qui chauffe notre dos, du
sourire de notre voisin, d'une chanson entendue par
hasard, de la voix d'un ami à l'autre bout du fil ou
simplement du battement de notre coeur à l'intérieur
de notre poitrine.  Une âme réjouie nous aidera à
prendre les bonnes décisions pour concrétiser nos
rêves.  L'énergie positive est toujours productive.
Soyons donc heureux maintenant, cultivons la sérénité
et l'espoir, comme deux fleurs d'hiver qui s'épanouiront
plus tard, au soleil de notre vie.

Je mise sur le présent afin de préparer l'avenir.  Je
récolterai un jour le résultat de mes attitudes positives.

" La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout
donner au présent. "

Albert Camus

Cette pensée est tirée du livre :

Un jour à la fois  Tome IV
423px-Camus-NYWT-26S.jpg
Partager cet article
Repost0
15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 15:14
La chronique de Bernard PIVOT
Quelques pétales de livres
>>Pour bien finir l'année, voici quelques fleurs. Ou, plus modestement, des pétales. Des phrases extraites de quelques-uns des livres que j'ai lus en 2007. Citations, minuscules fragments, bribes. Brimborions qui interpellent, amusent, déconcertent ou séduisent.

De Vassilis Alexakis: "Un philosophe présocratique du nom de Clinias, à la question 'quand devons-nous tomber amoureux?' répond: 'quand nous voulons souffrir'." Ap. J.-C.

De Gilles Leroy: "On dit que ma folie nous a séparés. Je sais que c'est juste l'inverse: notre folie nous unissait. C'est la lucidité qui sépare." Alabama Song.

D'Eric Fottorino: "La veille, nous avions fait l'amour comme on fait des provisions." Baisers de cinéma.

D'Eric Neuhoff: "... Le type capable de nouer sa cravate dans le noir, mais pas fichu de trouver un clitoris avec une lampe de poche." Pension alimentaire.

De Clara Dupont-Monod: "La maternité, c'est l'addition d'un homme et d'une rivière de sang." La passion selon Juette.

De Pierre Assouline: "Dans certaine société, savoir s'exprimer en cinq langues, c'est aussi savoir se taire en cinq langues." Le portrait.

De Frédéric Beigbeder: "Les Américaines sont trop saines, les Françaises trop capricieuses, les Allemandes trop sportives, les Japonaises trop soumises, les Italiennes trop jalouses, les Anglaises trop saoules, les Hollandaises trop libérées, les Espagnoles trop fatiguées! Restent les Russes." Au secours pardon.

De Gilles Lapouge: "Il existe en Europe un pays qui fut créé par ses peintres. Ce pays est la Hollande." L'encre du voyageur.

De Marie Darrieussecq: "Peut-être est-ce en Tasmanie que je suis entrée dans la mélancolie." Tom est mort.

De Lydie Salvayre: "Car les pauvres sont indémodables, universels et toujours recommencés, on dirait même qu'ils ont tendance à croître et à multiplier, et que leurs réserves, contrairement à celles du pétrole, augmentent, perspective extrêmement réconfortante." Portrait de l'écrivain en animal domestique.

D'Arthur Rimbaud: "Maintenant, je m'encrapule le plus possible. Pourquoi? Je veux être poète, et je travaille à me rendre voyant: vous ne comprenez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète." Correspondance, lettre à son ancien professeur, Georges Izambard.

De Yasmina Reza: "Milan Kundera, sans le connaître, parle de lui (Nicolas Sarkozy) et le définit comme 'un homme au-delà des clichés'." L'aube le soir ou la nuit.

De Philippe Sollers: "On pléiadisera Roth et Kundera, Le Clézio et Modiano, mais pour moi, c'est moins sûr, attendons ma mort, qui fera, peu à peu, monter ma réputation au beau fixe." Un vrai roman.

De Vincent Delecroix: "C'est au cours de l'une de ces libres conversations que j'avais avec lui (Montaigne) trois fois par semaine (le mardi, le jeudi et le samedi) que j'ai découvert que j'allais mourir - chose qui ne m'avait pas effleuré un instant pendant plus de quarante ans [...]. Sous l'impulsion de Montaigne, j'ai aussi repeint le plafond de mon appartement." La chaussure sur le toit.

