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Ecosia : Le Moteur De Recherch

12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 17:18
Raphaël Enthoven philosophe
Le Monde - Paris,France
On aura reconnu là les mots de Nietzsche dans Zarathoustra (Des trois métamorphoses). Nietzsche que l’auteur préfère à Schopenhauer, tout comme il préfère ...
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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 12:44

 
 
  Etudes de philosophie, philologie et histoire des religions à Genève. Doctorat en philosophie aux universités de Genève et Munich.  
  Chercheur et conférencier invité dans différentes universités (Dijon, Fribourg-en-Brisgau, Oxford, Paris, Strasbourg et Tübingen).
  Auteur de nombreux articles en allemand, anglais et français, notamment sur la spiritualité eckhartienne, les calligrammes informatiques et la mise en pratique de la philosophie dans l'image. Depuis 1998, consacre l'essentiel de son temps à promouvoir la philosophie dans les médias.
   
 
 
   
PRINCIPALES EMISSIONS RADIOPHONIQUES ET TELEVISEES

 

 
I. Rencontres - RSR Espace 2 (Radio Suisse Romande).

1. - 'Etre et images selon Maître Eckhart' (2h30. Diffusé le 19 avril 1990. Wolfgang Wackernagel au micro de Marie-Jo Hoffmann).


 

II. Freely speaking - Radio 74 (Geneva)

(90 minutes, July 6th and 19th 1996 with Gina Lewis.)


 

III. Domaine parlé - RSR Espace 2 (Radio Suisse Romande).

1. - 'Introduction à Maître Eckhart' (entre légende et réalité - 2h30, i.e. 5 x 30 min, du lundi au vendredi, 9-13 novembre 1998, Wolfgang Wackernagel au micro de Serge Margel).
2. - '2000 ans d'hérésie' (2h30, mai 1999 / déc. 1999, Wolfgang Wackernagel au micro de Serge Margel). Version écrite publiée dans la revue Diogène n°187, PUF, Paris 1999, pp. 175-194. Traduction anglaise: "Two Thousand Years of Heresy: An Essay" (translated from the French by Juliet Vale) in Diogenes, No. 187, Vol. 47/3, Blackwell, Oxford 1999, pp.134-148.
3. - 'L'art d'interpréter selon Hans-Georg Gadamer' (2h30, septembre 1999, Wolfgang Wackernagel au micro de Serge Margel. Chaque journée est précédée d'un document radiophonique récent et inédit, où Gadamer évoque en langue française ses plus vieux souvenirs, ainsi que sa rencontre avec Martin Heidegger).
4. - 'Réflexions sur la question suisse' (mythes suisses et vieilles dentelles - 2h30, février 2000, Serge Margel et Wolfgang Wackernagel).
5. - 'Les sens de Pâques' (2h30, avril 2000, avec Marc Raphaël Guedj, Esther Starobinski-Safran, Jean Renneteau, Irène Bartholdi, Raymond Bréchet, Annette Mayer Gebhardt, Francine Carrillo, Michel Grandjean, Lily-Marie Johnson, Jean Eracle. Interviewer interviewé: Wolfgang Wackernagel au micro d'Alphonse Layaz).
6. - 'J'ai connu le temps, l'enfer et la sauvage éternité' (légendes autour de Maître Eckhart - 2h30, mai 2000, Wolfgang Wackernagel au micro d'Alphonse Layaz).
7. - 'La philosophie peut-elle guérir?' (les trois visages du consultant de l'âme - 2h30, juillet 2000 / janvier 2001, Serge Margel et Wolfgang Wackernagel).
8. - 'Image et imagination' (des concepts grecs au monde actuel - 2h30, septembre 2000, Serge Margel et Wolfgang Wackernagel).
9. - 'Aspects de réalités virtuelles' (2h30, novembre 2000, avec Olivier Flournoy, Dominique Barthassat, Simon Lamunière, Martin Heller. Interviewer interviewé: Wolfgang Wackernagel au micro d'Alphonse Layaz).
10. - 'Voyage en alchimie' (2h30, Janvier 2001, Wolfgang Wackernagel au micro d'Alphonse Layaz).

