Les citations
«Nous ne sommes nous qu'aux yeux des autres et c'est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes. »
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Etre homme, c'est tendre à être Dieu ; ou, si l'on préfère, l'homme est fondamentalement désir d'être Dieu.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«L'homme est une passion inutile.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Ce n’est jamais quand des yeux vous regardent qu’on peut les trouver beaux ou laids, qu’on peut remarquer leur couleur.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Etre mort, c'est être en proie aux vivants.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Autrui, c'est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n'est pas moi.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Aimer est, dans son essence, le projet de se faire aimer.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Le désir est une conduite d'envoûtement.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
«Le désir s’exprime par la caresse comme la pensée par le langage.»
[ Jean-Paul Sartre ] - Extrait de L’Etre et le néant
La première phrase
La pensée moderne a réalisé un progrès considérable en
réduisant l'existant à la série des apparitions qui le manifestent.
La phrase à retenir
L'homme est une passion inutile.
Morceau choisi
Sans doute, ce qui manifeste le plus souvent un regard, c'est la convergence vers moi de deux globes oculaires. Mais il se
donnera tout aussi bien à l'occasion d'un froissement de branches, d'un bruit de pas suivi du silence, de l'entrebâillement d'un volet, d'un léger mouvement d'un rideau. (.. .) Or, le buisson, la ferme ne sont pas le regard. Ils représentent seulement l'oeil, car l'oeil
n'est pas saisi d'abord comme organe sensible de vision mais comme support du regard. (.. .) D'autre part, le regard n'est ni une
qualité parmi d'autres de l'objet qui fait fonction d'oeil, ni la forme totale de cet objet, ni un rapport 'mondain' qui s'établit
entre cet objet et moi. Bien au contraire, loin de percevoir le regard sur les objets qui le manifestent, mon appréhension d'un regard tourné vers moi paraît sur fond de destruction des yeux
qui 'me regardent' (.. .).
- chapitre : Troisième partie, "Le pour-autrui" Chap Premier "L'existence d'autrui", IV : "Le regard" -
Morceau choisi
Pourtant, le pour-soi est. Il est, dira-t-on, fût-ce à titre d'être qui n'est pas ce qu'il est et qui est ce qu'il n'est pas.
(...) Il est, à titre d'événement, au sens où je puis dire que Philippe II a été, que mon ami Pierre est, existe ; il est en tant qu'il apparaît dans une condition qu'il
n'a pas choisie, en tant que Pierre est bourgeois français de 1942, que Schmitt était ouvrier berlinois de 1870 ; il est en tant qu'il est jeté dans un monde, délaissé dans une 'situation', il est en tant qu'il
est pure contingence, en tant que pour lui comme pour les choses du monde, comme pour ce mur, cet arbre, cette tasse, la question originelle peut se poser : 'Pourquoi cet être-ci est-il tel et
non autrement?' Il est, en tant qu'il y a en lui quelque chose dont il n'est pas le fondement : sa présence au monde.
- chapitre : Deuxième partie : l'être pour-soi, chap II, "la facticité du pour-soi" - page : 115 - éditeur : Gallimard -