De Gustave Flaubert: "J'ai lu par hasard un fragment de L'Assommoir, paru dans La République des Lettres, et je suis tout à fait de votre avis. Je trouve cela ignoble, absolument. Faire vrai ne me paraît pas être la première conception de l'Art. Viser au Beau est le principal, et l'atteindre si l'on peut." Correspondance, lettre à la princesse Mathilde.

De Pierre Poupon: "Il faudrait mourir comme l'on déménage, sachant où l'on va et qu'on y sera mieux qu'ailleurs et pour plus longtemps." Le Bouquet des vendanges.

Le Bouquet des vendanges (Athenaeum de la vigne et du vin, 5 rue de l'Hôtel-Dieu, 21200 Beaune) est le quatrième et dernier volume des Carnets d'un Bourguignon. Célèbre pour ses livres subtils sur l'art de la dégustation, Pierre Poupon a toujours été un grand lecteur, attentif aux nouveautés, surtout familier et expert de classiques. Déguster un texte, il sait aussi. Il nous en fournit de nouvelles preuves dans ses dialogues muets avec Flaubert, Pascal, Montaigne, Barrès, Lamartine, Julien Green, etc. Si Pierre Poupon regrette la disparition ou le dépérissement de certaines valeurs humanistes et chrétiennes dans lesquelles ses racines de vieux cep bourguignon ont toujours plongé, il reconnaît éprouver encore du plaisir à vivre ici-bas. Grâce notamment à la Littérature. Reçut-elle plus bel éloge au cours de cette année?

Meilleurs voeux à tous pour 2008. 


colli150.jpg Giorgio Colli
Partager cet article
Repost0
15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 12:42
"Qu'est-ce donc que l'amour dans l'homme ayant atteint son développement ? C'est l'amitié embellie par le plaisir ; c'est la perfection de l'amitié. C'est le sentiment par excellence auquel concourt toute notre organisation, qui emploie toutes nos facultés, qui satisfait nos désirs, qui réunit tous nos plaisirs ; c'est le chef d'œuvre de notre être. C'est pour cela même qu'on en a fait un dieu ou un démon, et qu'on en a presque toujours mal raisonné. On parle
difficilement de sang-froid d'une si grande puissance. Quand on la sent, on n'y réfléchit guère ; quand on n'y réfléchit, on ne la sent presque plus". 

undefined
Partager cet article
Repost0
14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 00:53

 

Accueil 
séphora 
christian gaetan 
didier 
alain 

 PLAN DU SITE

psynapse.be

  débats en psychanalyse  

 bienvenue sur le site de psynapse.be               consultez les nouveautés sur les étés freudiens, notre séminaire et nos conférences               bienvenue sur le site de psynapse.be               consultez les nouveautés sur les étés freudiens, notre séminaire et nos conférences               bienvenue sur le site de psynapse.be               consultez les nouveautés sur les étés freudiens, notre séminaire et nos conférences                   

psynapse.be propose aux psychanalystes, expérimenté(e)s, débutant(e)s ou en formation, une plate-forme de rencontre et de réflexion sur leur pratique, favorisant entre eux l’échange d’expérience et d’informations, leur permettant d’améliorer la qualité de leur praxis et de compléter leur formation théorique, quel que soit le courant psychanalytique auquel ils/elles adhèrent . 

[psynapse.be]

Copyright(c) 2003 psynapse.be Tous droits réservés.  

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 19:58

Video Anne ROUMANOFF - SARKOZY CARLA (On ne nous dit pas tout ...

Regarder Anne ROUMANOFF - SARKOZY CARLA (On ne nous dit pas tout!) sur Dailymotion
Partagez Vos Videos. SARKOZY & CARLA passés à la moulinette express ...


undefined
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 16:45
« Les bêtes sont au bon Dieu, mais la bêtise est à l’homme. »
Victor Hugo


undefined
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 16:29
Rencontres littéraires
Émission qui invite l'auditeur à élargir son horizon littéraire en réservant une place de choix à la littérature tchèque.
Le centenaire de Simone de Beauvoir : témoignage de Madeleine Gobeil-Noël
[12-01-2008] Par Vaclav Richter
 