Copies sur cassette : Tel. 00 41 26 - 323 24 24
http://www.rsr.ch/


 

IV. La philosophie dans le miroir - RSR Espace 2 (Radio Suisse Romande).

1. - Lecture du Gorgias de Platon (30 min. tous les samedis, du 20 janvier au 17 février 2001. Wolfgang Wackernagel au micro de Serge Margel).
http://www.rsr.ch/


 

V. Dieu sait quoi. TSR2 (Télévision Suisse Romande)

'Le XXIe siècle sera-t-il religieux?'
(60 min, 25 février et 1er mars, avec Dominique Roulin, Ahmed Benani, Albert Longchamp, Jean-Marc Falcombello, Wolfgang Wackernagel. Journalistes / producteurs: André Kolly, Laure Speziali, Daniel Wettstein.)
http://www.tsr.ch/


 

VI. Passage 2. DRS2

'Adieu Berthe' (Westschweizer Mythen - 60 Min., Sonntag, 4. März und Freitag, 9. März 2001).

"Es war einmal eine gute Königin. Sie liebte die Menschen, spann Wolle und sorgte für Wohlstand. Sie war eine Zürcherin und ihr Mann ein Welscher. Alles liegt schon sehr lange zurück. Bertha lebte zur Zeit, da die ganze Westschweiz und das Mittelland zum Burgunderreich gehörten. Die Romands aber haben Bertha nicht vergessen und wünschen sie sich immer dann zurück, wenn die Zeiten schlecht sind. Königin Bertha gehört zum mythischen Inventar der Schweiz. Der Genfer Wolfgang Wackernagel erzählt die Geschichte der Reine Berthe, und der Zürcher Paul Parin reflektiert über die Entstehung von Mythen." (Martin Heule)


Traduction: 'Adieu Berthe' (mythes de la Suisse Romande - 60 Min., 4. et 9. Mars 2001).

Résumé: "Il était une fois une bonne reine. Elle aimait ses sujets, filait la laine et veillait à la prospérité. Elle était zurichoise et son mari romand. C'était il y a bien longtemps. Berthe vivait du temps ou toute la Suisse occidentale faisait partie du royaume burgonde. Les romands n'ont pas oublié la Reine Berthe. Bien avant Guillaume Tell, elle est devenue une figure pittoresque et contestée de l'inventaire mythologique régional. Le psychanalyste zurichois Paul Parin et le philosophe genevois Wolfgang Wackernagel se penchent sur l'origine du mythe." (Production Martin Heule)


http://www.drs.ch/



PRINCIPALES PUBLICATIONS

 

 
Thèse de doctorat: Imagine denudari. Éthique de l'image et métaphysique de l'abstraction chez Maître Eckhart, Études de philosophie médiévale n° 68, Paris, Vrin (Sorbonne) 1991. (224 pages)

Anthologies:


Poésie:
"Gilgameschs Irisblick" und "Lynceus in Murnau", in Michael Brieger, Hg., Der Lila Engel, Berggeist 11, Murnau, Amethyst Verlag 1991.
Essai et poésie: "La texture de l'image: du calligramme au fractogramme", in Diogène n° 156, Paris, Gallimard, décembre 1991, pp. 48-64. (Autres éditions: anglais et espagnol.) Cf. aussi l'article antérieur: "Calligrammes et abstraction".

Catalogue (art et poésie): "Le Miroir de Mélusine" et "Icôgrammes", avec Dominique de Bardonnèche, in Calligraphies du Virtuel, (Catalogue d'exposition, Arts Graphiques Schoechli / Forum d'Art Contemporain de Sierre), Mars 1995.
Recueil d'études: "L'être des images", in Voici Maître Eckhart. Textes et études réunis par Emilie Zum Brunn, Grenoble, Ed. J. Millon 1994. (Reprise de Diogène n° 162, Avril-Juin 1993.)
"Le regard transimaginaire de Maître Eckhart", in Joël Thomas, éd., Initiation aux méthodologies de l'imaginaire, Paris, Ellipses, 1998, pp. 61-71.


