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Ecosia : Le Moteur De Recherch

2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 09:45

Lacoue-Labarte et Derrida ont tous les deux abondamment commenté le corpus heideggérien, et identifié un national-socialisme idiosyncrasique chez Heidegger, qui persista jusqu'à la fin. Mais il est peut-être plus important de considérer que Lacoue-Labarthe et Derrida, après Celan (à un degré moindre), ont également considéré Heidegger capable d'une critique profonde du nazisme et des horreurs qu'il a apportées. Ils ne considèrent pas que la plus grande erreur de Heidegger soit sa participation dans le mouvement national-socialiste, mais selon les mots de Lacoue-Labarthe son « silence sur l'extermination », et son refus d'engager une déconstruction complète du nazisme — au-delà de certaines de ses notables objections sur les orthodoxies du parti. Lacoue-Labarthe ajoute également aux erreurs d'Heidegger, ses passages sur Nietzsche, Hölderlin et Wagner, dont les oeuvres furent susceptibles d'une appropriation par le nazisme. Il est raisonnable de penser que Lacoue-Labarthe et Derrida considèrent Heidegger comme capable de se confronter au nazisme, considéré dans ses tendances les plus extrêmes, et eux-même ont entrepris un tel travail, sur la base de ceci. On peut ainsi mentionner le questionnement de Derrida sur un commentaire (entre parenthèses) de Lacoue-Labarthe : « de toute façon, Heidegger n'évite jamais n'importe quoi »[1]

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