Un siècle s’est écoulé depuis la naissance de Simone de Beauvoir, écrivain et philosophe dont l’influence se fait sentir encore aujourd’hui dans la vie des femmes du monde entier. En 2006, nous avons eu à Prague l’occasion de rencontrer Madeleine Gobeil-Noël. Cette Canadienne d’origine qui vit aujourd’hui à Paris et se considère plutôt comme une citoyenne du monde, a été profondément marquée dans sa jeunesse par les écrits de Simone de Beauvoir. C’était pour elle une révélation fondamentale qui lui a permis de se libérer de nombreuses idées reçues, de jeter certains scrupules, de vivre une vie authentique.
Madeleine Gobeil-Noël a eu la force d’aller encore plus loin que les autres lectrices de Simone de Beauvoir. Elle a rendu visite à son idole à Paris, a su éveiller ses sympathies et aussi celles de Jean-Paul Sartre :
« Quand j’étais une jeune fille canadienne, à 15 ans, j’ai envoyé une lettre à Simone de Beauvoir chez Gallimard et elle m’a répondu. C’est ainsi que cette amitié s’est déclarée. Et Simone de Beauvoir, qui était très généreuse lorsque je suis arrivée à Paris en 1958, m’a présentée à Sartre et à tous ses amis. Donc ce furent de grands amis, pendant trente ans, jusqu’à leur mort. »
Témoin privilégié de la vie du couple Sartre-Beauvoir, Madeleine Gobeil-Noël a réalisé avec le journaliste Claude Lanzmann en 1967 trois films qui sont des documents uniques sur la vie et les opinions de ces deux personnalités, des portraits de ces deux esprits hors du commun. C’est un de ces films documentaires, un portrait croisé de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, qu’elle a présenté aussi à Prague en 2006. Le film situe Simone de Beauvoir à un moment où s’achève une étape importante de sa vie littéraire et aussi dans un contexte historique et politique précis :
« Nous sommes en 1967 : Simone de Beauvoir vient d’achever trois gros volumes de mémoires. ‘Les mémoires d’une jeunes fille rangée’, ‘La force de l’âge’ et ‘La force des choses’. ‘Les mémoires d’une jeune fille rangée’ est une œuvre qui restera dans la littérature. Simone de Beauvoir y raconte son enfance. Et à la fin de ce grand travail, c’est la fin de la Guerre d’Algérie. (…) Donc ça a été une période très violente pour la France. Vous allez voir que, plus que Lanzmann, j’ose poser des questions qu’on pourrait dire impertinentes et qui, à mon avis, ne l’étaient pas, parce nous avions une relation de vérité. Donc je pouvais lui dire : ‘Sartre ne devrait aimer que vous.’ Vous savez, quand j’avais vingt ans, je pouvais lui dire ce que je pensais et tout le temps elle répondait avec une grande franchise et beaucoup de gentillesse. Donc voilà, elle nous parle de ce que c’est la mémoire. C’était une femme qui pleurait souvent. Elle appelait ça les larmes de crocodile. Elle avait une vision de la mort qui était tragique et parlait beaucoup du délaissement, de la contingence. Elle nous l’explique. »