 

Traductions (et présentations) :


Aphorismes:
"Some Legendary Aspects of Meister Eckhart: The Aphorisms of the Twelve Masters", in John Orme Mills, ed., The Eckhart Review, (Including papers given at the Tenth Annual Conference of The Eckhart Society, Oxford, August 1997), London, Spring 1998, pp. 30-41.
Poésie: Poésies mystiques et prière de Maître Eckhart, choix, traduction et présentation de Wolfgang Wackernagel, Genève, Ad Solem 1998. (124 pages)
Essai: "De l'incompétence politique de la philosophie" de Hans-Georg Gadamer (Über die Politische Inkompentenz der Philosophie), in Diogène n° 182, Paris, Gallimard, avril-juin 1998, pp. 1-10.



 

MISE A JOUR 2006 :

 

Wolfgang Wackernagel

 

radiosophia • radiosophie • radiosophy

 

INVENTAIRE RADIOSOPHIQUE
Radiosophisches Inventar Radiosophic Inventary

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 12:08
Petit abécédaire pour en finir avec le Dalaï-Lama
De Collectif
Editeur : Aden Belgique
Parution le : 27 Septembre 2008

Une critique du Dalaï-Lama sous la forme d'un abécédaire tentant de cerner sa personnalité et ses positions dans des domaines tels que l'avortement, le racisme, la guerre froide, etc. Elle s'appuie sur ses écrits, ses discours et interviews mais également sur les articles dont il a été l'objet.

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 11:26
Olivier Letigre
Source: «Il y a un siècle»-Blog LeMonde.fr
http://ilyaunsiecle.blog.lemonde.fr/2008/11/25/25-novembre-1908-stefan-zweig-en-inde/

Ce texte a été reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur Olivier
Il y a un siècle, Stefan Zweig s'émeut à la vue du cadavre d'un pauvre vieillard gisant à même le sol d'une rue de Madras (aujourd'hui Chennai) en Inde et prêt à être jeté dans une fosse commune sans rituel, ni crémation. Quel contraste avec la veille où il avait été témoin du jeu des flammes jaillissant des grands bûchers. Des corps de personnes appartenant aux castes supérieures s'y consumaient et leurs cendres étaient destinées à être dispersées dans le fleuve sacré.

Texte

Mort. Son cadavre gît à même le sol, la foule passe indifférente à côté de ce corps émacié, vêtu d’un simple pagne. Des intouchables surgiront en fin de journée pour l’emmener vers une gigantesque fosse commune au sortir de Madras. Il n’y aura pas de rite funéraire*, pas de crémation* à côté d’un fleuve sacré. Le vieillard, trop pauvre pour être inhumé dignement, est mort dans l’indifférence totale sous le seul regard horrifié de Stefan Zweig.

L’écrivain autrichien continue de descendre l’une des rues principales de Madras, joyau de l’Inde, elle-même perle de l’Empire britannique. La chaleur moite, les odeurs de pourriture, les mendiants par centaines sur sa droite, de magnifiques hôtels, gares ou sièges de compagnies privées sur sa gauche. Un continent qui plonge avec les capitaux britanniques dans la modernité du XXème siècle naissant en restant attaché à des traditions très anciennes, incompréhensibles pour un Européen qui ne peut s’attarder.

Stefan Zweig n’aime pas l’Inde. Depuis son arrivée, il n’arrive pas à écrire une ligne correcte sur ce qu’il voit. Faire part de son indignation ? A quoi bon, ce serait dérisoire. Décrire ce qu’il observe ? Il voudrait plutôt oublier, oublier cette séparation rigide des classes et des races, oublier cette misère de tous les instants, oublier ces Anglais arrogants.

Hier, il a été impressionné par ces funérailles d’Indiens des hautes castes, par ces grands bûchers où se consument des corps avant que l’on disperse les cendres dans le fleuve sacré. Linge blanc recouvrant les cadavres, flammes dansantes, crépitements, fumées blanches.

Il a joint, lui aussi, les mains en signe de recueillement quand les chants ont commencé. Mais son esprit est parti ailleurs. Il a pensé à sa lettre en préparation pour son nouvel ami et maître à penser Sigmund Freud*. Il a aussi réfléchi au plan de sa future nouvelle qui devrait se dérouler sur un paquebot transatlantique : un drame entre Européens, une histoire où il voudrait utiliser les enseignements de Freud sur les rêves. Dès qu’il ferme les yeux, l’Inde est loin et son esprit toujours vif, son imagination fertile reprennent leurs droits.

Stefan Zweig n’aime pas l’Inde et pourtant, il a prévu de la parcourir en tous sens. Son ami Walther Rathenau lui a conseillé Madras, Bénarès*, Calcutta, puis Ceylan. Aura-t-il le temps d’aller jusqu’en Indochine, s’arrêtera-t-il à Rangoon ?

L’écrivain, qui aura vingt-sept ans à la fin du mois, se forme par les voyages. Il ne voudrait pas mourir «avant d’avoir connu toute la terre.» Dans les chambres d’hôtel, dans les halls de gare, il apprend, lit, exerce sa plume, relit les classiques ou les romans de Schnitzler. Il veut composer une oeuvre faite des milles sensations neuves de ses périples. En quelques pages, entraîner le lecteur des particularités d’un lieu… à l’universel d’une histoire. Tenter de percer les secrets de l’âme humaine en laissant l’intrigue se dérouler au gré d’une passion mystérieuse entre deux êtres.

Emerveillé parfois, fatigué souvent par ces milliers de kilomètres parcourus, il s’interroge sur ce qu’il va retirer réellement de ses multiples séjours.

Il prend alors son carnet à couverture de cuir et jette sur une page blanche cette phrase qu’il ne veut pas oublier : «On apprend plus tard que la véritable orientation d’une vie… est inscrite au plus profond de soi.»

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 22:50
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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 09:38
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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 09:22
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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 07:59

Sur l’internet, les enfants ne s’éduquent pas seuls

Communication interpersonnelle Débats Education et formation jeunes

Par Hubert Guillaud le 08/12/08 | 7 commentaires | Page vue 486 fois

La semaine dernière avait lieu aux Etats-Unis le procès de Lori Drew, une Américaine de 49 ans qui s’était faite passée en 2006 sur MySpace, avec l’aide de sa fille Ashley, pour un jeune garçon de 16 ans, Josh Evans. Cet adolescent fictif avait flirté en ligne avec une adolescente “amie” de sa fille, Megan Meier, 13 ans, avant de finir, après plusieurs semaines, par la rejeter brutalement, d’un e-mail lapidaire : “Le monde serait meilleur si tu n’existais pas”. L’après-midi même, la jeune adolescente était retrouvée pendue dans sa chambre.

Première poursuite criminelle dans une affaire de harcèlement sur internet dans l’histoire de la justice américaine, rapporte l’AFP, Lori Drew vient d’être condamnée non pas pour son crime, mais pour des délits de fraude informatique et d’harcèlement liés au fait que son utilisation d’internet contrevenait aux règles d’utilisation de service de MySpace. “En mettant l’accent sur la technologie, les juges semblent montrer que la technologie a quelque chose à voir avec cette atrocité”, s’enflamme la sociologue américaine danah boyd sur son blog.

“Soyons clairs. Le suicide de Megan Meier est une tragédie. Le fait qu’il ait été précipité par l’intimidation est horrible. Et le fait qu’un adulte ait été en cause est carrément odieux. Mais en se focalisant sur MySpace, les gens passent à côté du problème.”

Avec l’internet, le harcèlement, la rumeur et l’intimidation deviennent plus visibles…

“(…) L’intimidation est une pratique horrible, mais c’est aussi une réponse commune qu’utilisent les gens qui luttent pour élever leur statut social. Le harcèlement, le colportage de rumeur et l’intimidation ne sont pas propres aux pratiques adolescentes. (…) La différence est que les adultes ont appris à manipuler et à cacher leurs traces. En d’autres termes, les adultes sont beaucoup mieux équipés pour faire des dommages avec ces pratiques que les enfants et les adolescents. (…) Lori Drew a abusé de son pouvoir et de sa connaissance de la psychologie pour humilier et torturer une jeune fille. Il est dommage que la plupart des lois se concentrent sur la dénonciation des violences sexuelles et physiques et négligent la violence psychologique qui est difficile à justifier et à poursuivre”, explique la chercheuse. Pourtant, elle aurait du être jugée pour maltraitance d’enfant plutôt que pour un crime de nature informatique, dénonce encore danah boyd.