Par des touches précises, par des questions que d’autres journalistes n’oseraient pas poser, par maints épisodes de la vie quotidienne, Madeleine Gobeil-Noël et Claude Lanzmann arrivent à saisir dans le film beaucoup d’aspects de la vie du célèbre couple qui se prête à ce jeu visiblement avec confiance et complicité. Sans ce témoignage intime certaines facettes de la personnalité de Simone de Beauvoir auraient été probablement oubliées. Madeleine Gobeil-Noël revient à quelques passages de son film :
« Elle (Simone de Beauvoir) est très belle, avec cette espèce de voix rauque qu’elle a. Sartre a une voix plus dorée. Ce français qu’il parle est absolument extraordinaire. Il disparaît de plus en plus. Et Simone de Beauvoir s’y présente comme une personne de la nostalgie et aussi du regard sur soi. Lorsque nous l’avons interviewée, elle venait de déclarer après le troisième volume de Mémoires : « Je suis flouée. » Et son public a été scandalisé : « Comment aurait-elle manqué sa vie ? » Alors je n’hésite pas, moi, toute jeune fille que je suis, à lui demander dans le film : « Comment ? Vous avez dit ça ? C’est terrible. « Et elle répond très bien. C’est un moment de découragement. C’était la fin de la guerre d’Algérie. Ils avaient tellement souffert. Ils avaient dû se cacher plusieurs mois dans un appartement sur les quais de Seine, il y avait eu le Manifeste des 121, plusieurs amis qui s’étaient déclarés contre la torture avaient perdu leur emploi … Alors on sent chez elle, après un long voyage au Brésil, qu’elle est triste. C’est-à-dire que : la fin de la maturité pour elle est moins belle que la jeunesse. »
Evoque-t-elle dans le film la condition féminine qui était un des grands thèmes de sa vie?
« Elle en parle très bien. A cette époque, en 1967, il y a comme une régression de la condition féminine en France. On tente de persuader les femmes qu’il vaut mieux qu’elles restent à la maison. Et naturellement elle s’oppose à cela et fait intervenir le phénomène de la rareté, c’est-à-dire qu’il n’y pas assez d’emplois. Parce qu’elle dit que s’il y avait assez d’emplois pour tout le monde, on persuaderait les femmes en leur disant qu’elles sont d’autant plus féminines, d’autant plus extraordinaires quand elles travaillent. Alors, elle parle naturellement de cela. Voilà. »
En voyant le film, le spectateur peut-il se faire une idée de la vie quotidienne du célèbre couple, et même peut-être de sa vie intime ?
« Oui, car je les montre par exemple au café déjeunant ensemble. Il y a aussi dans ma vie de jeune fille le mythe de Paris, alors nous l’exprimons, Simone de Beauvoir et moi, en faisant une grande promenade dans les lieux qu’elle a tant aimés, La Coupole, La Rotonde, devant la maison de Sartre qui avait sauté pendant la Guerre d’Algérie, et il y a l’image qui m’émeut encore aujourd’hui, bien que j’aie tant de fois vu le film – c’est de les voir côte à côte, écrivant, comme ils le faisaient tous les jours, à quatre heures de l’après-midi en fumant force cigarettes. Alors l’image est très belle et enfumée à la fois. »
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 05:43
 

Présentation Aujourd'hui A venir Archives

Ecouter du 30 Août 2003 Nous écrire



  Vladimir Jankelevitch : Un Amour de Morale
  Emission du 30 Août 2003

À quel moment se demandait le philosophe, à quel instant, agissons-nous sans faire le calcul sordide de ce que nos actes doivent nous rapporter ? Ces instants irréfléchis, aussi rares que le diamant, aussi brefs que l’intervalle, constituent la substance fuyante de la morale de Jankelevitch, et fondent la critique impitoyable qu’il fait des donneurs de leçons, des professionnels de l’austérité, des rentiers de la vertu, qui tombent en extase devant leur propre dénuement… ceux qui ne deviennent pauvres que pour faire commerce de leur pauvreté, et qui se regardent faire, en se félicitant d’être si parfaits. Ainsi, par exemple, quand VJ fait l’éloge du mensonge, c’est au nom de la sincérité, puisqu’il déteste l’hypocrisie de ceux qui se flattent de dire toujours la vérité.
Le Traité des Vertus n’est donc pas un manuel, clef en main, mais, au sens propre, un essai, une tentative de sincérité. Le lecteur y chercherait vainement ce qu’il faut faire pour être moral, car il n’y a, pour tout dire, dans ces 1500 pages, qu’une invitation à écouter son cœur, et à ne pas corrompre la morale dans le contentement de soi.

  Invités
 
       Michèle le Doeuf
Philosophe, Directrice de recherche au CNRS, mais surtout amie de Vladimir Jankelevitch, auteur, entre autres, d’un ouvrage intitulé "Le Sexe du Savoir", publié chez Aubier.

  Isabelle de Montmolin
Philosophe et auteur d’un ouvrage intitulé La Philosophie de Vladimir Jankelevitch (PUF), qui est, à ce jour, la seule tentative d’interprétation globale de sa pensée.

   Clément Rosset
Ami de Vladimir Jankelevitch, philosophe. Auteur de nombreux ouvrages majeurs, parmi lesquels "Le Réel et son Double", "Traité de l’Idiotie", et "Loin de Moi".

 
Retour haut de page
 
Partager cet article
Repost0