Ce cas n’est pas typique, rappelle avec prudence la chercheuse dans un contexte ou la généralisation est souvent trop rapide. Pour l’instant, l’intimidation est plus courante et souvent plus terrible en face en face qu’en ligne. “L’intimidation n’a pas augmenté avec l’internet, mais sa visibilité aux adultes, elle, oui. Les enfants ont toujours subi des intimidations par leurs pairs à l’école, sans que les adultes ne le sachent toujours. Or, désormais, sur le web, les adultes peuvent le voir. Pour la plupart des gens, cela signifie que l’internet est coupable. Etouffer l’intimidation en ligne ne la fera pas disparaître, mais risque juste de la renvoyer vers la clandestinité, alors que la visibilité nous donne un avantage que nous pourrions utiliser pour essayer de l’arrêter.”

… une visibilité que nous pourrions utiliser pour agir

L’internet rend les petits actes d’intimidation beaucoup plus visibles, ce qui rend aussi plus facile pour les parents d’aider leurs enfants à trouver des pistes de solutions. C’est un avantage, reconnaît la chercheuse, car les parents n’apprennent souvent l’intimidation que trop tard, quand elle a atteint un paroxysme insupportable.

Malheureusement, tous les parents ne sont pas fortement impliqués dans la vie des jeunes ou ne suivent pas avec assiduité les propos qu’ils tiennent sur les sites sociaux qu’ils fréquentent. Au contraire, l’intimidation est souvent liée à des problèmes familiaux. Sans compter que l’intimidation est souvent un mode de fonctionnement initié par la victime avec le désir d’attirer l’attention sur elle, explique encore danah boyd. Un mode de fonctionnement qui créé rapidement un cercle vicieux. “C’est pourquoi nous avons besoin le plus souvent de solutions qui vont au-delà des parents et des enfants”

“La chose la plus importante dont nous avons besoin sont des travailleurs de rue numérique”, avance la chercheuse. “Nous avons besoin d’un collège de jeunes adultes capables de venir aider les adolescents en difficulté et capables de leur venir en aide en ligne. Nous avons besoin de travailleurs sociaux en ligne au contact des enfants et capables de les aider à comprendre les options qui s’offrent à eux”, explique-t-elle encore.

Les éducateurs de rue, rappelle le psychologue Yann Leroux, réagissant avec enthousiasme aux propos de danah boyd, jouent un rôle de prévention “en tentant de modifier les trajectoires d’isolement et en travaillant à la reconstruction du lien social. Puisque nos vies se passent de plus en plus en ligne, il serait sans doute fructueux de développer des actions éducatives en ligne. Une telle action éducative pourrait toucher facilement les adolescents, en rendant disponible en ligne la présence d’un adulte qui rappellerait les règles essentielles du rapport à l’autre et à soi-même. Il pourrait être une médiation efficace auprès des administrateurs d’un réseau social dans les cas de harcèlement. Comme dans le monde hors ligne, son travail serait basé sur la libre adhésion et le respect de l’anonymat. C’est un travail qui est à distinguer du travail de modérateur qui existe sur les forums et les réseaux sociaux. L’éducateur n’a pas ici techniquement de pouvoirs de modération. Il peut être un tiers dans une dispute enflammée, mais aussi un autre a qui parler.”

Sur l’internet non plus, les enfants ne s’éduquent pas seuls

Certes, à l’image de la campagne publicitaire démagogique que s’apprête à lancer le secrétariat d’Etat chargé de la famille (vidéo), “l’internet introduit l’espace public dans nos maisons”, rappelle la chercheuse américaine. Cette idée terrifie surtout les adultes explique-t-elle, mais cela montre surtout que les adultes n’ont pas de réflexion sur la façon de l’utiliser à leur avantage. Dix agressions pédophiles sur le net en France depuis 2005, c’est certainement dix de trop comme le dit le chroniqueur de France Inter, David Abiker, mais cela n’en fait pas pour autant un phénomène de société. “Plutôt que de se concentrer uniquement sur les adultes perturbés qui abordent les enfants, construisons plutôt des systèmes pour obtenir des adultes formés à atteindre les enfants perturbés”, propose la chercheuse. “Les adolescents qui sont blessés en ligne le sont aussi hors ligne. On peut rendre silencieux leurs cris en ligne en verrouillant l’internet, mais cela n’aidera pas à régler le coeur du problème. Nous avons les outils pour faire quelque chose : nous avons juste besoin de la volonté et du désir pour le faire.”

“J’aimerais que nous puissions revenir en arrière et protéger Megan Meier des tourments qui lui ont été infligés par Drew et sa fille. Nous ne le pouvons pas. Et je ne suis pas sûr que toutes les mesures techniques et juridiques du monde permettront de prévenir des cas similaires. Ce que nous pouvons faire, c’est mettre en jeu des structures capables d’aider les enfants qui courent des risques. Nombre d’entre eux sont invisibles. Mais il y a des enfants qui sont battus et qui en parlent sur leurs blogs. Il y a des enfants qui humilient publiquement d’autres enfants pour attirer l’attention. Il y a des enfants qui cherchent des rapports sexuels avec des étrangers comme une forme de reconnaissance. Il y a les enfants qui sont seuls, suicidaires et auto-destructeurs. Ils sont en ligne. Ils appellent à l’aide. Pourquoi n’écoutons-nous pas ? Pourquoi en sommes-nous encore à accuser la technologie ?”

Le psychologue Yann Leroux prolonge d’ailleurs intelligemment le propos : “Les enfants ne s’éduquent pas seuls. Dans les mondes numériques comme ailleurs, ils ont besoin du soutien et de l’appui des adultes. Laisser flotter l’idée que les mondes numériques appartiennent aux adolescents est le plus mauvais service que l’on peut leur rendre. D’abord parce que c’est tout simplement faux. Les serveurs de MySpace ou de la skyblogosphère sont gérés par des adultes et font partie d’une économie qui n’a pas grand-chose a voir avec les problématiques adolescentes. C’est ensuite un mauvais service, car c’est construire des NeverLand numériques dans lesquels la loi et la responsabilité ne seraient pas celles des adultes. Or, c’est une chose que les adolescents repèrent les interstices de la culture pour y construire des contre-espaces (qui deviendront des espaces banals une génération plus tard), c’en est une autre que de leur construire une sorte de réserve leur laissant penser qu’ils sont hors du travail de transmission de la culture.”
________
Image : cc Steven Fernandez.

 

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 19:51

« Tout désespoir est un ultimatum à Dieu. »
Emil Michel Cioran

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Les citations d'Emil Michel Cioran

«Les opportunistes ont sauvé les peuples ; les héros les ont ruinés.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait du Précis de décomposition

«Journal : le besoin de consigner toutes les réflexions amères, par l'étrange peur qu'on arriverait un jour à ne plus être triste...»
[ Emil Michel Cioran ] - Le crépuscule des pensées

«On est et on demeure esclave aussi longtemps que l'on n'est pas guéri de la manie d'espérer.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d' Ecartèlement

«Le progrès est l'injustice que chaque génération commet à l'égard de celle qui l'a précédée.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l'inconvénient d'être né

«Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter.»
[ Emil Michel Cioran ] - Syllogismes de l’amertume

«Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification...»
[ Emil Michel Cioran ] - De l’inconvénient d’être né

«Il n’est guère qu’un signe qui atteste qu’on a tout compris : pleurer sans sujet.»
[ Emil Michel Cioran ]

«Ce qui n'est pas déchirant est superflu, en musique tout au moins.»
[ Emil Michel Cioran ]

«Des opinions, oui ; des convictions, non. Tel est le point de départ de la fierté intellectuelle.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d’ Aveux et anathèmes

«Expliquer quoi que ce soit par Dieu, c'est céder à une solution de facilité. Dieu n'explique rien, c'est là sa force.»
[ Emil Michel Cioran ] - Cahiers 1957-1972

«Quand on sait que tout problème est un faux problème, on est dangereusement près du salut.»
[ Emil Michel Cioran ]

«La poésie a, comme la vie, l'excuse de ne rien prouver.»
[ Emil Michel Cioran ] - Précis de décomposition

«'Ne juge personne avant de te mettre à sa place.” Ce vieux proverbe rend tout jugement impossible, car nous ne jugeons quelqu'un que parce que justement nous ne pouvons nous mettre à sa place.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l'inconvénient d'être né

«La solitude est l'aphrodisiaque de l'esprit, comme la conversation celui de l'intelligence.»
[ Emil Michel Cioran ] - Le crépuscule des pensées

«Il est inélégant de se plaindre de la vie tant qu'on peut s'aménager une heure de solitude par jour.»
[ Emil Michel Cioran ] - Cahiers 1957-1972

«Puisqu'on ne se souvient que des humiliations et des défaites, à quoi donc aura servi le reste ?»
[ Emil Michel Cioran ] - Aveux et anathèmes

«Ce n’est pas la peine de se tuer puisqu’on se tue toujours trop tard.»
[ Emil Michel Cioran ]

«Ce n'est pas la peur d'entreprendre, c'est la peur de réussir, qui explique plus d'un échec.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l'inconvénient d'être né

«Ces enfants dont je n'ai pas voulu, s'ils savaient le bonheur qu'ils me doivent !»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d’ Aveux et anathèmes

«Je ne crois pas avoir raté une seule occasion d'être triste.»
[ Emil Michel Cioran ] - Des larmes et des saints

«On ne devrait écrire des livres que pour y dire des choses qu'on n'oserait confier à personne.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l'inconvénient d'être né

«Espérer, c’est démentir l’avenir.»
[ Emil Michel Cioran ] - Syllogismes de l’amertume

«L'espoir est une vertu d'esclaves.»
[ Emil Michel Cioran ] - Précis de décomposition

«Objection contre la science : ce monde ne mérite pas d'être connu.»
[ Emil Michel Cioran ] - Syllogismes de l’amertume

«Tout ce qui nous gêne nous permet de nous définir. Sans infirmités, point de conscience de soi.»
[ Emil Michel Cioran ] - Cahiers 1957-1972

«Serf, ce peuple, bâtissait des cathédrales ; émancipé, il ne construit que des horreurs.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d’ Ecartèlement

«Un homme qui se respecte n’a pas de patrie. Une patrie, c’est de la glu.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d’ Ecartèlement

«Tous les penseurs sont des ratés de l'action et qui se vengent de leur échec par l'entremise des concepts.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait du Précis de décomposition

«Il n'y a qu'un remède au désespoir : c'est la prière - la prière qui peut tout, qui peut même créer Dieu...»
[ Emil Michel Cioran ] - Cahiers 1957-1972

«Un homme ennuyeux est un homme incapable de s'ennuyer.»
[ Emil Michel Cioran ] - Le crépuscule des pensées

«Il y a du charlatan dans quiconque triomphe en quelque domaine que ce soit.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d’ Aveux et anathèmes

«Ce besoin de remords qui précède le mal, que dis-je ! qui le crée...»
[ Emil Michel Cioran ] - Syllogismes de l’amertume

«La confession la plus vraie est celle que nous faisons indirectement, en parlant des autres.»
[ Emil Michel Cioran ] - Cahiers 1957-1972

«Tout désespoir est un ultimatum à Dieu.»
[ Emil Michel Cioran ] - Le crépuscule des pensées

«L'homme accepte la mort, mais non l'heure de sa mort. Mourir n'importe quand, sauf quand il faut que l'on meure.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l'inconvénient d'être né

«La vie inspire plus d'effroi que la mort : c'est elle qui est le grand inconnu.»
[ Emil Michel Cioran ] - Précis de décomposition

«Si l'on pouvait se voir avec les yeux des autres, on disparaîtrait sur-le-champ.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l'inconvénient d'être né

«J’exècre cette vie que j’idôlatre.»
[ Emil Michel Cioran ] - De l’inconvénient d’être né

«Le scepticisme est l'élégance de l'anxiété.»
[ Emil Michel Cioran ] - Syllogismes de l’amertume

«Entre une gifle et une indélicatesse, on supporte toujours mieux la gifle.»
[ Emil Michel Cioran ] - Extrait d’ Ecartèlement

 Voir les 112 citations d'Emil Michel Cioran


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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 10:13
AFP
Le Clézio veut se servir du Nobel de littérature comme micro
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Dans sa conférence presse, Le Clézio a évoqué deux autres Nobel français Albert Camus et Jean-Paul Sartre qui, lui, avait refusé le prix, en soulignant que ...
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